Alors qu’il jouait chez les jeunes du LOSC depuis ses 6 ans, Rémy Descamps a enfilé les gants de gardien pour la première fois dans des circonstances très particulières. “Une fois à l’entraînement, les gardiens étaient tous blessés et malades. J’ai mis les gants et rien n’est rentré”, expliquait-il dans une interview à So Foot en octobre 2018. “Surtout, ça m’a procuré des émotions que je n’avais jamais connues jusque-là. Je ne saurais pas exactement décrire le truc, mais je me sentais intouchable”. Le natif de Marcq-en-Baroeul, ville de la métropole lilloise, ne les a ensuite plus jamais abandonnés. Soutenu par son père, avec qui il analysait  plus jeune tous les dimanches matin ses matches de la veille dans leur jardin, le jeune Lillois rejoint l’académie des Gardiens de Buts en 2010 à Bagnères-de-Luchon en Haute-Garonne, avant de s’envoler pour le centre de formation de Clermont-Ferrand une année plus tard. Alors qu’il joue chez les U17, Descamps est repéré par le Paris Saint-Germain, dont il rejoint les U19 en 2013.

 

Génération dorée au PSG

Dans le club de la capitale, le jeune portier fait partie de la même génération que Mike Maignan, Presnel Kimpembe, Kingsley Coman ou encore le néo-nantais Jean-Kévin Augustin qu’il retrouvera cette saison (ou pas) à la Jonelière. Avec les Titis Parisiens, Descamps participe notamment à la Youth League, dont il accède à la finale de l’édition 2016, perdue contre Chelsea. Le jeune gardien côtoie également les grandes stars du club, notamment lors des stages d’été. Ainsi, il reconnaît avoir amélioré ses sorties “à l'allemande” grâce à Kevin Trapp et s’est également entraîné avec Gianluigi Buffon. “Je lui expliquais les exercices car l’entraîneur des gardiens était français”, se remémore le néo-nantais pour So Foot. “Il me glissait des petits mots, jamais négatif avec moi. Savoir que Gigi te regarde et t’encourage, forcément, ça te donne de la confiance”. Mais avec le PSG, Descamps ne dispute aucun match, victime évidemment d’une féroce concurrence à son poste. 

 

Habitué à la concurrence

Barré au PSG, Descamps enchaîne alors deux prêts en France, en Ligue 2 : d’abord à Tours lors de la seconde partie de la saison 2017-2018 puis à Clermont en 2018-2019. Sans pour autant convaincre les dirigeants du club de la capitale de le garder. Descamps est alors cédé définitivement à Charleroi, en Belgique, en août 2019, où il vient concurrencer le gardien titulaire et expérimenté Nicolas Penneteau. Si le Nordiste a besoin de temps pour s’adapter et signe un premier exercice vierge, il finit la saison passée titulaire et enchaîne douze matches consécutifs. Descamps a surtout profité de la passe compliquée sur fond de crise qu’ont traversé les Zèbres en fin de saison et notamment Nicolas Penneteau, en-dessous de ses performances habituelles. 

 

Un gardien moderne ? 

Lors de sa présentation officielle, Descamps s’est lui-même présenté comme un “gardien moderne, je suis grand avec un jeu au pied de qualité”. Ce n’est pas forcément l’impression qu’il a laissé en Belgique. Lionel, supporter de Charleroi nous a confié que si Descamps est “correct sur sa ligne”, il “manque d’autorité et son jeu pied au pied est vraiment limité”. “Pour moi il n’était pas au niveau de la D1 belge (...) Son transfert me laisse vraiment dubitatif”, nous a-t-il également confié. Antoine Kombouaré sait que le gardien qu’il vient de recruter est avant tout une doublure, un “numéro deux bis”, comme il l’a indiqué en conférence de presse. “Ils (Petric et Descamps, ndlr) vont alterner. Ils seront deux semaines avec l’équipe première puis deux semaines en réserve pour certains matches”, avait expliqué le coach kanak. Pour lui, Descamps “mérite d’avoir sa chance en France”. “Il faut qu’il se tienne prêt”, avait-il déclaré en conférence de presse. Se tenir prêt aux opportunités, c’est l’histoire du début de carrière Descamps. Reste à savoir s' il saura saisir celle qui s’offrira à lui à Nantes, car même en cas de départ d’Alban Lafont, le club devrait tout de même recruter un nouveau numéro un. 

Crédit photo : photonews 

Merci à Lie on Hell de nous avoir accordé de son temps !