Des intentions, mais sans résultat

Nantes aligne le même 11 que celui qui a battu Toulouse, et entre sur la pelouse dans une ambiance quelque peu mitigée (17 000 spectateurs…on a vu mieux). Un bon signe pour l’équipe, car la stabilité d’un groupe permet à Gourcuff de se limiter à de petits ajustements aux fils du temps plutôt que d’enchainer les essais.

Ce match reposera sur les caractères affichés. Et ce sont bien les dijonnais qui pressent d’abord les canaris qui doivent rapidement s’adapter afin de relancer plus proprement. Petit à petit, les Nantais y parviennent et repartent de l’avant. C’est Moses Simon qui se montre menaçant le premier, en dribblant dans la défense bourguignonne, affolée, à quelques mettre des buts, mais finalement trop isolé. Quelques minutes plus tard, rebelote, mais même résultat. Louza tente sa chance à son tour par une frappe à 25 mètres, qui part bien au-dessus. Bien que Nantes tente de construire proprement et ne tremble pas en défense, le jeu perd en intensité.

Nantes domine, mais hésite trop !

Touré, percutant avec Coulibaly en une-deux, s’offre une belle occasion de frapper, mais la balle au sol termine dans les mains de Runarsson. Les passes sont de plus en plus précises et la vitesse du jeu augmente, au point de faire tomber Moses Simon tout seul sur son propre débordement. Mais les canaris dominent, ils campent même l’entrée de la surface dijonnaise, mais manquent à chaque fois de peu d’avoir la bonne position.

A force de naviguer autour de la surface, c’est finalement Touré qui trouve la bonne passe pour Moses Simon, lancé en profondeur et devant Runarsson ! Mais curieusement, l’ailier ne met que très peu de conviction dans sa pichenette et envoie la balle a plus d’un mètre à côté du montant, c’était pourtant un but offert ! Dijon de son côté, ne voit même plus ou se trouve la cage d’Alban Lafont. Coulibaly fait un excellent travail de pressing et de récupération et permet à Simon ou Bamba d’entrer dans la surface, mais les canaris prennent trop de temps à prendre la décision ! A la mi-temps, 0-0 et le constat est clair, Dijon est dans les cordes et Nantes domine largement cette partie, mais réfléchit trop à faire bien dans les derniers gestes.

Dijon enchaine les fautes

Et si on confirmait cette bonne domination au retour des vestiaires ? Oui, m’sieur ! Au retour des vestiaires, Nantes revient sous les encouragements du public et obtient plusieurs corners et le ballon heurte même le montant de Runarsson ! Nantes reste dans un bon esprit offensif, et Florent Balmont prend un carton jaune pour avoir coupé la course de Bamba vers le but. C’est un bon coup franc pour Nantes que Louza place bien, mais que Runarsson attrape avec adresse. Dijon se frustre : Alphonse à son tour renverse Bamba. Le coup franc est encore bien tiré et trouve Coulibaly qui croise juste un peu trop sa tête ! Bamba encore, réussit à trouver une position de centre entre deux dijonnais et trouve Simon dont la reprise n’est pas assez cadrée. Et puis c’est Pereira qui fauche Bamba encore une fois. Ça pousse !

Nantes cherche, et trouve la faille ! 

Les canaris ne lâchent rien, et même si Dijon réinvestit un peu la zone nantaise, en réalité, c’est un avantage pour les nantais qui trouvent plus d’espace pour lancer sur les ailes ! Mais Simon butte sur Runarsson, puis Coulibaly place encore une tête dans ses gants, puis Simon encore, puis Touré qui termine mal sa percée par un tir trop haut, tout comme Louza. Ça pousse, mais ça ne rentre toujours pas. Abeid remplace Coulibaly, sorti sous quelques sifflets, peu justifiés. Et puis arrive la délivrance : Sur un beau mouvement initié par Blas, l’ailier trouve Bamba en tête de surface pour un une-deux parfaitement dosé. Cette fois, la frappe est cadrée et bien placée ! Runarsson se couche trop tard : Nantes mène 1-0 !

Il reste un quart d’heure à jouer sous la pluie nantaise. Dijon se montre un peu, sur coup franc, avec une tête de N’Dong, non cadrée heureusement. Mais Nantes maintient la pression et gère sa possession. Mieux, alors qu'Abeid se récupère une balle en zone nantaise, il parvient à dribbler ses vis-à-vis et lancer Bamba seul vers le but. Bamba évite la sortie de Runarsson, mais envoie une patate dans le couloir du portail de service...génant.

Lafont sauve les canaris

Le scénario classique du dominant qui se fait avoir ? On y vient, car dans les ultimes minutes, Dijon reprend le contrôle de la partie. Et sur une tête de Cadiz, Lafont nous sort une énorme horizontale en corner, lui qui n'a presque rien eu à faire de la soirée. Les arrêts de jeu arrivent et les bourguignons cherchent à dérober les trois points. Christian Gourcuff fait alors ses deux changements pour faire couler la montre. Et sur le dernier coup franc dijonnais, c'est la pagaille dans la surface nantaise, on frole le pénalty, on frole la frappe détournée ! Mais ouf, cette balle est botéer loin devant, et les trois coups sont sifflés : Victoire 1-0 ! 

On a bien aimé :

-La pression offensive. Nantes n’a jamais cessé d’aller de l’avant.

-Le sérieux défensif nantais pendant toute la première mi-temps. Un vrai plus et beaucoup de sérénité qui ont clairement joué à l’avantage du groupe nantais. Les récupérations, aussi bien les hautes que celles plus basses sur le terrain, ont été très bien gérées. De même, la ligne arrière a extrêmement bien joué les hors-jeux.

On aimerait bien :

-ça n’est pas un secret : les débordements de Simon et Bamba méritent d’être plus rapidement conclus. On sait que les deux ailiers veulent bien faire, mais à force de trop chercher, ils manquent des espaces qui peuvent prendre de vitesse les défenseurs. Il aura fallu attendre la 66e minute pour un centre en première intention qui a littéralement mis les défenseurs dijonnais à la rue.

-Plus d’efficacité sur les coups de pieds arrêtés : avec des tours comme Touré, Coulibaly, et des bons tireurs comme Louza et Bamba, on pourrait se montrer plus inquiétants pour nos adversaires sur ces phases.

-Convertir la domination. Dominer n’est pas gagner, mais lorsque Nantes domine, il ne faut pas tourner autour du pot et marquer les buts pour affirmer cette supériorité. C’est simple à dire. Mais à force de rater, d’échouer, encore et encore, c’est Dijon qui pouvait voler le match.