Le LOSC dévore les Nantais

Le premier quart-d’heure va être quasiment à sens unique avec un festival d’occasions. D'abord, c’est Jonathan Ikone qui posait des problèmes en premier aux Nantais, en cherchant à se défaire de Pallois sur son côté droit, à une, puis deux reprises, puis de nouveau lancé, avant de se faire stopper par une très aventureuse sortie de Lafont qui manque de peu de prendre le rouge… Le pressing des nordistes est très efficace, et Loic Rémy trouve à plusieurs reprises des positions de tir très ouvertes. Ikone, encore lui, est tout près de tromper Lafont sur un tir en pivot près des six-mètres. On cherche aussi Osimhen qui, à quelques contrôles ratés près, pouvait lui-aussi ouvrir la marque. Ikone encore lui, passe sur la gauche cette fois, et sert Loic Rémy, mais Lafont sort cette fois-ci sur un timing impeccable, alors que Rémy était seul face au but. Bref, Nantes se fait totalement dévoré, et particulièrement par Ikone. La confusion nantaise est telle que Kader Bamba vient tacler son propre coéquipier ! Sur un nouveau corner, Fonte tente un plat du pied et Lafont sort encore une parade énorme.

Nantes cherche à réagir, mais Lille insiste

Après cette séquence désastreuse durant laquelle seule la chance n’a pas permis à Lille de marquer, les Canaris tentent enfin quelques actions. Abeid, Louza, Kader Bamba, mais rien de trop dangereux à vrai dire, et Lille, même avec moins d’intensité, obtient un 9e corner après seulement 30min de jeu, corner sur lequel Renato Sanchez rate totalement sa volée. Et Lille maintient sa domination, place une tête par ici, une passe en profondeur par là. Les rares ballons nantais sont trop imprécis, à l’image de cette transversale de Limbombe par-dessus la surface pour Bamba qui est bien trop dépassé par la balle. Après un impressionnant sprint de Renato Sancchez sur la gauche, bien taclé par Louza dans la surface, la mi-temps arrive enfin. Soyons honnêtes, c’est un miracle que le score soit encore à 0-0.

Au retour des vestiaires, en revanche, on retrouve des Nantais qui vont de l’avant. A l’image d’un beau mouvement Abeid-Limbombe qui manque de peu de devenir un centre bien placé. Sauf que Lille continue d’avoir beaucoup de facilits et, au final, c’est Bamba qui, sur un centre, contrôle admirablement le ballon et met toute la défense nantaise dans le vent. Bamba se retrouve seul devant le but, il n’y a plus qu’à frapper fort, et il frappe fort. Et devinez qui nous sauve encore ? Lafont, évidemment.

Et finalement Nantes craque

Pas de réaction, passivité totale face à la domination, il fallait bien que ça finisse par se sanctionner. Et c’est sur un corner de Renato Sanchez que Benjamin André vient dominer Kalifa Coulibaly, qui venait d’entrer en jeu. Coulibaly a beau faire une tête de plus qu’André, il se fait devancer assez facilement. La tête d’André est parfaitement croisée, et bien que Lafont soit sur la trajectoire, la balle file trop vite. Après 59min, Lille mène : 0-1.

Alors oui Nantes veut réagir, essaie de s’implanter dans la zone lilloise mais sans initiative, sans réel débordement, sans mouvement, sans enthousiasme…mais que se passe-t-il ? Surtout que sur les contres, Lille n’a aucun souci à construire rapidement pour avoir de grosses occasions de but. A l’image de ce contre mené par… Ikoné encore lui, et qui permet, encore une fois, à Rémy de faire face à Lafont. Mais encore une fois, c’est la sortie de Lafont qui force Rémy à viser trop haut.

Une fin de match sans saveur

Pendant de longues minutes, Nantes va essayer de mollement se placer dans la durée devant la surface lilloise. Mais les nordistes ne se sentent tellement pas inquiétés, que cette domination ne semble pas les déranger plus que ça, se contentant de quelques miettes de contre-attaques. Le temps passe, et Nantes n’y met pas plus de cœur que ça. Pallois bloque ce qui doit être bloqué, et dans le but lillois, Mike Maignan attrape ce qui peut s’attraper.

Ultime coup de chaud, un corner bien tiré par Bamba pour trouver la tête de Pallois. La tête passe de peu sur la gauche du but lillois, certainement la seule action concrète pour les Canaris, et elle arrive à 90 sec de la fin du temps réglementaire. Un ultime espoir ? Oui, une frappe nantaise qui rebondit sur la cuisse de Araujo puis sur son coude ! Toute la Beaujoire lève les bras, et les joueurs aussi s'arrêtent pour se retourner vers l'arbitre... qui ne dit rien, pas plus que le VAR. 

On s'arrête là, Lafont a sauvé les Canari plus d'une fois, pour ne pas dire une demi-douzaine. Sans le portier nantais, l'addition aurait été salée à la Beaujoire, mais Nantes a aussi totalement laissé filer ce match, jouant sans ambition, sans énergie, et se contentant de deux petits coups d'éclats dans les dernières secondes. Bref, il faut revoir la copie. 

On a bien aimé :

Alban Lafont. Et ça n’est pas la première fois qu’on le dit. Si vous vous souvenez notre résumé du match aller (le premier de notre site !) en août dernier, nous avions noté que Lafont avait manqué son match et aurait besoin de plus d’assurance. Quelques mois plus tard, Lafont est probablement l’un des meilleurs Nantais cette saison. Dans les seules 20 premières minutes, il sauve Nantes trois fois, et avec style.

Nicolas Pallois en première mi-temps : sans lui et Lafont, à la mi-temps, c’était probablement 0-3.

On aimerait bien :

Moins de naïveté dans les débuts de match. Ou étaient les nantais durant la première demi-heure ?! Lille s’est promené avec une facilité telle, qu’on aurait cru que trois divisions séparaient les deux formations.  

Du mouvement : ce mot est un peu au centre du marketing du club, et il aurait fallu le rappeler un peu à tout le monde. Parce que cet après-midi, on a vu beaucoup de joueurs statiques contre des Lillois qui couraient partout.  

Jouer sans protester : l'arbitre, il arbitre, et les joueurs jouent. Quand sur l'ultime action, le ballon va sur le coude d'Araujo, tous les joueurs nantais s'arrêtent et attendent... exactement ce qu'il ne faut pas faire : il faut continuer à jouer, surtout que des espaces étaient encore présents !