Et soudain, un but !

Collot continuait ses ajustements dans le 11 pour sa seconde rencontre aux commandes des pros. Ainsi, exit Girotto dans la défense centrale, retour de Castelleto aux côtés de Pallois. Retours également de Louza, et Traoré, et le groupe offensif Kolo Muani, Blas, Simon, dont on connait le potentiel, était toujours présent.

La partie commençait sur plusieurs tentatives d’accélérations de parts et d’autres, avec des nantais certes volontaires, mais inoffensifs. Reims se montrait déjà plus incisif, mais sans forcément trop inquiéter la défense nantaise, dont on sait qu’elle a tendance à s’affoler rapidement (notez bien ça, c’est important pour la suite). Dans cette rencontre plutôt équilibrée, on avait l'habitude de voir un fait de jeu bancal donner un but à l’adversaire…et bien pour une fois…c’est au profit de Nantes que cela va arriver ! Sur une faute rémoise lointaine, Louza tentait le coup franc indirect dans la surface. Ce type de balle est difficile à capter pour les gardiens, car elles retombent en diagonale dans la mélée…et notre ami Rajkovic s’y est fait floué ! Le portier rémois sort avec trop d’hésitation, et fait l’erreur de trop : il ne revient pas vers sa ligne. Il laisse donc finalement la balle redescendre vers Pallois. Le défenseur central nantais voit le placement de Rajkovic et pose la tête qui le lobe en toute simplicité : 1-0 (17e).

Les nantais font la fine bouche

Peu après, c’est sur un corner détourné de la tête par Louza que Castelleto manque de peu et de très près, de mettre le second but ! Mais surpris par la trajectoire de la balle, il ne peut que tenter un extérieur improvisé. Juste après, c’est Simon qui dribble un peu trop, puis une seconde fois (même si on entrevoit une petite faute des rouges qui aurait gêné le nigérian). Les nantais font la fine bouche, attention à ne pas rater une bonne balle de break. Simon, très actif, tentait encore : débordement sur la gauche, puis piqué dans l’axe pour une frappe puissante : c’est Rajkovic. Castelleto monte très haut sur corner : Rajkovic intervient de justesse. Kolo Muani déborde avec énergie pour trouver Simon presque en position de marquer : Simon est rattrapé par la défense de Reims. Mi-temps et sans non-plus briller, Nantes est d’attaque, et ça nous fait tous respirer.

Des canaris libérés, mais sans concrétiser

Au retour des vestiaires, on sent des nantais malins, engagés, intelligents. Ils improvisent et se comprennent. On voit Simon permuter avec Touré, Appiah, entrer vite dans la surface rémoise, mais là encore, ça dribble un peu trop. Et quand Kolo Muani dribble encore à merveille cette fois, droit vers les six-mètres adverses, sa passe bien placée ne trouve personne ! Appiah, entré en remplacement de Fabio, est très en jambes aussi : il trouve une ouverture parfaite pour Blas, mais Rajkovic sort encore de justesse ! On remarque de la frustration côté rémois face à la domination des canaris qui se lâchent, tentent, à l’image de Louza qui se permet le lob de Rajkovic depuis le rond central : raté, mais bien essayé ! Mais attention au gâchis, car si défensivement, Nantes reste également propre, Reims pourrait faire un coup d’éclat à tout instant. Et à quelques séquences, on sent que des espaces peuvent se trouver pour Reims, et on vous la dit, difficile de faire confiance à notre défense…

Et à force de gacher…le cauchemar revient

Nantes a eu une, deux, trois, quatre et plus de balles de break, mais n’a pas réussi à concrétiser. Le résultat, on le connait tous : sur un centre anodin, Touré prend la balle de la tête et la place dans le petit filet de Lafont, totalement contre le cours du jeu. Reims n’a quasiment rien fait, mais il n’en faut jamais beaucoup pour faire céder Nantes. (1-1, 68e)

Et comme si ça ne suffisait pas, sur une nouvelle attaque rémoise quelques minutes après, voilà le retour de la VAR : tir rémois touché de la main par Touré : pénalty pour Dia, réussi (2-1, 72e) et puis Cafaro en remet une couche quatre minutes à peine (1-3, 74e). Et peu après Munesti manque de peu d’en mettre un quatrième. Six minutes, trois buts, hey les gars…c’est plus possible là.

Plus rien à perdre

Alors Nantes réagit avec Blas qui récupère une balle totalement ratée de la défense rémoise. Blas était totalement hors-jeu dans les six-mètres, mais c’est bien un rémois qui lui donne cette balle : 2-3 (79e). Le deuxième but est arrivé enfin...probablement pas dans le contexte où on l'attendait. Patrick Collot lance Emond, Bamba, Chirivella, désormais, il ne faut pas juste égaliser, il faut sauver le club du déshonneur total. Mais rien n'y fera. Face à trois reléguables, Nantes prend huit buts, dont cinq sur un total de moins de quinze minutes et n'en marque que trois, dont un pénalty et une erreur défensive.

Nantes se sublime dans la médiocrité. Alors oui, ce soir Nantes à mieux joué, et les 66 premières minutes ont été réussies. Oui, miraculeusement, Nantes n'est toujours pas relégable. Mais le constat est sans appel : 0-4 contre le 19e, 1-1 contre le 20e, et 2-3 contre le nouveau 19e. Qu'en sera-t-il face aux écuries de premières partie de tableau ? Face aux équipes européennes ? Devons-nous encore espérer quelque chose désormais ? Nantes, sans être encore en zone rouge, est un profil de relégable total et ce soir, la ligue 2 lui tend les bras devant ces trois matchs de l'enfer. Le FCN avait trois occasions franches de respirer, il prouve ce soir, malgré du mieux, qu'il n'a aucunement le niveau du championnat dans lequel il prétend évoluer. Au final c'est encore ce supporter rémois sur twitter qui résume le mieux notre situation : "j'avais oublié le stress des dernières minutes tellement on n'est pas habitué à gagner"


On a bien aimé

L’improvisation : pour la première fois, on a vu des nantais sortir d’un jeu mathématique, on les a vu créer, on les a vu agir de manière spontanée…

Le jeu en une touche de retour : elles avaient disparu depuis le match contre Metz, les actions en une touche avec Simon, Kolo, Touré ou Blas sont enfin réapparues sur la pelouse ce soir.

Castelleto : très très motivé durant la bonne séquence de la première mi-temps, on a senti un garçon qui voulait marquer et se rattraper de son raté. Dommage qu’il ne fasse pas la différence derrière pendant le naufrage.  

 

On aimerait bien 

Vite, des défenseurs !!! Combien de buts pris dès les premières secondes de jeu cette saison ? Combien de buts pris contre des équipes qui n’ont pas cadré une frappe de la soirée ? Reims a cadré trois tir en six minutes ce soir : trois buts. Le naufrage est total. 

La présence dans l’axe : et oui, on le dit plusieurs fois depuis quelques semaines, mais le mouvement dans la surface, s’il fut bien plus présent ce soir, n’aboutit toujours pas à des positions bénéfiques aux buts ! Encore une fois, les nantais doivent être plus présents dans l’axe sur les débordements.