Composition du FC Nantes : Lafont - Corchia - Girotto - Castelleto - Merlin - Chirivella - Sissoko - Blas - Guessand - Mohammed - Simon 

Le premier quart d’heure n’annonçait pas la suite. Trois corners en leur faveur laissaient penser à une domination locale. De même que deux tirs de Chirivella et de Blas qui rebondissaient sur la barre. Les corses défendaient avec application, un peu à l’image de Clermont sur cette pelouse,  il y a peu.

Un sauvetage de Lafont, à la demi-heure, suite à un tir du remuant Marchetti indiquait que les visiteurs ne songeaient pas à en rester dans une position d’assiégés. Petit à petit, Nantes déclinait.

Du grand n’importe quoi au retour de la pause où Moussa Cissoko et Mostafa Mohamed se gênaient au moment de conclure victorieusement. Peu à l’aise dans la surface adverse, Moussa Cissoko n’était pas plus heureux dans la sienne et séchait Belaili. Sur le pénalty, ce joueur ne laissait aucune chance à Alban Lafont (57°).

A l’exception de Ludovic Blas qui laissait planer la menace de son pied gauche, les nantais cafouillaient lamentablement. Le second but d’Ajaccio (66°) paraissait annoncer la déroute. Marchetti, Belaili combinaient habilement et servaient au deuxième poteau l’ex-stéphanois Hamouma qui améliorait encore une belle collection de buts réalisés face aux canaris. Bien que celui-ci ait dépassé la trentaine depuis un bon moment, on se dit, tout de même, que la vitesse et l’intelligence de jeu ne se perdent pas si facilement.

Trop, c’est trop. Alors que les supporters des jaunes se désespéraient dans les tribunes ou devant les télés, les canaris, il va falloir s’y habituer, allaient sortir de leur torpeur une nouvelle fois. La crainte d’une engueulade de Kombouaré, leur petite fierté, quel fut le moteur de la révolte ?

Un centre de Corchia, récupéré par Mohamed et l’Egyptien déviait le ballon derrière lui avec la précision de ses ancêtres, constructeurs des pyramides, pour le pied magique de Blas. Un but splendide. Nous étions déjà à la 70° minute.

Bien tard.

Blas, encore lui, ne renonçait pas mais le poteau renvoyait une de ses tentatives. Mais, il était écrit que les champions du suspense avaient encore une surprise à nous proposer. Un ballon travaillé de Simon, décoché de l’aile gauche, allait prendre en défaut le gardien corse, trompé aussi par un mouvement de la tête de Ganago à la 89° minute. 

Attachants ces Canaris mais, tout de même, imprudents !