Avec des Nantaises en tête du classement provisoire (en attendant le match en retard des Lilloises) et des Yonnaises relégables, on pourrait croire à une simple opposition où le favori a toutes les cartes en main pour sortir vainqueur. Mais le football est un sport qui sait si bien nous raconter des histoires : des rivalités, de l'orgueil, des David contre Goliath et la pression des résultats. Autant d'éléments qui transforment des évidences en doutes. Hier, l'ESOF dominait le football de l'ouest. Aujourd'hui, le FC Nantes veut lui prendre sa place et s'installer durablement dans l'élite du football féminin français.
La forme du moment
Côté nantais : Les coéquipières de Charlotte Lorgeré étaient encore invaincues jusqu'à la réception de Metz dimanche dernier. Mais dans un match maîtrisé par l'adversaire montrant plus d'investissement, les Nantaises ont perdu leur invincibilité. Était-ce un simple accident de parcours ou bien la démonstration faite par les Messines que le colosse nantais a des pieds d'argile quand on lui oppose davantage d'adversité ?
Côté yonnais : Après un début de championnat catastrophique avec quatre défaites et un nul, un seul but inscrit pour neuf encaissés, les joueuses de L'ESOF se sont reprises ensuite. Même si elles ont davantage marqué sur les trois derniers matchs (deux buts par rencontre), elles en encaissent toujours autant. Bilan : 1 victoire 2-1 et deux matchs nuls 2-2.
Les dernières confrontations
Les deux équipes seniors ne se sont affrontées que deux fois dans toute leur existence. C'était lors de la première saison en D2 des Nantaises. Et on ne peut pas dire que le costume de favorites siaient aux Jaune-et-Verte. Au match aller comme au retour, aucun but nantais n'a été inscrit et l'envie de gagner semblait bien absente. Les Yonnaises se sont imposées 2-0 à la Jonelière avant de concéder un nul soporifique à domicile.
Les Nantaises auront l'occasion de retrouver d'anciennes coéquipières telles que Mélany Goutard, Léonie Le Moing, Charline Volard et Anne-Lise Divais. On ne peut s'empêcher de penser qu'il y aura une envie de prouver au club des Bords de l'Erdre que le choix de leur non-conservation n'était pas le bon.
La Nantaise à suivre : Marine Pervier
Avec Charlotte Lorgeré, c'est la joueuse la plus expérimentée de l'équipe et toutes les deux ont dû faire une pause dans leur carrière : la rupture des ligaments croisés d'un des genoux pour la capitaine, une heureuse grossesse pour Marine Pervier.
Née à Nantes, elle a été formée à Montpellier, grand club du football féminin français, puis transférée à Nîmes (D2) avant de revenir en D1 avec Guingamp. Elle signe au FC Nantes en 2018 avec une double ambition : aider le club à monter en D2 puis en D1 et entraîner les U15 féminines. Désormais responsable du pôle "École de foot", elle permet à son équipe de jouer les premiers rôles en D2. En attestent ses deux corners décisifs lors des deux derniers matchs : Lille pour une victoire dans les cinq dernières minutes, Metz pour la réduction du score.
Avec l'aide d'Anaële Le Moguédec et de Claire Lelarge, elle offre une garantie de solidité au milieu de terrain. Leur apport a été conséquent lors des matchs à domicile. On regrette toutefois la faiblesse entraperçue face à Metz, le pressing adverse ayant donné du fil à retordre.
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