Après une première victoire contre Auxerre, les joueurs du FC Nantes étaient opposés à une équipe européenne, désireuse de (re)lancer son championnat. Malgré un Lopes des grands soirs, les aiglons n’ont laissé aucune chance à des canaris trop timides pour pouvoir espérer mieux.

Inoffensif

Inoffensif. Voici peut-être l’adjectif qui résume le mieux la quatrième journée de L1 de ce FC Nantes génération Castro.

Dès l’entame de match, la pression exercée par l’OGC Nice aurait pu être concrétisée par plusieurs buts qu’Anthony Lopes a su éviter avec brio, rappelant au passage pourquoi il atteignait, ce soir, son 400e match professionnel.

La première mi-temps était alors presque totalement acquise aux Aiglons, malgré quelques tentatives de Matthis Abline, seul joueur nantais apportant du danger dans la surface adverse.

Apathie

La deuxième mi-temps n’était finalement pas mieux. Malgré une entame bien plus courageuse, nos Canaris se sont fait punir dès la 56e minute sur un rush en solitaire de Jérémie Boga, profitant d’une erreur d’Hong au milieu de terrain et de l’apathie du repli défensif des Jaunes et verts, ou plutôt des Bleus pâles puisque le club avait sorti le maillot extérieur pour l'occasion.

1-0, le score ne bougerait pas. Pire encore, le reste du match restait globalement dans les griffes des Niçois, qui étaient plus proches d’aggraver le score que de voir les Nantais revenir. Trop tendres au milieu de terrain et trop peu juste offensivement, ces derniers ne pouvaient de toute façon pas rêver mieux.

Il fallait attendre les derniers instants du match pour voir les visiteurs se réveiller, mais c’était tard, trop tard. Finalement, si le match nul n’aurait pas été un scandaleux hold-up, il n’aurait pas non plus été mérité, surtout face à des Niçois plus dangereux et plus appliqués dans la construction du jeu.

Luis Castro devra désormais (vite) rectifier le tir s’il ne veut pas voir la pression monter dès cet automne. Le derby face au Stade Rennais est peut-être le match idéal pour (enfin) montrer que ce nouveau FC Nantes sait faire autre chose que bien défendre.

Canari Volant


Nouveau maillot

A Nice, le FC Nantes a évolué pour la première fois avec son maillot away 2025/2026. Une étrange tenue bleu ciel qui rappelle Manchester City, le SS Lazio ou l’Uruguay, mais en plus pâle. La tenue est censée symboliser la ville de Nantes, qui a toujours utilisé le bleu comme couleur officielle. Cette couleur représente essentiellement l’eau, celle de l’Erdre et de la Loire qui a longtemps sillonné la Cité des Ducs avant les comblements de l’entre-deux-guerres, et celle de l’Atlantique, océan voisin qui donne des envies de départ.

Toutefois, il ne s’agit pas vraiment du même bleu que celui de la ville de Nantes. Celui du maillot est beaucoup plus pâle et tend vers le vert. En y regardant de plus près, on découvre que le plan de la ville est dessiné, avec les deux bras caractéristiques de la Loire qui entourent l’Île de Nantes.

Bien entendu, on retrouve sur ce maillot le logo du club, celui de l’équipementier et le sponsor. D’ailleurs, on remarque que le lettrage dudit sponsor a adopté une couleur en parfaite harmonie avec l’ensemble de la tenue. Voilà qui devrait faire bondir les puristes qui supportent difficilement le rouge employé depuis plus de vingt ans sur le maillot jaune et vert, et laissé tel quel sous prétexte qu’il s’agit de la couleur de la marque.

S’il a connu la défaite et l'inefficacité offensive dès sa première utilisation, on souhaite toutefois à ce maillot qu’il deviennent un symbole de victoire et de beau jeu. On redoute toutefois que ce bleu pâle symbolise aussi les larmes que nous verserons à chaque défaite.

Richard Coudrais