C'était un soir de premières pour les Nantaises. Jouer un samedi en guise de match avancé, cela ne s'était jamais produit en quatorze mois de compétition de deuxième division. C'est le prestige de l'affiche qui a permis aux deux équipes de s'affronter avant tout le monde. Jouer en nocturne le même jour que les quelques heures de bus pour arriver dans le Loiret, c'est également une première et c'est sans doute aussi par ailleurs, une des explications de la défaite.

Le XI de départ :
Szemik 
Dinglor, Dhaeyer, Lorgeré, Hoarau 
Le Moguédec, Peneau 
Béché, Pian, Goutard 
Ribeyra

Les Nantaises ne concrétisent pas

Le début de match se déroule comme attendu : les Orléanaises font le pressing et les Nantaises ne s'en laissent pas compter. On peut voir sur le terrain qu'il s'agit d'un match de haut de tableau tant dans l'intensité des duels que dans la technique pour se débarrasser de l'adversaire.
Dès la première minute, Leïla Peneau tente une frappe aux abords de la surface de réparation mais le ballon passe au-dessus de la transversale. Sept minutes plus tard, les Nantaises obtiennent un coup-franc en plein dans l'axe : la frappe de Peneau est trop centrée et atterrit facilement dans les bras de N'Gazi.
On peut voir quelques beaux mouvements devant souvent stoppés par un hors-jeu ou conclus par une frappe hors cadre.
L'occasion la plus importante est signée par Leïla Peneau, sur un nouveau coup-franc en plein axe. Cette fois, la frappe se dirige vers la lucarne mais la grande Chloé N'Gazi se détend pour mettre le ballon en corner.
 

lucarne.jpg

Le coup-franc de Leïla Peneau stoppé par N'Gazi (crédit photo : EGr) 

Paradoxalement, Nantes ne passe pas beaucoup par ses ailières pour apporter des centres. Amandine Béché semble moins en forme et son pressing est trop lâche. Quant à Mélany Goutard, elle ne parvient pas à déborder son vis-à-vis. Dans l'axe, Ribeyra et Pian se heurtent à un mur. Seules les frappes de loin permettent d'avoir des occasions à l'image de celle de Julie Pian à cinq minutes de la pause. Malheureusement, le réalisme n'est pas nantais en ce samedi soir.

À l'issue de la première période, les Nantaises conservent toutes leurs chances de victoire à condition de se montrer plus habiles face au but.

Le pressing orléanais fait plier Nantes

En seconde période, les Orléanaises continuent d'exercer un pressing sur les Nantaises. La différence, c'est que les joueuses de Tanguy Fétiveau semblent accuser le coup. Anaïs Ribeyra se retrouve de plus en plus esseulée, on la voit d'ailleurs dézoner pour toucher le cuir. Les ailières sont transparentes et le milieu de terrain, acculé, rate de plus en plus ses passes.
Les joueuses de Farid Kebsi se créent des occasions, mais le cadre les fuit. Les frissons dans le dos des quelques supporters nantais présents s'intensifient.
À la soixante-cinquième minute, Margaux Bueno remplace Julie Pian et Roselyne Eloissaint prend la place d'Amandine Béché. Mais le mal est déjà trop présent, les Nantaises subissent le jeu, elles ne prennent plus le dessus sur le ballon.
Trois minutes après les changements, Leïla Peneau qui tente de se dégager dans sa propre surface voit le ballon lui arriver sur la main. L'arbitre siffle un pénalty logique.
Solenne Ninot s'élance, frappe et prend Kinga Szemik à contre-pied. Mais le pénalty est à retirer car certaines joueuses étaient rentrées trop tôt dans la surface. À la deuxième tentative, Szemik est encore prise à contre-pied, mais de l'autre côté. À 1-0, les Nantaises doivent réagir pour ne pas repartir sans point du Loiret.
Hélas, la mauvaise soirée ne fait que commencer. Nantes n'arrive plus à passer au milieu ni sur les côtés, seule la défense parvient à faire tourner le ballon pour essayer de contourner l'adversaire. À la soixante-dix-huitième minute, Goutard tombe seule, elle doit céder sa place pour une entorse supposée de la cheville.  C'est Aurélie Gagnet qui récupère son poste.
Quelques minutes plus tard, c'est la capitaine Charlotte Lorgeré qui fait une mauvaise chute et qui se blesse à l'épaule. Les trois changements sont déjà réalisés, elle doit tenir sa place en serrant les dents.
Quant aux occasions, elles ne sont jamais venues. Par peur de prendre un second but, les Nantaises ne jouent même pas le surnombre en attaque. 
À la fin du match, les Orléanaises exultent, elles viennent de prendre la première place à leur adversaire du soir au bénéfice de la différence de buts particulière. Les Nantaises sortent la tête basse, conscientes de n'avoir lutter qu'une seule période.

Les joueuses à retenir


Charlotte Lorgeré et Pauline Dhaeyer ★★
Elles contribuent à la réussite défensive de ce début de saison. Face au défi orléanais, elles ont montré leur capacité à résister. Le but ne leur est pas imputable et elles ont globalement tenu la défense, aidées par leurs latérales. Mention spéciale à Charlotte Lorgeré qui, à l'image de Diego Carlos, a su tenir sa place malgré sa blessure à l'épaule.

Leïla Peneau ★
C'est la Nantaise qui a été la plus dangereuse en première période. Elle manque d'ouvrir le score dès les premières secondes et ses coups-francs dans l'axe (notamment le deuxième) auraient mérité un bien meilleur sort. Malheureusement, à l'image de l'équipe, la joueuse a perdu beaucoup de ballons en seconde période et le pénalty qu'elle concède est l'illustration de ce recul physique et mental.

Les autres matchs

Nantes perd sa première place au profit de son adversaire du week-end à égalité de points. Saint-Malo qui a fait nul contre Lens à domicile (2-2) n'est plus qu'à un point derrière et c'est le prochain adversaire des Jaunes-et-Vertes à Saupin le 1er novembre.
L'autre équipe à surveiller, c'est Lille qui a obtenu la victoire sur le plus petit des scores contre le Stade Brestois 29 à domicile. Les Dogues ont deux matchs en retard à jouer à cause de l'épidémie. De plus, elles accueilleront Charlotte Lorgeré et ses coéquipières le 8 novembre.
Il va falloir gagner les deux prochains matchs contre des adversaires directs pour reprendre la première place et ne pas se mettre en danger pour la montée en fin de saison.

Ailleurs sur les terrains de D2 :

ESOF La Roche/Yon 2 – 1 RC Strasbourg Alsace
FC Vendenheim 0 – 3 FC Metz
AS Nancy Lorraine 1 – 0 VGA Saint-Maur
 

Dans l'adversité et plus que jamais : Allez Nantes !