Les courageux ont bravé le froid et le temps menaçant pour aller voir s’affronter les mêmes protagonistes d’un match qui avait offert une victoire nantaise 2-0 une semaine plus tôt.
Cette fois, Mathieu Ricoul décide de remanier légèrement son onze de départ afin de faire souffler quelques cadres et donner du temps de jeu. Mélodie Carré est titulaire dans les cages pour la première fois de la saison, Charlotte Lorgeré cède son brassard de capitaine au profit de sa compère en défense centrale, Pauline Dhaeyer. Elle se voit épaulée par une revenante : Anaïs Messager. Au milieu, Margaux Bueno et Hillary Diaz sont alignées pour faire souffler Claire Lelarge et Marine Pervier. L’attaquante Anaïs Ribeyra commence la partie sur le banc, Océane Ringenbach se voit titularisée.

Le match

Le XI de départ :
Carré
Manceau, Messager, Dhaeyer (C), Gagnet
Bueno, Le Moguédec
Ringenbach, Pian, Diaz
Khoury

Lors du match de championnat, les Nantaises avaient démarré pied au plancher et marqué rapidement. Cette fois, ce sont les Yonnaises qui exercent un pressing haut en début de partie. Toutefois, l’aisance technique des Nantaises leur permet d’éviter de concéder des occasions. À noter toutefois la grosse frayeur à la sixième minute quand Aurélie Gagnet donne en retrait pour Mélodie Carré. La gardienne ne dégage pas assez tôt et manque de concéder un but gag : le ballon est contré par l’attaquante adverse mais n’est pas intercepté avec un soupçon de réussite.
À la dixième minute, Océane Ringenbach déborde sur son côté droit et centre devant le but. Un léger cafouillage permet à Hillary Diaz de marquer au deuxième poteau (0-1).
Les Yonnaises frustrées de ne pas pouvoir rivaliser techniquement se mettent à donner des coups avec la complaisance arbitrale. Roxane Manceau, Anaïs Messager et Anaële Le Moguédec ont pu tester la rugosité des interventions des joueuses vêtues de rouge.
En fin de première période, Nantes manque l’occasion de doubler la mise. Toujours sur le côté droit, Julie Pian centre pour Hillary Diaz qui tente de reprendre de volée mais rate le ballon.
À la pause, on se dit que le résultat est logique mais que les Nantaises gagneraient à mieux maitriser les débats car un retour des Yonnaises n’est pas inenvisageable.

Plus de maîtrise et des changements qui apportent

En deuxième période, les coéquipières de Pauline Dhaeyer reviennent avec la volonté de garder le ballon et de sécuriser son avance au tableau d’affichage. Même si la première demi-heure ne permet pas de voir d’occasions nantaises, les visiteuses investissent le camp yonnais et obtiennent des corners et utilisent mieux la profondeur. A l’heure de jeu, la buteuse Diaz sort et Anaïs Ribeyra entre. Sa vitesse permet de faire avancer le bloc nantais et on sent que le but du 2-0 est plus proche qu’une égalisation. À 15 minutes du terme, Claire Lelarge remplace Margaux Bueno. Quatre minutes plus tard, Anaïs Ribeyra joue un petit numéro sur le côté gauche. D’abord, elle déborde son vis-à-vis par de la vitesse pure puis à l’entrée de la surface, elle élimine son adversaire d’un magnifique dribble. La joueuse formée à l’Olympique Lyonnais n’a plus qu’à donner en retrait pour Océane Ringenbach esseulée qui place le ballon dans le but (0-2, 79’). Dans les instants qui suivent, les Nantaises continuent d’exploiter les espaces sur les côtés, l’entrée d’Elodie Dinglor au profit d’Anaële Le Moguédec permettant une réorganisation tactique en 3-5-2. On verra d’ailleurs une scène cocasse où le staff nantais demande à Aurélie Gagnet, piston gauche, de ne pas trop partir vers l’avant étant donné l’avance au score à ce moment du match et la joueuse se montre agacée tant son envie était d’attaquer davantage.
Les Nantaises finissent le match à 2-0 et se qualifient pour le deuxième tour fédéral qui se jouera le 12 décembre face aux Orvaultaises, pensionnaires de la division inférieure (R1).

Les joueuses à retenir

Océane Ringenbach : Elle est décisive sur les deux buts : son centre pour Diaz pour le 1-0 et son appel qui lui offre le second. Sa technique lui a permis de déborder de nombreuses fois sur son aile droite. Elle marque grâce au somptueux travail d’Anaïs Ribeyra. Dans les minutes qui suivent, elle aurait pu donner une autre balle de but.

Anaïs Messager : Pour un retour après une longue blessure, elle a montré de belles aptitudes. Physiquement, il semblerait qu’elle a tenu le choc malgré la rudesse des débats, en atteste un coup reçu à la tête nécessitant une petite interruption du match. Techniquement, on retrouve ses points forts avec son jeu de tête. C’est un point précieux pour dégager son camp. Elle est même systématiquement cherchée sur les corners. Au niveau des duels, elle met de l’engagement et sa vitesse est précieuse pour les ballons dans le dos.

Roxane Manceau et Aurélie Gagnet : Les deux latérales ont fait un match sérieux. Même si Aurélie Gagnet a une appétence plus marquée pour l’attaque que sa compère de droite, Roxane Manceau a su tenir l’ancienne Nantaise Mélany Goutard. Grâce à leur travail, les Yonnaises n’ont pas pu exploiter les ailes.