Composition du FC Nantes : Laffont – Centonze, Jao Victor, Castelletto, Pallois, Merlin – Girotto, Moutoussamy, Blas – Mohammed, Ganago

Etait-ce le signe avant coureur d'une débâcle annoncée, le match débute pour cause de fumigènes dans une grande opacité.  Le FC Nantes se présente avec un effectif très défensif ce qui prouve le manque de confiance d’une équipe qui a perdu ses repères depuis déjà plusieurs rencontres. Celle-ci s’annonce en tous les cas comme la dernière chance de pouvoir conserver sa place dans l'élite. Un match à 6 points qui permet aux canaris de se montrer dangereux dès le coup d’envoi par Mostafa Mohammed grâce à une déviation d’Ignatius Ganago.

Toutefois, cette action initiale va ressembler à un feu de paille car les joueurs se montrent par la suite fébriles et incapables de construire un jeu digne de ce nom. L’équipe joue sur le reculoir, abusant des passes latérales et sollicitant d'une manière excessive leur gardien dès que l'adversaire exerce le moindre pressing. Dans ce match de la peur, c’est finalement les alsaciens qui se montrent à leur avantage et Habib Diallo parvient à marquer à la 26e minute le premier but sur pénalty.

Face à ce coup du sort, le jeu stéréotypé des nantais n’est pas en mesure d’apporter une réponse crédible et seul Quentin Merlin parvient sur son côté gauche à profiter de l’espace pour adresser quelques centres qui, malheureusement, ne trouvent jamais preneur.

Le score en reste là sur cette première mi-temps malgré quelques belles tentatives adverses.

Le coach opère deux changements dès la reprise avec les rentrées de Florent Mollet et de Marcus Coco. Pas le temps de savoir si ces options peuvent apporter un plus que l’équipe alsacienne double la mise par un but de Habib Diallo sur une belle contre-attaque. Le public exemplaire comme à son habitude poursuit ses encouragements. Avec deux buts de retard, les locaux n’ont plus rien à perdre mais ils montrent alors que le problème technique se double aussi d’une incapacité physique et mentale.

Devant un jeu aussi déliquescent, les passionnés du FC Nantes sont circonspects et ils n'ont plus la force de soutenir une équipe incapable de se révolter. Faut-il plaindre les joueurs car la saison a été longue et parfois intéressante à vivre où faut-il dans cette fin de saison se plaindre de voir une telle ferveur populaire aussi mal récompensée !!!

Ce match semble en tous les cas annoncer une fin de saison qui se présente comme une descente aux enfers.

Il nous faudra un jour prochain faire le bilan d’une saison aussi paradoxale. C’était hier le 47e match de cette saison interminable et l’usure mentale et physique des joueurs apparaît très grande.

Nous n’aimons pas tirer sur les ambulances mais il faudra s’interroger en fin de saison sur la décision de jouer sur tous les tableaux, sur la gestion de l’effectif mais aussi sur le choix d'un style de jeu aussi éloigné de notre culture. Comment comprendre que le FC Nantes avec ses moyens financiers ne soit pas capable de produire un jeu comme celui du FC Lorient ou de Clermont.

Hier, au delà des 3 points ce qui a été perdu par l'équipe c'est semble-t-il la confiance des supporters.  Ce formidable public mérite de vivre de belles aventures et quelle que soit l'issue de la saison il faudra qu'un diagnostic détaillé soit fait sur les responsabilités des uns et des autres.