Après dix minutes plutôt calmes, et après avoir géré le petit pressing des Grenats, les Canaris se lançaient sur un premier mouvement collectif en une touche, que l’on voit de plus en plus depuis quelques rencontres : Bamba, Kolo Muani puis Blas dont la frappe passait hélas bien trop loin de la cage du gardien à la casquette, Oukidja. Quelques secondes plus tard, rebelotte ! Mais avec Blas, puis Touré et enfin Kolo Muani mais là encore, trop au-dessus. Dommage ! S’en suit encore peu après une passe impeccable dans l’intervalle de Blas qui trouve encore Kolo Muani, malheureusement trop excentré pour croiser proprement sa frappe vers le cadre. Trois jolis mouvements ! Nantes s’installe dans la zone messine, il ne manque vraiment pas grand-chose. Mais Nantes gâche un peu trop et finit même par rater une contre-attaque très ouverte, où pas moins de quatre Canaris sont en position de frappe dans la surface ! On entend alors sur le terrain « oh, vous êtes sérieux ? ».

Mais la faille allait enfin être trouvée, car les Nantais tentent de plus en plus de trouver une percée sur les ailes, et c’est finalement Corchia qui parvient à s’insérer sur la droite vers le but messin. Il prend alors le choix de la passe au sol en retrait, et, cette-fois, c’est bon : Kolo Muani, parfaitement placé et démarqué, juste devant Bamba dans la même situation, envoie un boulet de canon immanquable, ficelle : 1-0 pour Nantes ! (29'). Les Canaris restent menaçants et s’assurent que Metz n’impose pas de réaction au but. Le gardien Oukidja doit montrer son autorité sur sa défense à plusieurs moments, autant dans le jeu que sur les phases arrêtées.

Cependant, le réveil lorrain se fait jour dans les dernières minutes de la première mi-temps. Sur une reprise totalement ratée de Gueye, la balle dévie légèrement sur la main de Fabio. Le pénalty est validé par la VAR. Le tir est transformé par Leya Iseka en frappant le poteau. (1-1, 48'). Malgré 47 minutes, où Nantes a parfaitement géré son match, Metz marque un but totalement contre le cours du jeu. Tout est à refaire, non sans frustration, parce que la reprise de Gueye n’allait vraiment nulle-part.

Nantes pousse 

Au retour de vestiaire, Nantes repart de l’avant, une mentalité qu’il faut saluer, mais Metz est plus incisif également et joue plus haut, ce qui modère la domination nantaise. Gueye force ainsi Lafont à s'employer, et réciproquement, Bamba oblige Oukidja à la parade. Les Nantais continuent encore les débordements, mais là encore, ça manque de joueurs disponibles dans la surfaces, ou du moins qui se rendent disponibles, pendant que Metz joue en contre, déstabilisant la défense Jaune et Verte. Il en faut ainsi de peu pour que sur l'un d'entre eux, Vagner, au point de pénalty, puisse tromper Lafont sur un tir détourné à ras-de-terre, mais les jambes de notre portier sauvent les Nantais. 

Les Canaris multiplient encore les actions à une touche et les bons débordements, avec Kolo Muani qui manque de très peu, de couper le centre de Blas au premier poteau du but grenat ! Ou peu après, Abeid, qui, sur un super mouvement collectif, envoie une patate totalement ratée, bien loin du montant d'Oukidja. Abeid prend cet échec avec le sourire, mais à quinze minutes de la fin, c'était l'occasion en or à ne pas manquer. Emond remplace Coco, tandis que Metz ne fait pas grand chose pour se rendre inquiétant. 

Dans les dernières minutes, on sent les nantais moins volontaires, mais toujours présents. Mais là encore, ça se regarde dans la surface, ça hésite un peu trop, alors que les coups de pieds arrêtés autour de la surface s'enchaînent, mais ne sont pas assez bien exploités. Augustin remplace Bamba pour 90 secondes, mais ça n'ira pas plus loin : 1-1.

Nantes perd deux points après une prestation plus que correcte, pour ne pas dire bonne, à cause d'un simple fait de match ; un tir dans les airs totalement manqué qui a eu le malheur d'effleurer la main de Fabio, à la dernière seconde des arrêts de jeu en première mi-temps, arrêts de jeu issus des blessures de deux joueurs messins, indépendantes des Nantais. Difficile dans ces circonstances d'exprimer autre chose que de la frustration, car les Canaris méritaient vraiment la victoire, tant le FC Metz n'a surtout fait que subir. 

On a bien aimé :

Les mouvements à une touche en entrée de surface. Ne vous emballez pas, on n’est pas dans le film « jeu à la nantaise – résurrection » mais à l’évidence le quatuor offensif Kolo Muani-Coco-Blas-Bamba sait se trouver dans un jeu en triangle, et on ne peut qu’en redemander. Il manque juste la finition.  

Le travail de récupération : Corchia, Abeid et Touré ont été très présents juste devant la ligne médiane. Les Messins ont eu beaucoup de mal à avancer durant toute la première mi-temps !

On aimerait bien :

Un peu plus de qualité dans la finition. Contre Paris, c’est ce qui nous coûte la victoire. Contre Metz, le but de Kolo Muani a rassuré sur ce point, mais d’autres occasions la précédant auraient mérité meilleur destin.

Plus d'activité en surface : à plusieurs reprises les Canaris sont entrés dans la surface du FC Metz, souvent avec des solutions, mais le manque de mobilité des attaquants nantais se fait remarquer dans ces situations. On a trop souvent vu un seul joueur en mouvement, et les autres qui regardaient. 

Mettre fin à la malédiction des « premières »… encore une fois, un joueur marque son premier but contre Nantes, à savoir Leya Iseka et son but sur penalty.