En ces temps de vacances scolaires de la Toussaint 2023, évoquons une école particulière. Inauguré en septembre 1978, le Centre sportif de la Jonelière a vécu des évolutions, à plusieurs reprises.

En 2003, les besoins de scolarité pour les sportifs de haut niveau, de toutes disciplines sportives de plus en plus nombreuses,  demandèrent un déménagement et un agrandissement de l’école, pour aller se situer en face du Centre José ARRIBAS, sur la Plaine de Jeux.

En quatre mois, le CENS (Centre d’Etude Nantais pour Sportifs) vit le jour, en janvier 2003, pour être inauguré en juin de la même année, par le ministre des sports de l’époque, Jean-François LAMOUR.

Mais bien avant ce grand changement, en 1989 et sous l’égide de Michel TRONSON (1), le projet d’une école pour sportifs de haut niveau vit le jour : l’EPSHN (Ecole pour Sportifs de Haut Niveau) obligea à un agrandissement des bâtiments créés en 1978. On dénombrait 48 élèves : 32 footballeurs, 10 basketteurs, 5 cyclistes et 1 tenniswoman (l’école changera de nom en 1994 pour devenir l’INES – Institut Nantais de l’Elite Sportive).

Le Football Club de Nantes fut toujours dans l’obligation économique (plus ou moins suivie en ces temps-ci…) de former des joueurs de grande qualité, attachés à leur Club et capables de hisser les équipes des Canaris au plus haut niveau. La création du Centre de formation fut donc une première étape.

La deuxième étape en cette année 1989 consista à étoffer la partie scolaire, en adaptant son rythme à l’exigence des entraînements quotidiens. De nouveau bâtiments très lumineux furent construits sur le site, à commencer par celui accueillant les salles de cours, et des chambres pour l’internat (actuellement, ce sont les bureaux administratifs du club).

 

Cet agrandissement permit également d’accueillir un plus grand nombre de jeunes joueurs, sans trop limiter le recrutement "exclusivement au très haut niveau" : certains jeunes footballeurs s’épanouissant plus tardivement, ils pouvaient tout de même postuler à la formation, suivis de près par les éducateurs du Club.

La génération de 1989-1990, encadrée par Gilles ALBERT et Raynald DENOUEIX, vit beaucoup de jeunes footballeurs, devenir de grands professionnels (Ouédec, Capron, Renou, Martins, Ziani, Pedros, Karembeu…).

En parallèle de cet agrandissement scolaire, l’expérience fit apparaître le besoin de nouveaux locaux, tels que des vestiaires supplémentaires, des salles de relaxation et de concentration pour les joueurs, la veille des matches : "Beaucoup d’entre nous se plaignent de ne pas pouvoir se reposer en toute quiétude, dans les heures précédant le match, en restant dans leur environnement familial", témoignent certains joueurs dans ces années-là.

Cette idée plut d’autant aux collectivités locales, propriétaires des lieux, qu’une telle structure d’hébergement et de relaxation "pourrait être utilisée par des équipes nantaises de haut niveau, dans d’autres disciplines que le football", annonçaient les édiles de l’époque.

Toutes ces raisons expliquèrent l’acceptation par le Ville de Nantes, le Département et la Région, de financer cette extension, à hauteur de 90% de l’investissement. La suite prouva que l’accueil d’autres clubs à La Jonelière fût compliqué…

Le 8 novembre 1989, Lionel JOSPIN, ministre de l'Education Nationale, inaugura ces nouvelles installations, en dévoilant la plaque du CENTRE SPORTIF JOSE ARRIBAS, disparu le 28 septembre précédent.

Pour la petite histoire, ce même jour, le ministre de l’Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports baptisa officiellement le stade de La Beaujoire- Louis FONTENEAU, l’ancien président emblématique du club décédé le 29 janvier de cette même année, des suites d’un accident de voiture.

Continuons de remonter le temps, ce temps qui permet de poursuivre l’écriture de l’histoire contemporaine.

(1) Multi cartes d’enseignant, d’entraîneur et futur président de différentes instances du football, Michel TRONSON est également le découvreur spirituel de la devise du Club : « Celui qui renonce à devenir meilleur, cesse déjà d’être bon »