Composition du FC Nantes  : Lafont – Centonze,  Girotto, Pallois,  Hadjam - Moutoussamy, Sissoko, Blas, Ganago Simon

Au vu des précédents déboires, les Nantais en avaient par dessus la tête de prendre des buts dès l’entame du match. Juré, promis, on ne l’y reprendrait plus. Cinq petites minutes ont suffi pour que cette belle résolution s’évanouisse : Moffi laissé bien seul ne rate pas l’occasion de placer une tête hors de portée d’un Alban Lafont dépité.

Les Aiglons ne faiblissent pas, donnant  une vraie leçon de maitrise technique pendant le quart d’heure suivant. Contrecoup du match européen disputé en milieu de semaine ? Le pressing azuréen baisse peu à peu d’intensité, ce dont profitent les Canaris pour enfin relever la tête. Notamment Moussa Sissoko qui la pique pour tromper Kasper Schmeichel, à la suite d’un coup-franc tiré par Ludovic Blas (31’). Le match s’emballe enfin, et dans la foulée Fabien Centonze, accroché par Dante, se retrouve le nez dans le gazon dans la surface de réparation niçoise. Pénalty. Ludovic Blas perd son tête-à-tête avec Schmeichel, son tir en force s’écrasant sur la barre. Peut-être le tournant du match.

Au retour des vestiaires, les visiteurs ont de nouveau la main mise sur le match, se procurant quelques occasions franches : à la 61e, la barre transversale repousse un coup de billard à trois bandes, empêchant Centonze de marquer contre son camp, ce qui est hélas coutumier à Nantes cette saison.

Dix minutes plus tard, une contre-attaque des Aiglons vivement menée, relayée par Moffi, donne l’occasion à Youssef Ndayishimiye de trouver le petit filet du but de Alban Lafont. 2-1. L’OGCN semble tenir sa victoire, heureux de pouvoir de se projeter vers la tête du classement et pourquoi pas de rêver d’Europe. Kombouaré lance ses dernières forces dans la bataille. A la 81e minute, Joao Victor supplée un Jaouen Hadjam, intéressant offensivement, peu rassurant sur le plan défensif.  Coaching gagnant. Huit minutes plus tard, le brésilien centre parfaitement pour Mostafa Mohamed, rentré à la demi-heure de jeu. L’Egyptien trompe Schmeichel. De la tête encore. Inespéré. Explosion de joie dans le stade... mais pas sur le terrain où le sauveur est snobé par ses partenaires qui ne lui font pas la fête mais la tête ! 

Score final : 2-2. Nantes prend un point précieux sur les équipes de fin de tableau et met fin à une série de trois défaites. Au courage. Poussé par un incroyable public qui ne lâche pas son équipe, pourtant en difficulté. Mais l’abnégation ne sera peut-être pas suffisante pour gratter quelques points supplémentaires contre les prochains adversaires, Reims, Lyon, Monaco.

A Antoine Kombouaré de trouver la martingale avec des joueurs en deçà de leurs prestations antérieures (Moses Simon n’est que l’ombre de lui-même). A lui de garder la tête froide pour réduire les quelques fêlures qui apparaissent dans le groupe.