Pour l'entame des travaux du tout nouveau Centre de Formation du FC Nantes et l'inauguration des premiers coups de pioche, le Président Louis Fonteneau pose symboliquement la première pierre (jaune et verte...) en présence de Monsieur Jégou, adjoint au sport de la ville de Nantes, et de Monsieur André Sentenac, l'architecte des lieux.

Mais quelques années auparavant, très tôt après l’arrivée de José Arribas, il est question de bien accueillir les jeunes joueurs recrutés, et de s’occuper de ceux qui sont les futurs pros de la maison jaune.

Des femmes anonymes, mais ô combien précieuses, deviennent de vraies nounous maternelles, face à ces gaillards qu’il faut loger dans des chambres ou des appartements, et nourrir comme dans "une pension".

Il ne s’agit pas d’écrire l’histoire en détail ; histoire que beaucoup de joueurs des années 60 et 70 connaissent et qu’il faudrait interroger pour conter leurs souvenirs plus précis.

Mais il est juste reconnaissant de nommer ces femmes (deux exemples) qui ont fait le boulot d’accompagnantes, auprès de garçons qui, pour la plupart (car triés sur le volet), deviendront des professionnels reconnus, titrés, et pour certains des joueurs internationaux.

Dans ces années 60, Madame Marie Jo Frédy, loge et cuisine pour les jeunes recrues, telles que Blanchet, Maligorne, Grabowski…etc. Un courrier envoyé au siège du Club, à la secrétaire Madame Jeannine Hanique, prouve que la fonction d’intendante ne se résume pas aux labeurs domestiques, mais aussi à l’instauration d’une bonne camaraderie, en choisissant les chambrées selon les tempéraments de chacun.

Pour la génération de Canaris du milieu des années 70, il y a le "11 rue de La Ville en Bois".

Les dirigeants, à commencer par José Arribas et Robert Budzynski, veulent encadrer sur un même lieu, les jeunes stagiaires du FC Nantes. Ils sont logés par le Club. Les encadrants Jean-Claude Suaudeau et Guelzo Zaetta font les aller-retours pour amener les joueurs à l’entraînement, que ce soit au Grand Blottereau, à Procé ou aux Basses Landes.

Ces jeunes stagiaires (Thierry Tusseau, Bruno Baronchelli, Georges Van Straelen, Eric Pécout, Gérard Garder, Maxime Bossis, Oscar Muller, Bernard Vendrely) ont une maman de substitution, Madame Roux que nous voyons sur cette photo de Joël Martin.

Il faut remettre ces deux exemples "d’organisation" dans leur contexte, symboles d’actes précurseurs. Dans les 60’s et 70’s, nous sommes aux prémices de la détection, de la formation (études et sport), afin de trouver la ou les perles rares ; Dieu sait qu’il y en a eu à Nantes.

C’est cette stratégie qui conclut à l’accouchement en 1978, du plus beau centre de formation européen, à La Jonelière, et que nombre de clubs anglais, espagnols ou italiens viennent visiter, à sa création…pour copier l’ADN du Football Club de Nantes.