Composition du FC Nantes: Lafont - Victor, Girotto, Castelletto, Traoré - Chirivella (Sissoko, 61'), Moutoussamy (cap, Appuah, 89') - Coco (Mollet, 74'), Blas, Merlin (Simon, 74') - Ganago (Mohamed, 61').

Le Nantes qui a évolué samedi soir sur la pelouse du stade Pierre Mauroy était sans doute un des plus consistants que l’on ait vu depuis des semaines. La titularisation de Pedro Chirivella n’y est sans doute pas étrangère. Sa présence sur le terrain, quand il donne de la voix ou du geste pour replacer ses partenaires, ses interventions parfois musclées pour stopper une attaque adverses, sa facilité à donner du liant au jeu nantais expliquent une meilleure prestation collective des Canaris.

Le but de Merlin dès la 18e minute symbolisait la volonté de ne rien lâcher, le jeune gaucher profitant d’une hésitation d’un défenseur lillois pour battre de près le gardien Lucas Chevalier.  Les Nordistes ne parvenaient pas à réagir, s’empêtrant dans le quadrillage nantais, pour une fois sans faille. Ganago avait même l’opportunité par deux fois d’aggraver le score à l’issue de jolis mouvements collectifs.

Rageant car, comme lors de tant de rencontres cette saison, le FCN débutait de la plus mauvaise des façons sa deuxième mi-temps. Le Lillois Ounas qui venait de faire son entrée débordait Charles Traoré qui le taclait irrégulièrement. Pénalty que transformait magistralement Jonathan David (51’).

Contrairement aux exercices précédents, les Nantais ne s’écroulaient pas, envisageant de prendre au moins un point de leur déplacement dans le Nord. Hélas, à la 83e minute, Alban Lafont, touchait la tête de Bamba et non le ballon. Pénalty discutable mais validé par la VAR. David le tirait en force mais Alban Lafont le détournait ! Joie de courte durée. Le gardien nantais n’était plus sa ligne de but au moment du tir. Jonathan David ne ratait pas sa seconde tentative. Malgré une ultime occasion nantaise par Simon (90’+6) parfaitement servi par Appuah (que l’on aurait aimé voir plus souvent cette saison), Lille obtenait une victoire précieuse dans sa course à l’Europe. Nantes revenait bredouille ne s’inclinant que sur deux erreurs individuelles évitables. Une fois de plus.

Rageant car les Nantais sont au bord du gouffre alors que, lors des précédents journées, s’ils avaient réalisé des prestations similaires en affichant une volonté commune de se battre et en adoptant un jeu collectif cohérent, ils seraient aujourd’hui assurés de rester dans l’élite du football.

Comme en mai 2000 contre Le Havre, comme en mai 2005 contre Metz, le FCN jouera sa survie lors de la dernière journée, en espérant que les Lensois n’auront pas trop fêté leur brillante 2e place en championnat. Ils seront les meilleurs alliés des Nantais en affrontant Auxerre.

Si les Bourguignons ne sortent pas vainqueurs et que Nantes se défait d’Angers, le FCN restera en Ligue 1. Peut-être à la différence de buts...