Composition de départ : Lafont - Pierre Gabriel, Comert, Castelletto, Duverne - Chirivella, Augusto, Sissoko - Ganago, Mostafa, Simon

 

Des initiatives dans le jeu

Dès le coup d'envoi, les Nantais ont pris le contrôle du jeu en pressant haut leur adversaire dans sa moitié de terrain. De leur côté, les Havrais semblaient avoir bien étudié les faiblesses défensives des locaux, mais leurs tentatives pour exploiter les phases de transition, si fatales aux canaris depuis le début de la saison, ont été vaines.

Cependant, les contre-attaques sporadiques des visiteurs ont manqué de vitesse et de précision, entravées par le milieu nantais, retrouvant son caractère grâce à Douglas Augusto et…Moussa Sissoko, de retour dans le onze titulaire.  Dans un rôle nouveau plus avancé que ses compères de l’entrejeu, l’ex-international français a simplifié son jeu et établi un lien entre le milieu et l'attaque, en particulier avec Igniatus Ganago sur le côté droit.

Au-delà des initiatives dans le jeu, Nantes s’en remet souvent aux jambes de Moses Simon pour faire la différence, le Nigérian multipliant les dribbles en dépit des approximations techniques de son coéquipier Jean-Kevin Duverne sur le flanc gauche. Malgré cela, le manque de spontanéité du Club des bords de l’Erdre n'a pas permis de créer le déséquilibre au cours de la première période.

 

Un manque de réalisme et des regrets

Même si la deuxième mi-temps a démarré sur un faux rythme, les Nantais ont bien cru ouvrir le score suite à un but d’Ignatius Ganago, bien servi dans la profondeur par Moussa Sissoko. Néanmoins, le but a été annulé suite à un hors-jeu peu évident au premier coup d’oeil.

Peu de temps après, les Havrais se sont retrouvés à dix après l'expulsion d'André Ayew, seulement deux minutes après son entrée en jeu. Malgré cet avantage numérique, les canaris ont été trop peu entreprenants pour prendre l'ascendant. La fin du match a été marquée par une nette domination, mais des imprécisions dans le dernier geste ont conduit à un match nul et vierge, laissant un goût amer compte tenu de sa physionomie.

Après la rencontre, le coach Pierre Aristouy n’a pas manqué d’exprimer sa déception quant au manque d’efficacité de son équipe, au micro de Prime Video  :

« Les chiffres vont traduire ma déception. Nous avons touché plus de 30 ballons dans la surface adverse, nous avons tiré 19 fois au but, dont 11 fois dans la surface adverse et nous avons amené 32 centres dans le match. Nous terminons la rencontre avec plus de 60% de possession, ce sont chiffres qui démontrent une certaines initiative dans le jeu et qui traduisent également un manque de précision et d’efficacité pour finir les actions. »

 

On a aimé :

  • Le retour de Douglas Augusto : Son retour était très attendu et force est de constater que l’entrejeu nantais a retrouvé de la consistance et du caractère, sans toutefois être flamboyant.

 

  • La surprise Sissoko : Au coup d’envoi, beaucoup de supporters étaient surpris de sa titularisation, et surtout de son placement sur le terrain. Au final, Moussa Sissoko a réalisé prestation satisfaisante dans un nouveau rôle, ce qui est à notifier tant il est apparu en difficulté la saison dernière.

 

  • Le match de Comert : Le défenseur suisse a montré beaucoup de sérénité et a muselé l’attaque havraise. Il est l’acteur majeur d’un match rassurant pour le secteur défensif, pourtant très friable ces derniers temps.

 

On n’a pas aimé :

  • Le manque de réalisme : Nous avons eu la désagréable sensation que Nantes aurait pu jouer des heures sans marquer le moindre but, malgré de grosses occasions et des centres (ratés) qui s’en finissent plus. L’attaque prolifique du début de saison parait bien loin.

 

  • La prestation de Duverne : L’ex-Brestois nous habitue à des placements approximatifs, des passes ratés et des gestes techniques clownesques depuis son arrivée. Il semble avoir la confiance de l’entraineur malgré des prestations en demie teinte, au contraire de son coéquipier Pierre Gabriel qui a pourtant montré du sérieux et de la solidité lorsque le coach a fait appel à lui.

 

  • Le match nul : Il y avait la place de se rassurer avec une victoire, notamment avec une supériorité numérique durant 25 minutes. Nantes n’a pas gagné depuis 4 matchs et le calendrier des prochaines journées sera loin d’être facile avec la réception de Nice (2e) Nice et le déplacement à Paris (1er)