Entretien avec Stéphane Moreau (Réalisé par téléphone) - Par Achille Tendon

Stéphane, 2.000 spectateurs il y a deux semaines à Saupin. 12 000 d’ores et déjà enregistrés pour le match de ce soir à la Beaujoire : c’est déjà une petite victoire ? 

La victoire, ce sera d’abord de faire un bon match et de gagner à domicile contre cette équipe d’Helsinki. Sans oublier que la victoire, la vraie, ne sera acquise qu’à l’issue du match retour. C’est donc un scénario un peu différent au niveau dramaturgie que celui disputé il y a 2 semaines à Saupin. Pour autant, c’est vrai que c’est une très belle opportunité pour tous les jeunes joueurs de vivre une expérience comme celle-là. C’est un « morceau de réalité » de ce qu’ils ont envie de vivre plus tard comme professionnel : des moments d’émotion, avec l’adrénaline qui va forcément monter dans un match de haut niveau devant un public nombreux. C’est de toute évidence une belle opportunité de les mettre en condition de haut niveau. 

Stéphane Moreau dans son bureau à la Jonelière - Crédit photo : Bruno Briand

Stéphane Moreau en préparation de séances dans son bureau de la Jonelière - Crédit Photo : Bruno Briand

Stéphane, comment prépare-t-on un match comme celui-là ? 

La préparation, on l’a commencée lundi (lundi 05 novembre). J’ai récupéré tout le groupe qui a disputé le dernier match contre Lech Poznan. À l’exception de Bastien (Meupiyou) qui est parti en sélection avec l’équipe de France pour disputer le Mondial des U17 en Indonésie. La préparation est forcément différente d’un match de championnat puisque j’ai à ma disposition des joueurs qui s’entraînent d’habitude avec le groupe professionnel. 

La préparation, elle est à la fois focalisée sur ce qu’on a l’habitude de faire,  sur ce qu’on sait faire. Mais elle est aussi en partie concentrée sur l’adversaire. On ne rencontre que de très belles équipes dans cette ligue. Des équipes qui ont remporté l’année passée le titre de champion dans leurs championnats respectifs. Helsinki, cela va être très différent de l’équipe polonaise. J’ai évidemment déjà commencé à travailler sur ses particularités. C’est très important de connaître son adversaire de comprendre qui ils sont et que chacun des joueurs s’approprie aussi, le ou les joueurs qu’il va devoir gérer dans sa zone. On a des outils vidéo pour cela. Après comme je le disais, on a notre profil de jeu. Il ne s’agit pas de le perdre. Ensuite sur ce type de match à forte densité émotionnelle, l’important pour les joueurs c’est de devoir rester lucide de gérer ses émotions. Ça fait partie du travail et du parcours d’un joueur qui aspire à jouer au niveau professionnel. Il ne faut donc pas que la tête parte…

La salle vidéo où les joueurs travaillent collectivement ou individuellement avec les coachs - Photo : Bruno Briand

Stéphane, qu’est-ce qu’on peut te souhaiter ? Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter ?

Le public sera là. On les remercie d'avance pour leur soutien. On a envie que ce soit une belle fête, qu’il y ait une belle ambiance. Que les joueurs puissent vivre cetrte rencontre à fond en déployant individuellement et collectivement ce qu’ils ont de meilleur en eux et entre eux. Que cela leur donne encore plus d’envie, sans oublier que le match de mercredi n’est que la première étape -comme je le disais tout à l’heure- avant le match retour en Finlande.  Mais ça c’est une autre histoire...