Quel est le déclencheur de la création de l’association et quel est son historique ?

Je n’étais pas là lorsque Activ Nantes Supports a été créée en 2013 donc je vais rapporter les propos de l’ancien président. À l’origine, ce sont des supporters présents sur les réseaux sociaux sous l’appellation « FCN Anonymous » qui ont essayé de créer une association de supporters.
D’après mon ressenti, l’idée originelle c’était de créer le chaînon manquant entre « Allez Nantes Canaris » plutôt dédiée à une génération de supporters un peu plus ancienne et des gens qui n’étaient pas forcément des ultras et qui avaient envie de trouver quelque chose de médian.

Au moment du match Nantes-Toulouse avec l’envahissement de la Tribune Présidentielle, il y a eu une scission étant donné que l’association avait pris fait et cause pour le FC Nantes. Il y a également eu des soucis au moment du projet YelloPark. L’association a été mise en sommeil il y a 3 ans puis est redevenue active ensuite.
L’essentiel du Bureau, moi y compris, est arrivé en avril 2019, à un moment où l’association vivotait. Notre idée, c’était de faire fi du passé, de quitter les réseaux sociaux, de se remettre au travail et on fera les comptes au bout d’un moment.

Quelle est la raison d’être de l’association et quel est son objectif ?

Notre but c’est avant tout de défendre les valeurs du FC Nantes et de créer les conditions pour nos adhérents pour qu’ils aient des souvenirs ancrés autour de ce club. Quand on fait des rassemblements de supporters à l’arrêt de tram Beaujoire depuis décembre, on se rend compte que ça discute de matchs et de déplacements. Ce sont des choses qui te marquent à vie et c’est ce vers quoi on veut aller pour nos adhérents : leur faire vivre des moments autour du FC Nantes qui les marquent à vie. Quand tu couples ces expériences avec les valeurs, ça va au-delà du sport, ça construit ta vie d’homme.

Je reviens sur ce changement de conseil d’administration. Qui a fait appel à vous ?

À un moment de ma vie, j’avais envie de me faire du réseau notamment pour aider ma fille Emilie qui voulait devenir journaliste. Partant de là, il y avait quelqu’un qui avait créé ce qui est devenu « FCN Family » aujourd’hui et j’ai intégré ce groupe. J’ai contacté David Phelippeau pour faire une interview, on a commencé à faire 2-3 articles. J’ai commencé à appréhender ce qu’était le microcosme des réseaux sociaux autour du FC Nantes. Mais le côté virtuel me posait un souci parce que j’avais envie de partager des choses. J’ai donc quitté le groupe et j’ai intégré Activ Nantes Supports en tant que simple adhérent au départ. Il y avait une autre personne qui était arrivé peu avant moi et qui m’a proposé d’intégrer le CA avec lui et d’autres personnes. On a été élus et c’est comme ça que le changement s’est fait. Ensuite, je me suis entouré de gens de confiance en plus des personnes déjà présentes. Et ce sont tous des gens ultra-passionnés, des vrais férus de foot.

Quel est le principe de fonctionnement de votre association ?

On communique beaucoup, hormis sur Twitter où l’on a supprimé le compte. C’est moi qui représente l’association. On a un site un peu en sommeil, mais ma fille Emilie est la responsable de la communication, essentiellement sur les réseaux sociaux. On se sert pas mal de LinkedIn parce que c’est le réseau qui facilite le contact avec les joueurs.
Ce qui est intéressant pour nous, c’est la communication. Pour faire vivre des moments à nos adhérents, l’idée c’est de faire rentrer de l’argent pour faire baisser les prix des déplacements par exemple. Sur Facebook, on a une grosse communauté et c’est ce qui nous valorise auprès des partenaires, ils ont envie de travailler avec nous. Au bout du compte, soit on obtient des avantages auprès d’eux, soit ils nous financent.
La saison dernière, on était 200 adhérents. Cette saison, on est 157 avec parmi eux 40 nouveaux adhérents. Ce qui signifie qu’il y a eu beaucoup de départs. Cela s’explique par l’importante proportion d’adhérents qui le sont pour pouvoir faire les déplacements et ceux qui le deviennent en payant directement sur notre stand à la Beaujoire. Tout cela, on ne peut plus le proposer donc le COVID-19 a un impact sur nos adhésions.

En début d’année, la Brigade Loire a invité plusieurs associations pour discuter des conventions qui lient le Club à la Mairie de Nantes sur les sujets de la Jonelière et de la Beaujoire. Quel bilan en fais-tu ?

Jonathan (le vice-président) et moi avons adoré, j’ai trouvé ça super positif. D’une part, parce qu’il y avait des associations de supporters qui se sont réunies pour créer quelque chose. Contrairement à ce qu’on peut lire à droite à gauche, qu’on ne « sait que gueuler » etc…, les gens devraient venir au réunion pour se rendre compte du contraire.

Quelle est la feuille de route de l’association par rapport à l’avenir du Club ?

Elle est claire et nette : on est des passionnés du FC Nantes et on s’est engagé auprès de 7 autres associations (A La Nantaise, Brigade Loire, Esprit Canari, La Maison Jaune, Les Ch’tis Canaris, Les Corsaires Vendéens, Naonediz Da Viken) pour discuter de l’avenir du club lors des rassemblements.
Ça nous paraissait être une évidence en tant que membre d’association. Sinon, on reste simple consommateur, on achète son billet, on assiste au match et on rentre chez soi. Aller dans une association, ça implique des valeurs. Le FC Nantes ça représente quelque chose, c’est un étendard de notre ville. Donc quand le club renvoie du négatif, c’est tout Nantes qui le renvoie. Pour donner un exemple : quand Gourcuff se fait limoger, le lendemain, le HBCN et le VBN jouent en Ligue des Champions mais la presse en a très peu parlé. Le gros dossier, c’est Gourcuff. Mais ça ce n’est pas normal. Il y a des clubs nantais qui travaillent bien, avec des valeurs, et c’est ça qu’on veut défendre chez Activ Nantes Supports.
Au-delà des titres, le supporter nantais ne revendique pas des résultats mais des valeurs qui, mises en place, permettront d’obtenir des résultats à long terme.