Après avoir battu Angers et enchaîné deux matchs nuls face à Marseille et Nîmes, les Canaris se devaient de battre Reims à domicile pour enclencher une petite dynamique. Avant une courte trêve de dix jours qui mènera les Nantais à un enchaînement important (déplacement à Paris puis match crucial contre Lorient), il fallait obligatoirement quitter la Beaujoire avec trois points supplémentaires au compteur. La défaite de Nîmes face à Nice quelques instants avant le coup-d’envoi permettait aux Nantais de se sortir provisoirement de la zone de relégation en cas de victoire.

Pour réussir cette mission, Antoine Kombouaré a légèrement changé son onze. Exit Nicolas Pallois, mis sur le banc, et voilà Andrei Girotto redescendu d’un cran, aux côté de Jean-Charles Castelletto. Au milieu, avec Abdoulaye Touré, le technicien nantais a compté sur Pedro Chirivella, aligné avec Imran Louza et Ludovic Blas. Le retour de Sébastien Corchia sur la feuille de match était également à signaler.

 

Une nouvelle entame réussie

 

Comme lors de ses dernières sorties, le FC Nantes d’Antoine Kombouaré s’est rapidement montré à son aise. Pressant haut, et allant vite vers l’avant, les joueurs alignés au milieu de terrain ont pu récupérer des ballons intéressants. Cela a notamment permis à Randal Kolo-Muani de se retrouver face au gardien rémois tôt dans la partie, servi par Ludovic Blas. Malheureusement, le jeune attaquant a manqué son duel… une fois de plus.

Quelques minutes plus tard cependant, un nouveau ballon récupéré haut a conduit à l’ouverture du score des Canaris. À la 12e minute, Pedro Chirivella effectue un beau travail sur le côté droit de la surface rémoise et centre pour la tête de Moses Simon. 1-0, les Nantais sont au rendez-vous.

Après plusieurs maigres tentatives rémoises, les Canaris auront l’occasion d’enfoncer le clou. Pendant une très grande partie de la première période, le Stade de Reims ne sort pas la tête de l’eau, trop embêté par un bon pressing nantais. Ludovic Blas, très impliqué dans son match, tente plusieurs frappes, trop justes. La défense de Reims commet qui plus est quelques bévues qui permettent aux attaquants nantais de se retrouver facilement en position de marquer. C’est le cas de Randal Kolo-Muani, qui, à la 33e minute, est à deux doigts de marquer dans un angle fermé, avant qu’un défenseur adverse n'empêche le ballon de rentrer.

 

Une égalisation comme premier coup de massue

 

Alors que les joueurs nantais sont dans leur rencontre, en cherchant à construire mais en peinant à la conclusion, une boulette défensive permet à la 39e minute à Konan de fixer Alban Lafont et à Reims de recoller au score. Absolument pas inquiétés jusqu’ici, les Nantais subissent ce coup de massue juste avant de rentrer aux vestiaires.

Au retour des 22 acteurs sur la pelouse, le match qui avait pu être observé en première période semble déjà bien loin. Les Nantais, qui avaient été appliqués, dynamiques vers l’avant, et qui avaient pressé fort, sont désormais très friables techniquement et affichent moins de volonté. Les Rémois, quant à eux, sont toujours en manque d’idées et peinent à accélérer le rythme. Le match, jusqu’alors pas désagréable à regarder, se ternit tristement et les quelques actions nantaises manquent de vitesse et de précision.

Beaucoup de fautes sont commises, principalement du côté rémois, comme en témoignent les cinq cartons jaunes récoltés par l’équipe champenoise. Les coups de pieds arrêtés ne sont pourtant pas bien exploités par les Nantais, leurs tireurs, que ce soit Corchia ou surtout Louza, ratant tout ce qu’ils entreprennent.

 

La punition évidente en fin de match

 

La finition reste le problème majeur de cette équipe nantaise et cela se sent. En seconde période, les Canaris tentent à maintes reprises de combiner, d’aller au bout, mais il manque toujours quelque chose. Il y a des mauvaises décisions, comme cette frappe de Louza à l’heure de jeu alors que Randal Kolo-Muani était démarqué et partait vite en contre. Il y a aussi des imprécisions, à l’image des nombreuses pertes de balles en situation offensive. Il y a surtout un manque cruel de propositions, illustrées par les nombreuses fois où Moses Simon s’est retrouvé seul sans solution, à devoir provoquer le corner.

Le résultat, on le sait, c’est un nul frustrant… Et non, même pas. Sur son deuxième tir cadré de la rencontre, sur un corner, le Stade de Reims marque à la 89e minute un deuxième but. Abdelhamid a profité d’un mauvais marquage d’Imran Louza pour mettre le ballon au fond des filets.

Rageant ? C’est certain, mais les Nantais, en n’appuyant pas en seconde période comme ils l’avaient fait en première, ont permis aux Rémois de rester dans le match et de pouvoir jaillir sur ce genre de ballons.

La fin de match et les entrées de Bamba (à la place de Simon), Emond (Kolo-Muani) et Sylla (Corchia, blessé) n’y change rien : Nantes s’incline à domicile et laisse filer un match qui était totalement maîtrisable.

 

La première mi-temps de bonne facture de la part du FC Nantes a été suivie par une seconde période brouillonne et sans véritables idées. Peu aidés par un adversaire froid de réalisme, les Nantais voient trois points leur filer sous les doigts, alors qu’ils semblaient aisément capables d’aller les chercher. Finalement, les Canaris pointent toujours à la 19e place du championnat, et le calendrier à venir a de quoi faire peur. D’abord, il y aura Paris le 14 mars. Puis un match crucial face à Lorient une semaine plus tard. Ensuite, ce sera Nice, Rennes et Lyon. Bref, la route est encore longue, et elle semble de plus en plus mener dans une seule direction : la Ligue 2.

 

On a bien aimé :

Le pressing en première mi-temps. La patte d’Antoine Kombouaré s’est sentie à ce niveau-là sur les derniers matchs, et principalement face à Reims. Le trio Blas – Louza – Chirivella s’est notamment montré à l’aise dans cet exercice.

Ludovic Blas. Le joueur semble décidé à ne pas vouloir connaître une nouvelle descente en Ligue 2 avec le même entraîneur. Décisif lors des derniers matchs, il n’a pas réussi à l’être une nouvelle fois mais a pris le jeu à son compte. Encore une fois, cela s’applique principalement sur la première période.

 

On aimerait bien :

Des matchs de 90 minutes. Le FC Nantes cette saison, c’est une mi-temps sur deux, et ce constat a à nouveau été avéré lors de ce match.

Une meilleure finition. Randal Kolo-Muani a eu plusieurs ballons décisifs qu’il n’a pas su mettre au fond des filets. Et plusieurs actions intéressantes ont trop vite été gâchées par une frappe rapide ou une perte de balle.