C'est un dimanche particulier où les travées de Marcel-Saupin risquent de sonner creux. La faute à une programmation hasardeuse un après-midi de Pâques. Et pour ne rien gâcher, les joueurs d'Antoine Kombouaré seront à La Beaujoire tandis que le Marathon de Nantes viendra rendre la circulation difficile dans le centre-ville. Qu'à cela ne tienne, l'enjeu de la rencontre qui oppose les Nantaises aux Yonnaises est grand. D'abord parce que c'est un derby et il y a toujours une rivalité entretenue dans ce genre de match. Et puis il y a l'objectif porté par chacune des deux équipes : Nantes se rêve en D1 Arkema, La Roche-sur-Yon veut garder sa place en D2. Or, rien n'est fait ! Nantes est en tête mais n'a aucune avance sur son premier poursuivant et adversaire lors de la journée suivante. Du côté de l'ESOF, le premier relégable n'est qu'à trois points et une défaite viendrait rebattre les cartes de la course au maintien.
 

La forme du moment

Côté nantais : La défaite en demi-finale de la Coupe de France n'est sans doute pas totalement effacée pour les joueuses, mais la victoire il y a deux semaines à Metz a permis de se rassurer et de continuer sur le long chemin qui mène au Graal. En championnat, les Nantaises n'ont perdu qu'une seule fois depuis le début de saison, c'était à Marcel-Saupin contre Metz en octobre dernier. Depuis, elles ont enchaîné sept victoires et trois matchs nuls contre Le Havre, Strasbourg et Lille. Quand on sait que ces trois équipes occupent actuellement le top 4 du classement, on peut dire que les Nantaises font un très bon parcours. Il reste quatre matchs pour finir premières, dont ce derby contre l'ESOF. Nantes est la meilleure défense et la deuxième meilleure attaque du groupe A. Mais attention aux statistiques, il faudra faire le nécessaire sur le terrain pour se défendre des griffes de l'Yon.

Côté yonnais : Les Vendéennes tournent au ralenti cette saison. Elles ont déjà dix défaites en 18 matchs et seulement quatre victoires. Avec une attaque et une défense respectivement au dixième et huitième rangs, les Yonnaises flirtent avec la ligne rouge de la relégation. Aujourd'hui, Vendenheim semble condamné, mais la VGA Saint-Maur peut encore sauver sa peau. Ce dimanche, les coéquipières de Mélany Goutard vont chercher à accrocher le voisin afin de se donner toutes les chances de rester dans l'antichambre de l'élite.
 

Les rencontres précédentes

Lors du match aller, les Nantaises s'étaient imposées 2-0. Pilar Khoury avait inscrit un but dès la deuxième minute de jeu et Anaïs Ribeyra avait terminé le travail à la 71ème minute. La semaine suivante, les deux équipes se retrouvaient en Coupe de France et le scénario et le score étaient les mêmes mais les buteuses différentes : Hillary Diaz (10') et Océane Ringenbach (77').
Par le passé, le derby était souvent un match ennuyeux où Nantes laissait trop d'espace à son adversaire et les trois points n'étaient pas dans leur escarcelle. Il faudra mettre de l'envie pour ne pas tomber dans le piège.
 

La Nantaise à suivre : Pilar Khoury

La franco-libano-canadienne a de la ressource et elle l'a montrée à son staff qui lui a davantage fait confiance sur les derniers matchs. Contre Yzeure, elle a apporté du danger dès son entrée. Contre Vendenheim, même scénario. Bien plus qu'un joker, elle a pris la place de titulaire à une Julie Pian pour qui le poste de numéro 9 ne semble pas idéal. Pilar Khoury a la lourde responsabilité de ce poste, surtout quand on sait les prochaines échéances. Mais c'est une joueuse qui n'a pas déçu sous le maillot nantais, que ce soit en numéro 10 ou sur les ailes, elle a toujours montré de l'allant.
 

Les autres rencontres

Dimanche, à 13 heures :
Stade Brestois 29 - VGA Saint-Maur

Dimanche, à 15 heures :
Lille OSC - FC Metz
US Orléans Loiret - FC Vendenheim
US Saint-Malo - Le Havre AC
RC Strasbourg Alsace - RC Lens