Composition du FC Nantes : Lafont - Centonze, Pallois, Castelleto, Jao Victor-  Girotto, Sissoko, Mollet - Blas, Mohammed, Simon  

L’atmosphère de bazar avant ce match a-t-elle d’avantage perturbé Antoine Kombouaré et ses hommes que les Toulousains représentant 17 nations dont certaines ignorent même ce qu’est un droit de vote ?

On peut se poser la question mais elle ne suffirait pas à excuser Blas, Palois et Lafont et leurs coéquipiers de leur prestation.

Alors, ont-ils été victimes d’un coup de grosse fatigue. Au bout de 30 minutes de jeu seulement Alban Lafont était allé rechercher le ballon à quatre reprises au fond de ses filets, voilà qui ne parait pas sérieux, non plus, comme explication.

On n’est pas allé jusqu’à un 49-3 en faveur des poulains de l’ex gardien du FCN, le si sympathique Montanier. Il aurait fallu dépasser largement les 90 minutes… Et, on en avait déjà subi assez !

Pas la meilleure compo

Jetons un œil sur la composition de Kombouaré et particulièrement sur le flanc gauche où Joao Victor alterne avec Hadjam et Merlin au poste de latéral. Les deux premiers, au club depuis peu, sont encore en recherche. Joao Victor passe de la droite à la gauche voire au centre de la défense. Hadjam opère, lui, le long de la touche mais est-il un défenseur pur ou un piston, rôle très à la mode chez les entraîneurs ? Le plus à même de tenir les deux fonctions, selon les circonstances, parait être MERLIN mais celui-ci n’est sorti du banc que trop tardivement (66°)hier.

Sur l’aile, Simon collecte les mauvaises prestations avec la même régularité qu’il accumulait les excellentes dans le passé. Kombouaré continue de lui faire confiance sans en être récompensé. Il ne la mérite plus depuis un bon moment. Son jeu est trop connu. Toute la France du foot sait comment le bloquer. De surcroît, ses partenaires ont le don de le solliciter sur des ballons aériens. Son adversaire direct samedi le dominait d’une quinzaine de centimètres.

La défense s’effondre

Longtemps considérée comme solide, l’arrière garde nantaise a figuré dans la première moitié du peloton des défenses du championnat contrairement à l’attaque déficitaire très rapidement dans la saison. La venue de Delors trop tardive pour que celui-ci s’habitue à ses partenaires n’a rien arrangé.

On ne reconnait plus les Pallois, Castelletto débordés par de jeunes Toulousains de qualité. Mais ce n’était tout de même pas les M’Bappé, Messi, Neymar qui se trouvaient en face. Tout aussi incompréhensible la fragilité soudaine de Lafont , gardien sonné tel le boxeur de la chanson de Claude Nougaro. Didier Deschamps présent dans les tribunes n’a pas dû regretter son choix malgré les pressions qui incitaient à le prendre en sélection.

Girotto, placé dans l’entre jeu au coup d’envoi, mais le plus souvent ballotté entre défense et milieu s’est aussi perdu. Lui si calme d’habitude, a  ainsi, été devancé de la tête sur la première réalisation de Costa(4°). Un signal pour le second but du même Costa (10°). Un peu de répit et Dallinga, l’avant- centre des violets imitait son partenaire (20° et 31°). Talentueux le garçon. Pas certain qu’il reste longtemps au bord de la Garonne. Le pénalty de Blas (75°) ne fut qu’une péripétie d’autant plus que le but de l’excellent Aboukhlal (79°) renforçait la punition.

Les compères de Girotto dans l’entrejeu, Mollet et Cissoko furent noyés très vite dans l’anonymat. Mais attendait-on beaucoup mieux d’eux ? Là aussi on a quelques regrets de n’avoir vu Moutoussamy qu’après la pause.

Les hommes de Montanier ont vengé leur talentueux copains rugbymen éliminés quelques heures auparavant en Irlande.

Décidément on ne résiste pas à Nougaro, pas plus que les Canaris aux Toulousains. Il chantait Toulouse, oh « too loose » (pour les Nantais).