Jean-Charles Verdalle, speaker de la Beaujoire, et le public du FC Nantes aimeraient bien, tel Christophe en 1965, crier un nom. Celui de Matthis Abline, qui connaît jusqu’ici un début de saison tourmenté. Auteur d’une saison 2024-2025 intéressante, illustrée par 11 buts en 36 matchs toutes compétitions confondues, le garçon de 22 ans se serait bien vu quitter la Loire-Atlantique cet été. Mais bien que nombreux furent les potentiels acquéreurs, aucun d’eux, faute d’accord avec le joueur ou avec ses dirigeants, n’est parvenu à s’offrir ses services. Un dossier qui aura duré jusqu’à la toute fin du mercato, impactant les performances sportives de l’ancien Auxerrois. La chance serait la succession de la trêve à la fermeture d’une majeure partie du marché des transferts. Une opportunité pour le joueur de digérer ce non-départ et de se décider à enfin lancer son troisième chapitre nantais. Et pour tout cartonner avant d’inévitablement s’en aller.
Un cap à franchir
Trois matchs joués, oui, mais seulement 83 minutes disputées, soit à peine un tiers du temps possible depuis le lancement du championnat pour Matthis Abline. Toutefois, une dernière entrée remarquée face à l’AJ Auxerre, le 30 août dernier (1-0), l’attaquant voyant notamment une tentative qu’il s’était lui-même procuré être repoussée par le gardien adverse sur le poteau. En somme, une vingtaine de minutes bien plus qualitative que celles offertes à Paris et face à Strasbourg. Deux semaines plus tard, le nouveau numéro 10 est toujours attendu comme le protagoniste offensif d’une équipe en reconstruction. Logique, alors que le footballeur né en 2003, rappelons-le, n’a pas encore sorti un millésime digne d’un acteur majeur de la Ligue 1. Un accomplissement qui profiterait aussi bien au joueur qu’à sa direction. Abline d’abord, qui a refusé des offres de clubs, semble-t-il, pas à la hauteur de sa propre estime. Une saison aussi brillante en nombre de buts qu’en images fortes attirerait des écuries de plus grande envergure.
Pour le clan Kita, voir réussir celui pour qui ils avaient déboursé une dizaine de millions d’euros pour l’acheter en juillet de l’an dernier serait une aubaine. Evidemment sportive puisque le club profiterait d’une des seules garanties footballistiques de l’effectif, au milieu de joueurs dont on ne peut s’assurer du rendement sur 34 journées. La fortune du succès de son atout majeur, elle, résiderait aussi dans son futur transfert. Comprenez, si les ventes de Nathan Zézé pour près de 20 millions d’euros et consorts ont servi à soulager les finances nantaises en 2025, celle du natif d’Angers aura certainement lieu lors de la prochaine intersaison dans le même intérêt. Un actif après l’autre, Matthis Abline quittera sans doute la cité des Ducs et succèdera à Zézé pour la grosse rentrée d’argent. D’autant plus que l’offensif ne sera pas bloqué lors de deux étés consécutifs, même sans les cinquante millions d’euros réclamés il y a quelques semaines.
Une victime favorite avant un rendez-vous symbolique
Il existe donc dans une grosse saison de Matthis Abline un intérêt commun dont l’aboutissement doit se mettre en marche dès ce samedi, à Nice. Contre qui l’intéressé adore jouer. Puisque l’OGCN est l’équipe, avec Montpellier, face à qui il a le plus marqué depuis son arrivée à Nantes, avec 3 buts. L’attaquant avait même planté lors des deux rencontres de championnat opposant les Canaris aux Aiglons en 2024-2025. La suite est d’autant plus significative avec un derby face au Stade rennais, son club formateur. Une affiche lors de laquelle Abline sera fortement attendu. L’occasion pour ce dernier de rattraper le temps perdu avec 29 autres matchs pour confirmer sa progression, si ce n’est impressionner son monde. Et scruter l’attention des clubs qu’il se verrait bien rejoindre lors du prochain mercato. Quitte à ce que Jean-Charles Verdalle et les supporters, après avoir crié son nom, finissent par en pleurer.