L'habituel début de match manqué

Lorsque les supporters nantais se projettent dans ce Nantes-Nice, toujours dans cette Beaujoire tristement déserte, on sait que l'enjeu est capital. Une victoire pourrait faire du bien aux Nantais. Mais on sait, on sait tellement que les Canaris nous ont habitué à ne surtout pas saisir leur chance. 

Et ça commence... pas terrible, puisqu'après seulement quelques secondes, bien que les Nantais aient la possession, Pallois s'embrouille et permet à Dolbert de partir vers le but. Fort heureusement, lui-même peine à dribbler avec efficacité, et finalement, Pallois saisit l'occasion de balancer la balle loin. Quelques secondes plus tard, Stéphanie Frappart nous fait le cadeau de ne pas siffler la main béante de Girotto sur un tir niçois. Mais Nantes n'essaie rien, et Nice se fait plaisir en enchaînant les percées dans la surface. Totalement passif devant celle de Khephren Thuram, Abdoulaye Touré crochette bêtement le Niçois. Stéphanie Frappart n'en demandait pas tant pour recalibrer son sifflet : pénalty indiscutable et Dolberg transforme sans soucis : 0-1 (10'). 

Nantes attend deux buts pour réagir.

Dolberg tente un doublé sur une tête que Lafont sort avec classe. Côté nantais, seul Simon essaye des choses. Mais Nantes ne veut pas jouer aujourd'hui, comme souvent. Et après une nouvelle percée niçoise, c'est encore Thuram, encore dans l'axe, qui frappe encore, et encore Lafont qui repousse. La défense nantaise décide alors de ne surtout pas aller sur Dolberg qui reprend la balle, mais plutôt de se mettre sur la ligne de but pour regarder le ballon entrer dans les filets : 0-2 (28').

Que peut-on espérer à ce stade ? Un coup de chance. Et c'est ce que Nantes réussit à obtenir sur un corner. La balle arrive presque par hasard dans les pieds d'Abdoulaye Touré. LeNnantais, à quelques centimètres du but, a du mal à se rater, même s'il frappe un peu bancalement : 1-2 (29'). Peu après, c'est Louza qui obtient une bonne position, mais sa frappe passe trop au dessus de la barre du portier niçois. Simon montre la voie : le Nigérian attaque avec vitesse et manque de peu de trouver encore un Canari dans l'axe. Simon, Simon, Simon, on ne voit que lui, mais il dribble parfois un peu trop et manque toujours de solution. Abdoulaye Touré retrouve son pied beau alors qu'il est plein axe, et Nice contient les attaques nantaises. 

OGC Nice vs Moses Simon

Au retour du vestiaire, Pierre Lees-Melou frappe la barre de Lafont, avant que Charles Traoré ne se fasse totalement dépasser par Malouda. Côté nantais, c'est toujours Moses Simon qui fait toute l'animation offensive. Aucun fait de jeu ne se démarque, aucune action, jusqu'à ce que sur une passe de Corchia, Louza est lancé de manière parfaite vers le but niçois. Louza croise bien, mais un tout petit peu trop. 

C'est encore Simon qui lance une contre-attaque prometteuse, mais qui doit passer par Abdoulaye Touré, qui au lieu de transmettre sur sa gauche pour un Nantais libre, se lance dans une série de dribbles lents et maladrois, puis un drop désespérant. Loin de nous l'idée de vouloir l'accabler, mais le milieu nantais se distingue remarquablement par sa maladresse. Kombouaré lui-même le constate et le fait remplacer par Coulibaly. Alors Pallois puis Girotto tentent quelques bonnes frappes, mais pas assez pour passer. Nantes commence cependant à dominer la rencontre, et se rapproche de plus en plus des six mètres azuréens. 

Fin de match nantaise

Les possibilités canaries deviennent de plus en plus fortes. Corchia enchaîne les coup-francs appliqués, mais encore une fois, Pallois ne peut pas convertir une bonne position de frappe. Roli Perreira de Sa entre avec Kader Bamba qui remplace un Kolo Muani inexistant. On sent que Nantes peut attraper un nul, il suffirait d'une brèche pour sauver ce qui peut l'être.

Sur un beau mouvement avec Corchia et Bamba, Blas pique dans l'axe face à un mur niçois et envoie une belle patate vers la lucarne. Mais Benitez est impérial et boxe la balle. Bamba fait une superbe attaque, mais au lieu de mettre en retrait, il frappe au dessus ! Corchia, encore lui sert Perreira de Sa, mais ça part trop à gauche. Pallois est tout prêt de pouvoir dévier sur corner...on est si près ! Si près, mais plus rien n'aura lieu. Nantes n'a plus gagné de match à la Beaujoire depuis octobre, vous avez bien lu, DEPUIS, OCTOBRE. Soit treize matchs. Face caméra, Pallois résume : "c'est la merde, on est dans la merde". Oui Nico', on avait remarqué. 

Encore une fois, les Canaris ont affiché des faiblesses techniques. Encore une fois ils ont pris des buts très rapidement. Encore une fois le jeu nantais a reposé sur la volonté de deux ou trois éléments. En toute objectivité, la partie a été malgré tout engagée et fournie en actions, mais le résultat reste le même : malgré avoir tiré la sonnette d'alarme à chaque match depuis novembre, Nantes ne saisit encore une fois pas l'occasion de sortir de la zone rouge. Est-ce que la sonnette marche encore ? 


On a bien aimé 

L'investissement de Moses Simon et les bonnes positions de Louza, probablement les deux seuls Nantais qui nous faisaient lever les yeux vers l'écran. 

La présence d'Alban Lafont. Nous avons un bon gardien, profitons-en. 

Le travail de Corchia : devant et derrière, le numéro 24 peut se vanter d'être présent et actif, et parfois d'être décisif.

 

On aimerait bien 

Des alternatives à Charles Traoré et Abdoulaye Touré. On a voulu être patient avec ces deux-là, mais au vu de la situation, l'équipe à besoin de joueurs techniquement et physiquement capables, ce qu'il ne sont pas pour la ligue 1. N'y a-t-il pas un jeune de N2 qui n'a pas déjà la tête à son transfert et qui veut faire ses preuves ?  

Un diffuseur qui travaille sérieusement. On sait que la ligue 1 est déjà dans une crise totale concernant les droits de diffusion, mais si en plus le spectateur doit entendre un commentateur se tromper de nom et avoir des écrans noirs à répétition...