Pour cette dernière rencontre de l’année avant une trêve bien méritée, les partenaires de Charlotte Lorgeré affrontaient des Orvaltaises, quatrièmes de leur groupe de R1, menées par Solène Lancien, ancienne capitaine des Canaries.
Une opposition déséquilibrée à première vue, mais la magie de la Coupe de France interdit tout relâchement. Le FCN est à la course pour la montée en D1 en championnat au sein d’un groupe A extrêmement dense. Chaque semaine, la pression du résultat est immense et le droit à l’erreur minime. On pouvait donc craindre une legère baisse d’implication ou de motivation pour cette rencontre face à un adversaire prêt à saisir la moindre opportunité.
 

Le fil du match

Le XI de départ

Carré
Dinglor, Messager, Lorgeré (cap.), Gagnet
Diaz, Mossard, Pervier, Oillic
Eloissaint, Khoury

A noter, côté nantais, la titularisation de Mélodie Carré dans les buts, d’Anaïs Messager en défense centrale, de Juliette Mossard dans l’axe du milieu de terrain, et le passage à une attaque à deux éléments.
Du côté de l’OSF, Solène Lancien évolue un cran plus haut que lors de ses années nantaises, probablement afin de profiter de sa justesse technique et de sa vision du jeu.
Le plus difficile lors d’un match de coupe face à un adversaire présumé inférieur, c’est souvent d’ouvrir le score le plus rapidement possible, histoire de se simplifier le reste de la partie et d’éviter à l’adversaire de prendre confiance.
Le challenge est réussi dès l’entame du match par les joueuses de Mathieu Ricoul. À la suite d’une action construite dans le couloir gauche, Pilar Khoury décale Roseline Eloissaint qui se retourne et place une frappe repoussée par la gardienne orvaltaise. Mais Hillary Diaz, souvent bien placée dans ce genre de situation, est à la retombée du ballon et conclut tranquillement dans le but vide (0-1, 2’).
Le FCN, sans être très dangereux, pose sa main sur le match, et domine en jouant de façon assez juste. Orvault, de son côté, est bien organisé et ne lâche rien, mais court beaucoup après le ballon. L’avant-centre orvaltaise est néanmoins lancée dans le dos de la défense nantaise, mais tergiverse au moment de rentrer dans la surface de réparation (13’).
Les partenaires de Marine Pervier peinent de plus en plus à se rapprocher du but de Mégane Androuet et commencent à tenter leur chance sur des frappes de loin. A l’image de Pilar Khoury (31’) ou de Roseline Eloissaint (35’). Sans réussite.
C’est finalement Juliette Mossard, pour sa première titularisation, qui va se voir récompensée de son bon début de match. En effet, la jeune nantaise place une belle frappe du droit de l’extérieur de la surface sur laquelle la gardienne orvaltaise est un peu courte (0-2, 38’).
C’est mérité pour la numéro six, pas impressionnée pour sa première, et qui démontre beaucoup d’activité et de justesse technique.
Peu avant la mi-temps, Roseline Eloissaint obtient un pénalty à la suite d’un léger contact avec Mégane Androuet. Marine Pervier le transforme sereinement et le FC Nantes se met à l’abri (0-3, 44’).
Les joueuses de Guillaume Moullec ont bien tenu et se sont montrées très sérieuses, mais craquent sur la fin de cette première période.

La dynamique du match évolue légèrement dès l’entame de la deuxième mi-temps avec des Orvaltaises qui prennent un peu la possession du ballon et des Nantaises en mode attente et prêtes à placer des contres.
Mélodie Carré est à la parade sur une frappe (49’), et sur l’action suivante, Elodie Dinglor déborde dans son couloir droit et centre pour Hillary Diaz qui s’ajuste et conclut tranquillement (0-4, 50’).
L’efficacité est nantaise, et les contres se multiplient. A l’image de Roseline Eloissaint, inarrêtable, et qui enchaîne les débordements sur son aile droite. Par deux fois, elle offre des caviars à Marine Pervier (51’) et Pilar Khoury (57’). Mais Mégane Androuet se montre très solide sur les frappes des deux Nantaises.
Elle ne pourra rien cependant sur le tir croisé parfait de Laureen Oillic, lancée côté gauche (0-5, 60’).
Le score est sévère, mais les coéquipières d’Evangeline Duret n’abandonnent pas, et c’est tout à leur honneur. Elles parviennent même à réduire le score à la suite d’un corner et d’une action un peu confuse devant le but de Mélodie Carré (1-5, 62’).
Quelques changements sont apportés dans les rangs nantais, avec les entrées de Pauline Dhaeyer et Anaële Le Moguédec qui remplacent respectivement Aurélie Gagnet et Hillary Diaz (64’, 72’).
Laureen Oillic, quant à elle, s’illustre une nouvelle fois et démontre la qualité de son pied gauche en frappant un coup-franc obtenu à l’entrée de la surface de réparation. Son tir échoue malheureusement juste à côté du montant gauche de la gardienne orvaltaise (66’).
Alertée par Charlotte Lorgeré, la jeune nantaise passe encore une fois proche du doublé, mais sa reprise fuit le cadre (84’).
Entre temps, et profitant d’une légère démobilisation défensive, Orvault parvient à s’inscrire une nouvelle fois au score. Une action construite sur l’aile gauche et conclut de près, la faute à un marquage déficient (2-5, 80’).
Le type de relâchement défensif à ne pas reproduire en championnat ou lors du prochain tour de Coupe de France.
L’arbitre, très pressée tout au long de la rencontre (coup d’envoi en avance, mi-temps de 12 minutes, pas d’arrêts de jeu), siffle la fin du match sur cette qualification nantaise.
Malgré les absences de quelques joueuses, les Nantaises, appliquées, ont obtenu ce qu’elles étaient venues chercher. Orvault, de son côté, a fait honneur à son rang.

 

Les joueuses à retenir

Juliette Mossard. Absolument pas intimidée pour sa première titularisation à ce niveau, la jeune Nantaise s’est montrée très active dans la récupération du ballon et dans l’animation du jeu. Précise techniquement, elle n’hésite pas non plus à s’engager dans les duels malgré son léger gabarit. Récompensée par un but. On espère la revoir très rapidement.

Laureen Oillic. La jeunesse nantaise décidément. À l’image de la plupart de ses prestations en championnat, elle a démontré la qualité de son pied gauche et sa capacité à bien animer son couloir. Douée techniquement, très juste dans tout ce qu’elle entreprend, elle est indispensable.

Roseline Eloissaint. Fidèle à ses performances habituelles, elle a dynamisé l’attaque nantaise tout au long de la rencontre. Un gros volume de jeu et une vraie capacité à répéter les courses à haute intensité. Chacune de ses accélérations a créé le danger dans la défense orvaltaise. Impliquée sur deux des buts marqués, elle aurait mérité d’inscrire le sien.

 

Les qualifiés pour les 16èmes de finale

D1
Lyon
Paris Saint Germain
Paris FC
Fleury
Montpellier
Reims
Bordeaux
Dijon
Guingamp
Soyaux
Saint-Etienne
Issy

D2
Nantes
Nice
Albi Marssac TFA
Yzeure
Orléans
Grenoble Foot 38
Rodez
Strasbourg
Le Puy
Brest
Saint-Malo
Le Havre
Lille
Lens

R1
Monaco
Toulouse FC
US St Vit
Lorient
Grand Calais Pascal

R2
Colomiers