Dix-huit années complètes de présidence, vingt-huit années totales au service du FC Nantes, voici ce que représente Monsieur Louis Fonteneau, disparu des suites indirectes d’un accident de voiture, place Bretagne à Nantes, un 29 janvier (1989).

Dix-huit ans de présidence

Né en 1907 dans la Meuse, Louis Fonteneau arrive dans la région, à Chalonnes (49), où il est dirigeant du club de football local, avant de prendre la direction d’une grande firme de produits capillaires, à Nantes.

En juillet 1958, il fait son entrée dans l’équipe dirigeante du FC Nantes. Il y occupe le poste de secrétaire, alors que le président du Club est Monsieur Charles Stéphan pour une durée d’1 an. Quand Jean Clerfeuille prend la présidence en 1959, Louis Fonteneau en devient le vice-président. C’est ce binôme qui va chercher José Arribas en 1960.

Il en résulte la 1ère montée en Division 1, puis rapidement, les titres de Champions de France en 1965 et 1966.

Nouvelle grande étape pour le Club, Louis Fonteneau prend la suite de Jean Clerfeuille, le 24 janvier 1969, pour rester président jusqu’en décembre 1986.

Le bilan est éloquent : 4 nouveaux titres de Champions de France (1973, 1977, 1980 et 1983), 1 Coupe de France (1979), et 1 demi-finale de Coupe UEFA en 1980. Il faut y ajouter 6 places de second du championnat de France, pendant cette période, qui démontrent la suprématie du Club à cette époque.
Louis Fonteneau s’entoure de trois entraîneurs pour récolter cette moisson de titres : José Arribas, Jean Vincent et Jean-Claude Suaudeau.

Ambitieux et têtu

Quand il cède sa place à un jeune président de 33 ans, Max Bouyer, il sait que la tâche est devenue encore plus compliquée, car le Club se fait « piller » ses meilleurs joueurs à chaque inter-saison.

En cette fin d’année 1986, celui qui contribua à édifier le stade de La Beaujoire et le Centre sportif de La Jonelière, n’est pas mécontent de redevenir un supporter du Club, dans ce monde du football qui vit une mutation.

Lors de sa disparition, les témoignages le qualifiant de président de cœur, cité par tous, rejoint celui de son Directeur sportif, Robert Budzynski, qui dit de lui : "Contrairement à l’image qu’il donnait de lui, à l’extérieur, Monsieur Fonteneau était ambitieux et têtu, cherchant toujours à propulser le Club au sommet... Il a permis de mettre en place des structures pour que le Club atteigne le haut niveau national ; c’était un bâtisseur"

(photos Joël Martin et Alain de Martignac-Onze)