On savait que la première défaite contre Montauban à domicile avait laissé des traces. Le bon résultat à Orléans n'était qu'un leurre où l'efficacité avait permis de mener rapidement alors que les Nantaises n'avaient pas franchement dominé leur adversaire dans les duels. Ce dimanche, les Yonnaises ont fait une bonne entame de match et ont su imposer le combat physique qui semble tant faire défaut à nos joueuses.

Encore une entame ratée

Les titulaires : Carré - Lhotelier, Messager, Micheneau, Manceau - Gathrat, Arragon-Pervier (cap.) - Baldé, Peneau, Goutard - Pian.

Les Nantaises ont, une nouvelle fois, raté leur début de match. Ce sont les Yonnaises qui récupéraient le plus de ballons : les duels aériens, les seconds ballons, beaucoup trop d'approximations et de précipitation. Au final, sans être supérieur techniquement, l'adversaire a pu jouer tranquillement sans être réellement inquiété. 
Et c'est au bout de neuf minutes de jeu, après un cafouillage d'Anaïs Messager qu'elles ont pu récupérer le ballon aux abords de la surface nantaise. Personne pour inquiéter Maureen Cosson qui prend tout son temps pour décocher une frappe qui vient se loger près du poteau gauche de Mélodie Carré. Des joueuses passives sur cette action et la sanction est immédiate.
Comme pour se rattraper de son erreur, Anaïs Messager se lance dans un rush solitaire quelques minutes plus tard. La joueuse donne le ballon à Mélany Goutard qui frappe au-dessus. Trois minutes plus tard, Messager encore qui reprend un corner de la tête sans cadrer.
Fatoumata Baldé et Mélany Goutard, les deux ailières ont du mal à trouver leurs repères, elles permutent donc mais le résultat ne sera pas plus probant.
Les Nantaises sont chahutées dans l'entrejeu et ce n'est pas du goût de Leïla Peneau qui arrangue ses partenaires et de Juliane Gathrat qui préfère s'en prendre à l'arbitre quand elle est bousculée. Mauvais calcul pour l'ancienne bordelaise : quelques minutes à peine et elle commet un pied haut grossier qui lui vaut un carton jaune à la limite du rouge.
Avant la mi-temps, Nantes pousse pour égaliser. Goutard tente le slalom dans la surface côté droit et frappe mais son tir finit dans les bras de la gardienne yonnaise.

Une première mi-temps où les Yonnaises ont su être réalistes et où les Nantaises n'ont pas su produire du jeu avec d'innombrables pertes de balle, notamment sur les ailes.

La tête dans le guidon

Il fallait faire un changement à la mi-temps pour dynamiser les ailes. Et c'est Amandine Béché qui a fait son entrée à la place de Mélany Goutard.
Mais la deuxième période commence bien mal avec une frappe yonnaise qui atterrit sur la barre. Quelques secondes plus tard, Fatoumata Baldé perd un ballon, les Yonnaises récupèrent et s'en vont défier Mélodie Carré qui ne peut que constater les dégâts : 0-2. La pire des entames possibles.
Il n'en a pas fallu plus pour convaincre les Vendéennes de rester défendre tout le reste du match et voir les Nantaises s'épuiser seules avec la tête dans le guidon au moment de donner le ballon aux coéquipières. Un festival de passes ratées et de centres à l'aveugle, comme si elles étaient perdues sur le terrain alors que l'opposition n'était pas insurmontable. 
Sur les 35 minutes restantes, les Nantaises ont réussi à se créer de rares occasions, mais pas de panique dans la défense vendéenne. Pour illustrer ce manque de réalisme offensif : Leila Peneau qui réussit un petit pont et file dans la surface de réparation. Quand vient le moment de centrer, peu de présence dans la surface, aucun regard avant de centrer et un ballon qui finit par être rendu à l'adversaire, bien trop facilement.

Les Nantaises s'inclinent tête basse et sur une prestation qui interroge.

Un collectif qui se grippe

Il fallait gagner pour recoller au classement. Les Nantaises ne s'en sont pas données les moyens. Certaines joueuses ne sont clairement pas au niveau où elles devraient être. C'est le cas notamment de Juliane Gathrat : elle ralentit le jeu et perd vite le contrôle de son ballon quand elle est pressée. C'est également le cas du couloir gauche que le staff a bien du mal à régler : Fatoumata Baldé perd beaucoup trop de ballons et ne joue pas le jeu dans l'impact physique. Quant au poste d'arrière gauche, il a été successivement occupé par Julia Louis-Joseph (habituellement ailière) puis Hillary Diaz, joueuse des.... U16. Et aujourd'hui, c'est la défenseure centrale Roxane Manceau qui s'y est frottée et qui a aussi eu du mal. Rappelons que la saison dernière, c'est Inès Ou Mahi qui tenait le poste, aujourd'hui reléguée en réserve.
 

Dimanche prochain, c'est le grand test contre le leader. Au vu des 3 derniers matches, il y a de quoi être inquiet. Mais rien n'est impossible.

Les autres matches 

Orléans 1-2 Issy

Bergerac 0-5 Stade Brestois

Saint Maur 0-1 Saint Malo

Rodez 6-1 Albi

Toulouse 1-6 Montauban