FCN Lorient (5-3)

Du foot, du spectacle, de l’émotion : merci ! Huit buts à l’issue d’un match à suspens, que demander de plus ?

Ce but égalisateur juste avant la mi-temps est déterminant. Au retour des vestiaires, les Nantais attaquent pied au plancher ; un corner à la 46e minute et Comert place une tête hors de portée du dernier rempart des Merlus. Neuf minutes plus tard, un coup-franc à 30 mètres du but lorientais permet à Mohammed de placer un bolide dans la lucarne de Lorient. 3-1. Sa 5e réalisation en six matchs !

Renversement complet de situation. Le public s’enflamme, persuadé que ces deux buts d’avance permettront de gérer intelligemment la fin de la rencontre. Mais  ce n’est pas le point fort de Nantes, qui s’autorisent quelques fantaisies, ce dont profitent les Lorientais et Faivre pour revenir au score. Et, dans leur tête, revenir dans le match.

Une certaine inquiétude se perçoit dans le stade. Un seul but d’avance, est-ce suffisant ?

Huit minutes plus tard, Simon, intenable samedi, déborde et centre  en retrait pour Mollet qui marque le 4e but.  A la 83e minute, le stade de nouveau respire, persuadé désormais de la victoire nantaise. Sentiment pas du tout partagé par les Lorientais qui se ruent à l’attaque, et de manière très convaincante, permettant à Tosin de marquer à l’issue d’une brillante phase de jeu.  Il ne reste que cinq minutes à jouer dans le temps réglementaire. Le stade retient son souffle. Et les Canaris perdent le leur. Fébriles, ils reculent et subissent, perdant peu à peu la maîtrise du jeu. Quand le 4e arbitre annonce sept minutes de jeu additionnelles, les plus pessimistes se disent que  les Canaris vont céder. De fait, les vagues lorientaises déferlent sur le but nantais. Une tête de Touré semble trouver la faille mais Descamps d’une main ferme repousse le ballon. Ballon qui ne sort pas de l’aire de jeu. Un relais de Moutoussamy pour Simon qui une fois de plus affole son adversaire et centre pour Marquinhos qui est accroché dans la surface de réparation. Pénalty ! En quelques secondes, Nantes a évité le 4-4 pour se retrouver en position de l’emporter 5-3. Ce que concrétisera Simon, décidemment l’homme du match. On appelle ça l’ascenseur émotionnel !

Pierre Aristouy avait voulu instaurer « une espèce de chaos tactique » pour déstabiliser l’organisation lorientaise. Sans penser que ce match fou allait tenir du match de boxe où les équipes se rendaient coup pour coup, se terminant heureusement par un ...KO des Merlus.

« Sans parler de football total, il était nécessaire d’embraser les événements », déclare l’entraîneur nantais.  A condition de ne pas s’enflammer. Nantes est la deuxième meilleure attaque mais une des pires défenses du championnat. « On doit trouver plus d’équilibre en restant dangereux et menaçant. On doit aussi mieux gérer la fin de match ».  Bien vu. Un peu de travail pour les Canaris avant d’affronter Rennes. Mais quel régal ces derniers matchs à La Beaujoire. 

Quel régal !