Nantes est rapidement prévenu

Dans le petit stade… légèrement garni, Nantes alignait encore une formation marquée par les blessures et les suspensions, au point de permettre à Christian Gourcuff de lancer un petit gars made in Nantes, en la personne de Percy Prado. Alors que Dijon entamait les premières offensives, c’est bien Louza qui, sur un mouvement laborieux mais contrôlé, parvenait à trouver Blas devant une défense dijonnaise passive. Blas pouvait à son tour chercher Emont devant le but vide, mais rattrapé au dernier moment ! Hormis cette occasion en or d’ouvrir la marque, le match se neutralisait, sans gros rythme. Sauf que sur une longue touche côté droit, Tavares est servi dans la surface et détourne d’une tête dans les pieds de Stephi Mavididi. Le numéro 9 se retourne, arme et trouve la jambe de Girotto qui détourne la balle et prend Lafont à contre-pied : 0-1. (15e)

Le match s’emballe

Mais l’ordre du soir, c’est la capacité à réagir, et alors que Louza, durant une bataille en milieu de terrain, lance soudainement Moses Simon, le Nigérian fonce vers le but et s’en va battre Alfred Gomis : 1-1 (20e) ! Sauf qu’il ne faut que quelques minutes pour que Julio Tavares vienne récupérer un centre de Mickaël Alphonse, destiné à Mavididi, mais c’est bien Tavares, qui, comme Mavididi, utilise sa position en pivot pour croiser une frappe qui trompe Lafont : 2-1 (24e). Tavares, encore lui, est lancé depuis la zone dijonnaise pour finir le FCN. Mais alors que Lafont sort haut, Tavares loupe totalement son piqué. Dijon prend le dessus, et c’est au tour de Benzia de manquer de peu d’envoyer la balle droit dans la lucarne de Lafont.

Et devinez quoi ? Nantes va encore réagir ! Par chance, certes, mais sur un corner Canaris, Emont vient presser Alphonse qui cherche à dégager en corner… mais envoie le ballon directement dans le filet dijonnais ! Belle tête croisée… juste… ce n’est pas du bon côté. On manque de peu d’avoir un cinquième but quelques secondes plus tard, alors que Dijon parvient à marquer de nouveau sur coup franc indirect… fort heureusement, le but est annulé pour hors-jeu.

RAS en seconde mi-temps

Au retour des vestiaires, Dijon change de gardien. Gomis n’a pas supporté le choc avec Simon, Runarsson le remplace. Mais on repart sur une paralysie des forces qui tentent avant tout de gagner du terrain. Il faut attendre la 65e minute pour voir Louza manquer de peu le petit filet de Runarsson, mais la frappe passe tout juste à côté ! Le temps passe, et aucune des deux formations ne semble parvenir à remettre la folie de la première mi-temps. Simon tente bien une nouvelle percée sur la gauche à la 72e mais il se fait promptement rattraper. Les espaces sont là, mais Nantes n’arrive pas à s’activer rapidement pour les exploiter. Il reste dix minutes à jouer, et rien ne semble se débloquer.

Déblocage tardif !

Va-t-on avoir droit à un scénario cauchemar comme la semaine passée ? Simon manque de peu de rater un renvoi sur un corner… mais rien de plus, les espaces sont trop restreints et le jeu ne peut pas s’exprimer. À quelques secondes des arrêts de jeu, Dijon essaie de renvoyer Nantes à ses démons en pressant haut. Mais le problème… c’est que Nantes va encore lâcher prise. Alors que la balle est amenée dans la surface, le manque de capacité à dégager la balle permet finalement à Mavididi de se retrouver devant Lafont pour terminer le travail : 2-3.

C’est fini ? Scénario rennais, deuxième acte ? Non, on vous l’a dit, ce soir, c’est le soir pour prouver que Nantes sait réagir. Nous avons passé le temps réglementaire, il reste deux minutes et Nantes obtient un ultime coup de pied arrêté, assez distant. Sauf que Bamba vise en plein dans la mêlée, une plaie pour Runarsson qui ne se place pas bien du tout, hésitant entre rester sur la ligne et la sortie. C’est suffisant pour que la tête de Girotto lui passe au-dessus et entre dans le but ! 3-3 ! Énorme !  

Un match de folie ! Et il faut que les supporters du FC Nantes constatent un fait : oui, Nantes n’est pas au top de sa saison, oui, l’Europe n’est probablement plus à notre portée, mais notre groupe actuel, miné par les blessures et les suspensions, est un groupe qui ne baisse ja-mais les bras. Certes, il y a eu des erreurs, des imprécisions, mais Christian Gourcuff peut vraiment se féliciter, tout comme tous les fans, d’avoir un groupe qui montre du caractère, même dans l’adversité, même dans la défaite. Et ça, c’est quelque chose que très très peu d’équipes nantaises des deux précédentes décennies ont eu. La spirale de défaite est terminée, il s’agit désormais de continuer à progresser. Car si le groupe continue de grandir ensemble, alors Gourcuff pourrait replacer Nantes dans les grosses écuries de la Ligue 1.