"L'espoir c'est dangereux", écrivait Stephen King dans son roman Les Évadés. L'espoir, c'était cette rencontre face à Saint-Étienne. Une belle preuve de mental, du mouvement, un match presque abouti si victoire il y avait eu. On se disait alors que dans la foulée, il y aurait peut-être quelque chose à faire contre Lille ce vendredi. Au final, peut-être aurions nous mieux fait de ne pas trop être enchantés, nous n'aurions pas forcément été déçus.

Un début de match (encore) compliqué

Cela finirait presque par en devenir une habitude, mais une fois n’est pas coutume, le FCN peine à entamer sa rencontre. Dès les premières minutes, les joueurs de Christophe Galtier, sans doute observateurs des précédents matchs des Canaris, s’installent dans le camp nantais. Cette fois-ci heureusement, pas de grand danger pour Alban Lafont, très propre ce soir. Les minutes passent, mais la rencontre, pourtant assez rythmée, reste stérile. Seul Yilmaz entreprend quelques frappes, dont une, déviée par Pallois, qui aurait pu trouver le chemin des filets. Heureusement Lafont reste attentif et réalise la parade.

Côté canari, on tente d’aller vite vers l’avant, un peu trop vite même et les pertes de balles sont - souvent - trop rapides. Le diesel nantais monte tout de même peu à peu en régime grâce à Fabio par deux fois (14' et 27'). Malheureusement, les tentatives du Brésilien ne font pas mouche, Maignan et ses défenseurs étant vigilants. La seule vraie cartouche des joueurs de Gourcuff est venue de Randal Kolo Muani, encore très remuant. Après avoir pris de vitesse José Fonte, l’attaquant se retrouve face à Maignan côté gauche et tente d’envelopper au second poteau, mais sa frappe est trop faible et ne surprend pas le gardien Lillois.

Ce premier acte peu riche en occasions semble se terminer tranquillement sur un score vierge, jusqu’à la 43e minute. Çelik centre fort côté droit, le ballon touche la jambe de Jonathan David et rebondi sur Nicolas Pallois, qui pousse le ballon au fond de ses propres filets (1-0).

« On a l’habitude maintenant, on va revenir en deuxième mi-temps », Nicolas Pallois.

Les paroles à la mi-temps du buteur contre son camp laissaient espérer une toute autre seconde période. Que nenni, la rencontre reprend sur le même rythme, comme si Willy Delajod n’avait pas sifflé la pause. L’addition aurait pu même se saler rapidement si Nicolas « Tête de fer » Pallois n’avait pas sauvé sur sa ligne une volée de Jonathan Ikoné (66').

L’orage légèrement passé, Imran Louza aurait pu devenir le « pied gauche d’or » du match. Bien décalé par Kader Bamba, remplaçant d’un Marcus Coco invisible, le gaucher voit sa frappe partir en direction de la lucarne, mais Maignan se détend et sors le ballon (72'). Dans la foulée, le duo réitère, mais la frappe de Louza n’est pas aussi bien frappée pour surprendre le gardien lillois.

Plus hauts, les joueurs de Christian Gourcuff s’exposent à des contres. Le premier se terminant sur le poteau après un bon décalage de Jonathan Ikoné pour Jonathan Bamba. L’autre surprend Dennis Appiah, qui déséquilibre Yilmaz dans la surface. Le vétéran turc se charge lui-même de tirer, de transformer le pénalty et ainsi sceller le sort de la soirée. L’entrée de Renaud Emond ne sauvera pas le FCN cette fois-ci, même s’il a une fois de plus failli faire trembler les filets, mais son tir n’était pas cadré (89').

Après sa victoire, Lille prend la tête du championnat tandis que nos Nantais restent bien bas au classement. S’il n’est pas encore temps de s’affoler, le FCN pourrait se retrouver barragiste à l’issue de cette journée. Une position bien délicate avant d’enchaîner à Nice samedi prochain.