A la veille de rencontrer le Stade lavallois, en 16ème de finale de Coupe de France, cette compétition ajoute, à la glorieuse incertitude du sport, de l’engouement à des matches souvent déséquilibrés en statuts et en niveaux sportifs ; ce qui n’est évidemment pas le cas de cette affiche régionale.

Mésaventures et sueurs froides

Mais souvent, des affiches disproportionnées se jouent en tant que premières rencontres de l’année civile, quelques temps après les agapes et autres repas festifs de changement d’an.

En 2004, le Football Club de Nantes se retrouve à jouer un 32ème de Finale à Chasselay (69). Les Canaris rencontrent un club de DH (actuel R1), Beaujolais-Mont D’Or. Tout un programme ! Au-delà de l’affiche, il faut aussi retenir la difficulté à passer ces tours de Coupe où Goliath se retrouve à la peine face à des "David surboostés". Lors de cette opposition sur un terrain bosselé, les Jaune et Vert se qualifient à la 80ème minute, non sans trembler, grâce à un but de Shiva N’Zigou.

Sans être exhaustif, nous pouvons égrener quelques mésaventures ou sueurs froides nantaises, dans les entames de débuts d'années. Tels furent les cas de matches perdus ou difficilement gagnés comme contre Angers (D1), Nantes en D2, en janvier 1962 (perdu 1-4), contre Vitrolles (D3) en janvier 1997 (perdu 1-2 ap), contre Concarneau (CFA2) en 2009 (perdu 0-3), ou Bourg Péronnas (DH) en 1993 (gagné 4-2 ap).

Le charme de la Coupe

Ce qui n’est pas une règle, c’est de démarrer mal la compétition, et d’en sortir tôt ou de mal la finir. "C’est le charme de la Coupe de France", comme disent les commentateurs.

Pour une équipe archi favorite, l’objectif est de gagner pour atteindre la finale, et rajouter un titre à son palmarès, par le plus court chemin : 6 matches à jouer pour emporter la gagne ! (maintenant que les tours se jouent en 1 match).

Des exemples de mauvaises entames qui se terminent bien, ou pas trop mal, il en existe dans la grande Histoire du FCN :

En janvier 1999, il faut batailler ferme pour éliminer les voisins de La Roche sur Yon (1-0), en 32ème de finale. L’épopée se termine très bien avec la victoire finale face à Sedan, et la 2ème Coupe de France gagnée du FC Nantes, après celle de 1979.

En 1993, même s’il faut souquer ferme pour éliminer Bourg Péronnas, club de Division d’Honneur, cela n’empêche pas les Canaris d’aller en finale, face au PSG…La suite, on la connait forcément.

En 2004, la victoire difficilement obtenue face au club de DH, Beaujolais-Mont d’Or, emmène tout de même les Jaune et Vert jusqu’en 1/2 finale.

D’autres faits étonnants, surprenants, imprévisibles, jalonnent l’histoire de la Coupe de France, depuis le 15 janvier 1917, date de sa création (Coupe Charles Simon). Tous les clubs de football français ont leur lot de souvenirs impérissables, quand ils se remémorent leur participation à cette compétition. La Coupe de France est la seule épopée sportive qui implique tous les clubs amateurs et professionnels : c’est la priorité au jeu, c’est la priorité au football.

(photos archives de presse Famille Crinquette)