Avant cette neuvième journée de championnat dans le groupe A, l’embouteillage au sommet du classement est énorme, et la place de leader des Canaries bien fragile. En effet, à la faveur d’un match en retard à disputer au mois de décembre face à Orléans, Lille, en s’imposant, pourrait prendre la tête de ce groupe si disputé.
Une victoire est donc indispensable aux Nantaises en ce dimanche après-midi afin de reprendre leur marche en avant.
En face, La Roche-sur-Yon est onzième au classement. Une position un peu trompeuse, car les joueuses de Fabrice Bouyer sont rarement déclassées dans leurs matchs. Seulement, l’efficacité offensive est absente et ne permet pas de valider leurs prestations.

 

Le fil du match

Le XI de départ

Szemik
Manceau, Dhaeyer, Lorgeré (cap.), Gagnet
Lelarge, Pervier
Eloissaint, Khoury, Oillic
Ribeyra

Retour au 4-2-3-1, et à une animation plus habituelle pour les joueuses de Mathieu Ricoul. Pilar Khoury et Laureen Oillic prennent la place d’Anaële Le Moguedec et Julie Pian dans l’équipe de départ.
Dans les rangs yonnais, trois anciennes nantaises sont alignées dès le coup d’envoi. Charline Volard évolue comme sentinelle devant la défense et le couloir gauche est occupé par Anne-Lise Divais et Mélany Goutard.
Dès l’entame du match, les Jaunes sont très agressives au pressing, et cela porte immédiatement ses fruits. Anaïs Ribeyra, dans un rôle de pivot, conserve bien le ballon et décale Laureen Oillic sur le côté gauche à l’entrée de la surface de réparation. Celle-ci centre magnifiquement au second poteau pour la reprise en taclant victorieuse de Pilar Khoury (0-1, 2’).
La réaction des coéquipières de Maureen Cosson est immédiate. Un coup-franc obtenu sur l’aile gauche, aux abords de la surface, est tiré directement et oblige Kinga Szemik à une belle envolée pour repousser le ballon sur sa transversale (3’).
Le rythme de ce début de partie est échevelé et rend la partie très agréable à suivre.
Bien bloqué sur ce point précis la semaine passée par les Messines, le jeu dans les couloirs est à nouveau beaucoup utilisé par le FCN. Roseline Eloissaint et Laureen Oillic sont très présentes et régulièrement trouvées par leurs partenaires. Omniprésente, comme à son habitude, Aurélie Gagnet multiplie les courses et propose des solutions afin de combiner.
Un peu moins utilisée ces dernières semaines, Pilar Khoury est également très active et précieuse par sa capacité à conserver le ballon et sa technique. A l’image de cette talonnade pour Marine Pervier qui frappe, mais Laura Lacoste capte bien la tentative de la milieu nantaise (18’).
La Roche-sur-Yon, de son côté, n’abandonne pas. L’équipe est volontaire et présente dans les duels, mais peine, pour le moment, à créer beaucoup de danger offensivement.
Néanmoins, les joueuses de Fabrice Bouyer se montrent de plus en plus pressantes et se créent enfin une situation dangereuse. A l’origine, une action qui se développe dans le couloir droit, le centre est repoussé par la défense nantaise dans l’axe, pour la reprise directe d’Ilona Pierre-Jean qui finit au-dessus des buts gardés par Kinga Szemik (32’).
Petite alerte à ne pas négliger, car si les Nantaises avaient commencé le match très fort, la rencontre s’est depuis équilibrée et les partenaires de Pauline Dhaeyer ne parviennent plus à se créer d’occasion de but.
La mi-temps est sifflée sur ce score de 1-0 pour les Jaunes.

A la reprise, la tendance se maintient et la rencontre donne l’impression de pouvoir basculer à tout moment.
Les joueuses de l’ESOF évoluent un peu plus haut et commencent à prendre le dessus au milieu du terrain, malgré l’énorme activité de Claire Lelarge.
Mais, dans le même temps, à procéder ainsi, l’équipe de Fabrice Bouyer libère des espaces et se découvre un peu. Ce dont profite Anaïs Ribeyra, bien lancée dans le dos de la défense, et qui a la balle du break au bout des pieds, mais sa frappe puissante est détournée par la gardienne vendéenne en corner (53’).
A l’heure de jeu, Julie Pian entre et prend la place de Pilar Khoury, poste pour poste.
Quelques imprécisions techniques empêchent les Nantaises de prendre le dessus, et les Yonnaises se montrent de plus en plus menaçantes. Notamment sur ce centre venu de la gauche repris par Laura Muller. Il faut une magnifique parade de Kinga Szemik suivi d’un dégagement in extremis en corner afin d’empêcher l’égalisation (64’).
Un instant décisif dans cette rencontre tant les partenaires de Julie Segretain mettent la pression. Mais, elles ne parviennent pas à valider cette domination et à revenir à hauteur.
Côté nantais, les espaces sont là, Roseline Eloissaint en profite régulièrement mais les centres qu’elle délivre sont trop souvent mal ajustés et interceptés par la gardienne vendéenne.
La joueuse haïtienne se montre cependant persévérante et à la suite d’un magnifique dribble de recentrage parvient à lancer Julie Pian en profondeur. Celle-ci décale Laureen Oillic qui conclut et inscrit son premier but en D2F (0-2, 72’).
L’efficacité est totale et cette réalisation tombe au moment opportun.
Les coéquipières de Laura Lacoste semblent touchées et Anaïs Ribeyra a, par deux fois, l’occasion d’aggraver le score. Lancée en profondeur, elle prend de vitesse la défense mais tire sur la barre transversale (77’), puis place une frappe croisée repoussée par les jambes de la gardienne yonnaise (89’).
Les joueuses de Mathieu Ricoul s’imposent donc finalement sur le score de 2-0 au terme d’une rencontre maîtrisée à certains moments, mais pas dans sa globalité. Une victoire néanmoins primordiale pour des Nantaises qui conservent la tête du classement avant d’affronter Le Havre, deuxième, devancé à la différence de but, le dimanche 5 décembre au stade Marcel-Saupin, pour un duel au sommet.
Mais, avant cela, les partenaires de Roxane Manceau seront de retour au stade Saint-André d’Ornay dimanche prochain pour le deuxième acte de cette rivalité, cette fois-ci pour le premier tour fédéral de la Coupe de France.

 

Les joueuses à retenir

Claire Lelarge. Infatigable et très présente à la récupération du ballon. Petit gabarit, la recrue arrivée cet été en provenance de Saint-Malo n’a reculé devant aucun duel. Un peu moins efficace dans la construction, elle a néanmoins été essentielle dans le cœur du jeu.

Kinga Szemik. Deux interventions de classe dans des moments critiques pour préserver un sixième clean-sheet en neuf rencontres. Le rôle de l’internationale polonaise dans la victoire du FCN a été déterminant.

Roseline Eloissaint / Laureen Oillic. De la vitesse, des débordements et une grosse activité pour l’une. Un but, une passe décisive et une belle compréhension du jeu pour l’autre. Les deux milieux de terrain excentrées ont très bien animé leurs couloirs respectifs, ce qui a permis d’écarter le jeu et de profiter des espaces libres laissés par la défense yonnaise.

 

Les autres matchs

Lens – Strasbourg : 0-1
Vendenheim – Orléans : 0-1
Le Havre – Saint-Malo : 2-0
Saint-Maur – Brest : 1-1
Metz – Lille : 2-1

Les Nantaises sont leaders au classement du groupe A avec 20 points et devancent Le Havre à la différence de but. Metz revient fort et prend la troisième place avec 19 points. Lille est quatrième avec 16 points et un match en retard à disputer face à Orléans.