Il s'agissait d'une première finale pour la course à la montée et les Nantaises ont tenu le choc. Malmenées pendant le premier tiers de la rencontre, les débats se sont peu à peu équilibrés.
 

Le fil du match

Le XI de départ
Szemik
Dhaeyer, Lorgeré (cap.), Dinglor, Gagnet
Eloissaint, Le Moguédec, Lelarge, Oillic
Pian, Eninger

Dès le début du match, les Lilloises mettent beaucoup de rythme. Les passes sont précises, sans contrôle et Nantes ne voit pas le bout du tunnel. Les intentions des Dogues sont claires : étouffer l'adversaire pour le faire chuter le plus rapidement possible. Tactique payante puisque les Nantaises sont souvent prises dans les ballons en profondeur. À la 13ème minute, sur une action collective de grande qualité, Lou Bogaert crucifie Kinga Szemik (1-0). Juste après l'engagement, Nantes subit encore une attaque de Lille et l'on se prend à craindre une défaite actée dès le premier quart d'heure. Mais une action va tout changer. À la 17ème minute, alors que Nantes se rapproche du but des Dogues, l'arbitre siffle une faute de main et donne un coup-franc à l'entrée de la surface, légèrement excentré. Thelma Eninger et Laureen Oillic se positionnent alors que le mur n'est pas bien placé. D'une frappe somptueuse, Eninger marque d'un enroulé côté opposé (1-1). Psychologiquement, ce but est important car Nantes rappelle à son adversaire qu'elle a d'autres armes pour les punir. Dès lors, les débats vont peu à peu s'équilibrer : les Nantaises vont davantage avoir le contrôle du ballon et mettre un rythme différent que celui effréné imposé par les Lilloises. Le côté fort des Dogues, c'est à gauche et Dhaeyer et Eloissaint vont avoir toutes les peines du monde à contenir la folie offensive adverse. Ce n'est sans doute pas un hasard si le coach Mathieu Ricoul a interverti les placements de Dinglor et Lorgeré dans le onze de départ.
À sept minutes de la pause, les Nantaises sont à deux doigts de concéder un second but. Mais Kinga Szemik se détend de tout son long pour sauver son camp avant qu'Aurélie Gagnet ne dégage en catastrophe.
À la mi-temps, on se dit que le point du nul est particulièrement heureux tant les Lilloises ont été virevoltantes. Mais les Nantaises ont une bonne défense et un peu de réussite.

Sur le fil

En seconde mi-temps, Lille est moins tranchant et Nantes se rassure un peu. Malheureusement, les Dogues bloquent bien les ailes et Oillic et Eloissaint ne peuvent pas s'exprimer comme à leur habitude. Rarement démarquées, elles n'ont pas pu proposer des centres à Julie Pian et Thelma Eninger. On note quelques timides incursions, notamment par Le Moguédec mais le réalisme n'est pas là. Au fil du match, les contacts deviennent rugueux, le public s'énerve sur des décisions arbitrales pourtant légitimes.
À la 68ème minute, c'est le moment où Nantes aurait dû prendre l'avantage. Les Lilloises sont aculées dans leur surface et, tour à tour, les Nantaises vont tirer trois fois au but. Si les deux premières frappes sont contrées, la troisième aurait dû finir au fond des filets si Le Moguédec  avait réussi son plat du pied. Le ballon s'envole, les regrets arrivent. Mais ils vont bientôt s'envoler car, à l'approche de la fin du match, le jeu se délite de part et d'autre et, dans le temps additionnel, le public lillois crie au scandale pour un pénalty non sifflé. L'arbitre estime que c'est un duel épaule contre épaule totalement licite. Les Dogues considèrent que c'est une charge dans le dos. L'entraîneuse adverse, Rachel Saïdi écope d'un carton jaune pour contestation.
À la fin du match, les deux équipes se quittent sur un score de parité (1-1) mais les Lilloises ne décolèrent pas. L'arbitre est huée et Saïdi continue de se plaindre auprès d'elle.
Les Nantaises, quant à elles, peuvent être très satisfaites de ce bon résultat. Avec la victoire du Havre face à Lens, elles conservent la première place avec 35 points. Le Havre, qui possède 35 points également reste derrière Nantes. Pas par la différence de buts particulière car les deux équipes avaient fait 0-0 à l'aller, mais par la différence de buts générale.
Enfin Lille reste à deux points derrière. Lens et Metz sont un peu décrochés, mais pas éliminés de la course à la montée.
 

Les joueuses à retenir

Thelma Eninger : Son but justifie à lui tout seul de la placer dans les joueuses à retenir. Un bijou qu'on apprécierait de voir d'autres fois. Dans le jeu, elle continue d'apporter sa touche technique. On l'a moins vue à l'oeuvre à cause du fort pressing lillois. Mais son apport est réel et son but va sans doute peser très lourd dans les comptes de fin de saison.

Kinga Szemik : Lorsque Lille poussait, elle a été décisive. C'est ce qu'on attend d'elle : aider son équipe dans des matchs couperet. Elle remplit son rôle à merveille. On regrettera seulement son déchet dans son jeu au pied, mais les Lilloises y sont pour beaucoup.

Charlotte Lorgeré : Même si la défense a été parfois ballottée, elle a tenu le coup après le but lillois. Toujours à l'aise dans son sens de l'anticipation, elle a pu couper les trajectoires des ballons de Salomé Elisor et ses coéquipières. Dans l'intensité, elle a parfaitement répondu présente.
 

Des supporters nantais présents

Les Ch'tis Canaris, fidèles supporters du FC Nantes des Hauts-de-France, sont venus encourager l'équipe féminine. L'occasion pour eux d'offrir quelques cadeaux aux joueuses et de montrer leur soutien.


Les autres rencontres

FC Metz - Stade Brestois 29 : 1-1
FC Vendenheim - US Saint-Malo : 0-0
ESOF La Roche-sur-Yon - RC Strasbourg Alsace : 0-1
Le Havre AC - RC Lens : 4-1
VGA Saint-Maur - US Orléans Loiret : reporté