Un véritable match des extrêmes. Nantes, deuxième de Ligue 1 recevait ce mercredi la lanterne rouge de Ligue 2, le Paris FC. Après deux défaites en championnat, l'objectif pour les Canaris était de se rassurer, notamment sur le plan offensif. Et c'est chose faite. Nantes a cartonné, inscrit huit buts et pris son billet pour les huitièmes de finale en maîtrisant tranquillement le match de bout en bout.

Record battu ! Le score le plus large de l'histoire de la Coupe de la Ligue (histoire qui va bientôt se terminer) est désormais à mettre au titre du FC Nantes. Pour les seizièmes de finale de la compétition, les Jaunes et Verts recevaient le Paris FC à la Beaujoire ce mercredi à 21 heures. Au-delà de la qualification pour le tour suivant, l'intérêt du match pour les Nantais était de se rassurer après deux défaites consécutives, mais aussi de donner du temps de jeu aux jeunes et de mettre en confiance les attaquants, pas en réussite contre Monaco vendredi dernier. Christian Gourcuff n'a pas eu l'occasion de beaucoup faire tourner, à cause des nombreux absents (Cristian Benavente, Charles Traoré, Fàbio, Dennis Appiah, René Krhin et toujours Marcus Coco.) Plusieurs titulaires en championnat étaient donc alignés d'entrée pour cette rencontre : Nicolas Pallois, Andrei Girotto, Abdoulaye Touré, Moses Simon, Ludovic Blas et Kader Bamba ont débuté le match. Imran Louza, de retour dans le groupe après plusieurs matches de suspension, a lui aussi été titularisé au milieu. Christian Gourcuff a lancé Alexandre Olliero dans les buts et Élie Youan à la pointe de l'attaque. La seule énigme qui persistait était celle des latéraux, Fàbio, Traoré et Appiah étant absents, et ce sont Thomas Basila, à droite, et Samuel Moutoussamy, à gauche, qui ont été choisis par le technicien nantais.

Mais on ne pourra pas tirer d'enseignements majeurs sur les prestations de ces latéraux, à un poste inhabituel pour eux. En effet, en difficulté en Ligue 2 avec une dernière place au classement, les Parisiens ont sorti une prestation catastrophique et ne sont que très peu allés dans le camp nantais. Après vingt premières minutes d'installation, Moses Simon a pu marquer en deux temps, profitant de la lente réaction des défenseurs adverses, et le festival des Canaris (arborant leur sponsor "Hellfest" sur le maillot) a pu commencer. Quinze minutes après cette ouverture du score, Nantes menait déjà 4-0, Moses Simon ayant eu le temps d'inscrire un doublé, Élie Youan et Ludovic Blas marquant eux leur premier but de la saison. La défense catastrophique du club de la capitale n'en avait pas fini avec cette première période puisque Moses Simon marquera même un triplé juste avant la pause.

Au retour des vestiaires, les Nantais ne s'arrêtent pas à ce score déjà humiliant. Face à la Tribune Loire, assurant l'ambiance dans un stade où près de 16 000 spectateurs sont venus, Imran Louza conclut dès la 47e minute une action initiée par une perte de balle dans la défense parisienne. Quelques minutes plus tard, pour l'une des seules incursions du Paris FC dans la surface nantaise, l'arbitre accorde un penalty suite à une faute pas forcément évidente de Thomas Basila. Bien qu'il soit parti du bon côté, Alexandre Olliero, qui n'a pas eu grand chose à faire pendant ce match, n'a même pas eu besoin de s'employer pour stopper le penalty puisqu'il a été tiré à côté par Abeldjelil, symbole de la prestation catastrophique de Paris. Dix minutes plus tard, le récital nantais continuait : avec de la réussite, la frappe de Ludovic Blas étant déviée par un défenseur pour finir au fond des filets. Après quelques changements et les apparitions sur le terrain de Kalifa Coulibaly (à la place de Moses Simon), Mehdi Abeid (à la place d'Abdoulaye Touré) et Percy Prado (qui remplace Thomas Basila pour sa première en professionnel), le huitième but, synonyme de record de la compétition, arrive par l'intermédiaire de l'un des entrants. Mehdi Abeid marque par cette occasion son premier but sous les couleurs nantaises. Après une séquence de passe-à-dix nantaise très longue pour les Parisiens, Jérémy Stinat, arbitre de cette rencontre, met fin à cette humiliation.

Si la très faible adversité proposée par les Parisiens ne permet pas d'aboutir à des conclusions trop élogieuses, on soulignera tout de même la réussite des Nantais, qui leur fuyait depuis le début de la saison. Ce mercredi, les Canaris ont tiré 16 fois, cadré à neuf reprises, pour un total de huit buts. Moses Simon, déjà l'un des hommes forts de l'attaque nantaise depuis le début de la saison, sera d'autant plus en confiance suite à ce triplé. Ludovic Blas a enfin pu trouver le chemin des filets avec Nantes, et l'a même fait à deux reprises. Imran Louza s'est montré en tant que chef d'orchestre d'un jeu court, sans déchet (92% de passes réussies pour l'équipe), a beaucoup cherché et trouvé Ludovic Blas et Élie Youan, et a délivré deux passes décisives en plus d'un but. Quant à la défense, pour les quelques interventions qu'il a eu à faire, Nicolas Pallois a sorti une partie parfaite, permettant à Olliero de rester tranquille dans ses buts. Bref, il y avait deux classes d'écart entre les deux équipes, et les Nantais vont maintenant pouvoir retrouver le championnat plus sereinement face à Bordeaux dimanche à 15 heures.