Victorieuses lors du match aller en championnat (0-2), mais défaites à la maison lors du premier tour fédéral de Coupe de France fin novembre (3-4), les partenaires de la capitaine Charline Volard affrontaient pour la troisième fois de la saison Orléans, un adversaire très en forme depuis le début de l’année 2020.
L’objectif avoué était de parvenir à enfin valider le parcours exceptionnel effectué à l’extérieur. Des victoires à chaque déplacement, excepté un match nul et vierge à Issy, leader incontesté au classement de ce groupe A.


Composition en première mi-temps : 4-2-3-1
Malbo
Lhotelier, Messager, Micheneau, Leuko
Le Moguedec, Volard (cap.)
Béché, Gathrat, Baldé
Eloissaint

La rencontre s’est quasiment jouée dans la première demi-heure de jeu. Comme lors de chaque match à la maison, les Jaune et Verte ne rentrent pas bien dans cette opposition. À l’inverse, les Orléanaises mettent en place un pressing haut qui annihile toutes velléités de construction nantaise. À ceci, les coéquipières de l’excellente Kessya Bussy ajoutent une qualité technique dans la transmission du ballon qui met à mal la formation ligérienne. Chaque récupération haute est suivie d’une transition rapide, puis d’une percussion sur les côtés.
Anaïs Messager et ses partenaires n’existent pas dans le jeu, et subissent les vagues orléanaises.
Deux passes en profondeur sur le côté droit (11’, 16’) amènent les premiers gros dangers. Sur la première, le tir finit sa course sur le petit filet extérieur. Sur la deuxième, c’est le poteau droit qui sauve Derwella Malbo, avant que le ballon ne lui revienne dans les bras.
La troisième grosse occasion (22’) sera la bonne pour les joueuses du Loiret. La défense est à nouveau prise de cours, cette fois-ci côté gauche et une intervention malheureuse provoque un pénalty. Celui-ci sera magnifiquement transformé par Meryll Wenger, arrivée de Metz au mercato d’hiver.
L’ouverture du score est totalement méritée, et les joueuses de Farid Kebsi continuent à appuyer sur l’accélérateur.
Une percée de Bussy sur le flanc droit (25’) met une nouvelle fois à mal la défense nantaise, et à la suite d’un centre en retrait, Derwella Malbo puis Anaïs Messager repoussent le danger miraculeusement.
À la demi-heure de jeu, Bussy, encore elle, part en contre et se fait faucher maladroitement par Claire Micheneau. Nouveau pénalty, cette fois-ci transformé par Solenne Ninot.
Ce but va enfin réveiller les Nantaises, et notamment Anaele Le Moguedec qui parvient à récupérer quelques ballons et à prendre en main le jeu de son équipe. Grâce à elle, le jeu s’équilibre un peu, quelques séquences de possession animent la fin de la mi-temps.
Des progrès qui seront validés par la réduction du score de Juliane Gathrat (40’) d’une magnifique frappe à l’entrée de la surface qui finira sa course dans la lucarne droite de Chloé N’Gazi. Une action initiée par Amandine Béché sur son aile droite.
La mi-temps est sifflée, Orléans ne mène que d’un but, Nantes est toujours en vie et s’en sort très bien.


Composition en deuxième mi-temps : 4-2-3-1
Malbo
Lhotelier, Messager, Micheneau, Leuko
Le Moguedec, Volard (Jeudy 75’)
Béché, Gathrat (Peneau 65’), Baldé
Eloissaint (Guillard 65’)

L’espoir retrouvé, les joueuses de Tanguy Fétiveau attaquent cette seconde période le pied au plancher. Galvanisées, plus agressives, plus présentes à la récupération, beaucoup plus en mouvement, elles développent plus de jeu et se créent de nombreuses situations. Malheureusement, cette deuxième mi-temps sera une histoire d’efficacité. Offensive et défensive. Et dans ce domaine, les Ligériennes ont échoué.
Amandine Béché, sur son flanc droit, est très active, elle cherche des solutions, et provoque énormément. Si elle n’est pas toujours heureuse dans ses choix, elle parvient tout de même à offrir quelques caviars.
Ceux-ci seront gâchés par ses coéquipières, à l’image des reprises ratées de Juliane Gathrat puis de Charline Volard (52’). Ou bien encore du gros raté de Claire Guillard (79’). L’attaquante, rentrée en jeu et peut-être en manque de confiance, n’avait plus qu’à assurer une finition tranquille, mais le ballon s’est transformé en drop dans les arbres.
Le problème, c’est qu’entre-temps, Orléans a aggravé le score à la suite d’une grosse erreur défensive. Après un centre aérien au second poteau, personne ne se parle ni ne sait qui doit intervenir, Anaïs Messager est trop courte, et Kessya Bussy, toujours elle, remise de la tête pour l’excellente Meryll Wenger qui conclut à bout portant (68’).
Orléans prend deux buts d’avance au moment où Nantes était proche d’égaliser.
Fatal.
Les Jaune et Verte repartent tout de même de l’avant et se créent deux occasions très ressemblantes. Des centres qui s’appuient sur le jeu aérien en remise de Claire Guillard pour la frappe de Fatoumata Baldé. La première est au-dessus (82’), la seconde est repoussée par la gardienne adverse (84’).
La fin de match sera animée par deux grosses situations côté orléanais, avec un arrêt de Derwella Malbo à la suite d’un cafouillage défensif après un coup-franc, puis une tête sur la barre sur un centre de Kessya Bussy.
Le coup de sifflet final retentit, Orléans s’impose 3-1 et revient à un petit point des Nantaises au classement dans le groupe A.

Toutes compétitions confondues, à domicile, le bilan est de deux victoires, deux matchs nuls et cinq défaites. Il est vraiment dommage de constater que ce qui devrait être une force est en fait une véritable faiblesse, et que cela donne un goût amer à cette saison.
Une vraie réflexion devra être menée sur le sujet avant d’aborder la saison prochaine. Toute ambition de montée dans l’élite devra s’accompagner de performances grandement améliorées à la maison.


Les joueuses à retenir

Pour sa première avec l’équipe, la nouvelle recrue Roseline Eloissaint a démontré un potentiel intéressant. Conservation du ballon, sens collectif, rapide, elle a fait son match mais ne s’est pas montrée dangereuse. À revoir dans un contexte plus positif.
Anaele Le Moguedec a été un peu moins en vue que d’habitude, perdant notamment quelques ballons. Néanmoins, elle a été irréprochable dans son attitude et la révolte nantaise est venue d’elle. Et c’est trop souvent le cas.
Amandine Béché a beaucoup essayé, beaucoup provoqué. Il en résulte du déchet et quelques mauvais choix, mais il est difficile de le lui reprocher sachant qu’elle était quasiment la seule à proposer des solutions offensives pendant une bonne partie du match.


Les autres matchs

Bergerac – Saint-Malo : 0-3
La Roche – Montauban : 2-0
Rodez – Brest : 1-1
Saint-Maur – Issy : 1-2
Toulouse – Albi : 1-2