Hugo, quelle est votre relation actuelle avec le football ?

Je n’ai plus d’activité dans le football depuis plusieurs années. En plus, le confinement est très strict ici à Buenos Aires ou je vis avec un de mes fils. Je me limite à regarder le football à la télévision.

J’ai été pendant plusieurs années en relation avec le FC Nantes pour la détection des nouveaux talents argentins (il est à l’origine en 1998 de l’arrivée de Nestor Fabbri) mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. La technologie et les statistiques sont dorénavant plus valorisés dans ce métier que l’expérience du terrain.

Il n’y a pas beaucoup de reconnaissance vis-à-vis du passé. Le club de Chacarita Junior avec qui j’ai été champion d’Argentine en 1969 ne m’invite jamais au stade. Il a organisé une fête pour fêter les 50 ans du titre et j’ai eu le plaisir de retrouver un vieux complice avec qui j’avais gagné ce titre : Angel Marcos. Cet ami est à l’origine de mon arrivée au FC Nantes. Nous avons eu le plaisir de gagner ensemble le titre de champion de France dès ma première saison au FC Nantes (1973).

 

Quels souvenirs gardez-vous du FC Nantes ?

Evidemment, les deux titres de champion restent dans ma mémoire. Il y aussi la manière dont j’ai été accueilli dans cette belle ville de Nantes en tant que personne. Sur le plan du football, c’était formidable aussi. Je n’ai pas eu de difficulté à m’adapter au jeu proposé par José Arribas car Chacarita Junior pratiquait déjà à l’époque un beau football.  J’étais un joueur technique et je savais anticiper et relancer ce que recherchait l’entraîneur. La seule différence, c’est qu’à Nantes le jeu allait beaucoup plus vite. J’étais aussi capable de marquer des buts (14 buts) et notamment de la tête car j’avais un bon timing.

 

Est-ce que votre passage à Nantes a influencé ensuite à la fin de votre carrière le choix de devenir entraîneur ?...

José Arribas a certainement joué un rôle important dans mon choix de faire ce métier. J’ai été séduit par son désir, pendant toutes ces années, de bien nous faire jouer au ballon. J’ai aussi été marqué par sa forte personnalité.

 

Nous remercions chaleureusement Hector Bargas, son frère, pour son aide dans la mise en relation. Il fut aussi un excellent professionnel qui a d’ailleurs failli, en 1979, rejoindre son frère au FC Nantes.