Pourrais-tu brièvement te présenter aux lecteurs ?

Je suis né à Nice, j’y ai grandi, étudié, j’y vis toujours aujourd’hui, donc pour moi, c’était normal de supporter l’OGC Nice. J’ai eu la chance de voir petit, en direct, le dernier trophée remporté par le Gym : la Coupe de France 1997. Le genre d’événement qui te lie pour la vie à un club. Aujourd’hui, j’ai 30 ans, je suis abonné au stade et je consacre une (trop) grande partie de mon temps libre à ce club. Plutôt actif sur Twitter, j’essaye de dénicher la moindre petite info mercato, je commente les matchs et je co-anime un podcast de supporters appelé Avanti Nissa ! Bref, heureusement que Madame est également supportrice pour supporter tout ça !

 

Comment s’est passée le début de saison de Nice ? Quel regard portes-tu dessus ?

Assez moyen. Dans la lignée des deux saisons précédentes. De l’extérieur, cela peut paraître étrange vu que l'on fait une septième puis une cinquième place. Mais concrètement, on ne prend plus de plaisir à voir cette équipe jouer depuis le départ de Lucien Favre. Le Gym de Patrick Vieira est incapable de produire du jeu, ne montre aucun signe de progrès depuis deux ans. Donc on peut gagner sur une performance individuelle énorme, comme Gouiri face à Lens par exemple, mais dans la durée, on ne fera rien de particulier.

 

Qu’attends-tu du Gym cette année ?

Des progrès dans le jeu, même si je ne me fais pas trop d’illusions avec Patrick Vieira sur le banc. On peut toujours avoir un résultat chanceux, comme l’an dernier à la faveur de la fin de saison anticipée pile poil au bon moment pour nous, mais on n’arrivera pas à installer l’OGC Nice dans le top 5 de Ligue 1 sur la durée en étant aussi faibles tactiquement et physiquement.

 

Après le rachat de l'OGC Nice par Ineos, où vois-tu le club à moyen terme ?

Difficile à dire. L’arrivée d'Ineos a fait l’objet d’une grosse campagne de communication, dans les médias ou sur le site officiel, nous promettant de passer un cap, sans non plus nous laisser croire qu’on allait devenir le nouveau Paris St Germain. Le Gym a tout de même dépensé 50 millions d'euros en une seule semaine de mercato l’été dernier, avant de rétropédaler cet été avec des investissements intelligents mais beaucoup plus mesurés. On est donc un peu dans le flou au sujet de leurs ambitions pour le club, même si le discours reste toujours le même : s’inscrire à terme dans le top 5 de la Ligue 1.

 

Quel regard - forcément un peu lointain - portes-tu sur le FC Nantes ?

Celui d’un très grand club du championnat de France, qui s’est perdu depuis le début de la Présidence Kita. Il n’y a pas de projet à Nantes, ni même de volonté d’en faire quelque chose de mieux qu’actuellement. J’imagine que c’est déplacé de vous comparer à Bordeaux, compte tenu la rivalité, mais c’est un peu la même idée : un grand club qui vit sur son nom, qui n’a pas de ligne directrice, de vision à long terme. Du coup, tu survis sur tes acquis, sur le talent de certaines personnes en interne qui aiment le club, mais sauf génération spontanée, tu vas vivoter dans le ventre mou du championnat.

 

Quel est ton meilleur, et au contraire ton pire souvenir contre le FC Nantes ?

Pas de souvenir traumatisant du FC Nantes. Il y a une historique défaite 7-0 en 1996, mais j’ai heureusement raté ça de justesse. Pour le bon souvenir, la victoire 4-1 en 2016, lorsque nous sommes champions d’automne avec Lucien Favre. Cette équipe marchait sur l’eau.

 

Quels seront pour toi les joueurs à suivre dimanche ?

Amine Gouiri est un peu notre attraction du début de saison. Puis forcément, Kasper Dolberg et Walter Benitez. Côté nantais, je suis curieux de savoir ce que devient Marcus Coco chez vous.

 

Un petit prono pour terminer ?

Un petit 1-1 bien dégueulasse !