À neuf matchs du verdict final, le classement du groupe A de D2 féminine est morcelé en trois parties. Tout d’abord, le groupe de fin composé de la VGA Saint-Maur et du FC Vendenheim dont le sort est mal engagé voire quasiment scellé pour la descente pour le club de l’est. Ensuite, il y a un gros ventre mou de cinq équipes qui se tiennent en quatre points. On y retrouve Brest, La Roche-sur-Yon, Saint-Malo, Orléans et Strasbourg. Toutefois, les Alsaciennes ont un match en retard et pourraient bien se détacher et se rapprocher du groupe de tête sans toutefois pouvoir l’intégrer. Ce dernier groupe, c’est le groupe des prétendants à la montée : Le Havre, Metz, Nantes, Lille… et Lens qui, à la faveur d’un début d’année 2022 réussi, se mêle à la lutte.
Ainsi, l’adversaire du week-end pour les Nantaises se trouve dans le ventre mou. Les Malouines ne craignent pas spécialement la descente en R1 et tout espoir de montée leur est vain. À l’inverse, les Jaune et Verte sont lancées dans un sprint avec quatre autres prétendants et le moindre faux pas peut coûter cher si la concurrence ne faillit pas. Mais croire que le match sera facile serait une erreur. Au contraire, c’est Nantes qui a tout à perdre et Saint-Malo aura à cœur de récupérer les deux points perdus au match aller.
 

La forme du moment

Côté nantais : Après une qualification en Coupe de France sur tapis vert au terme d’un match encourageant et une large victoire à Brest (0-4), les Nantaises se mesurent à un nouvel adversaire dont la fin de saison sera sans enjeu : l’US Saint-Malo. Mais avant ces deux rencontres jalonnées de buts, les Canaries souffraient d’un manque de réalisme offensif. La victoire à la VGA Saint-Maur n’avait été que d’un but et la réception de Strasbourg avait donné lieu à un soporifique match nul et vierge. Pas impacté par la trêve internationale, le FC Nantes doit donner un dernier coup de collier avant de pouvoir reposer ses joueuses et affiner son collectif pour préparer les échéances décisives à venir.

Côté malouin : Le début d’année de l’US Saint-Malo est compliqué : une élimination aux tirs au but contre Le Havre en Coupe de France, une défaite à Lens, une victoire très importante contre Brest pour s’approcher d’un maintien aisé mais une débâcle à Orléans le week-end dernier (3-0). Sur ces quatre matchs, les Malouines n’ont inscrit que trois buts et en ont encaissé le double. La dynamique est mauvaise mais Saint-Malo est une équipe capable de coups, à l’image du match aller contre les Nantaises ou à Metz fin octobre.
 

Les précédentes confrontations

Les deux clubs ne se sont affrontés que deux fois en trois saisons de D2, la faute aux interruptions de championnat dues à la pandémie. À chaque fois, c’était à Saint-Malo. La première rencontre avait lieu à la mi-novembre 2019 et les Nantaises s’étaient imposées par cinq buts à zéro. La seconde opposition avait laissé un goût amer aux deux équipes : c’était début octobre 2021 et Nantes avait failli concéder sa première défaite de la saison. Menées 2-0 à l’heure de jeu, les Nantaises étaient proches d’encaisser un troisième but sauvé par Kinga Szemik. Finalement, Pian réduisait la marque à 13 minutes du terme, Ribeyra égalisait en fin de match et Bueno ratait le but du hold-up juste avant les coups de sifflet de l’arbitre.
Cette rencontre va probablement peser dans les têtes demain et Nantes voudra à tout prix s’empêcher un tel scénario. C’est pourquoi l’approche tactique du match va être importante.
 

L'approche tactique

L’absence de buteuse régulière demande à l’équipe de trouver une nouvelle alchimie. Cette obligation de changement tactique est sans doute arrivée au meilleur des moments : quand les Nantaises ont un calendrier plutôt abordable. Mais il va falloir faire vite car le sprint final arrive bientôt. Les mois de mars, avril et mai vont être chargés et les adversaires les plus coriaces seront à jouer à l’extérieur.
L’arrivée de Thelma Eninger va apporter une touche technique à l’animation offensive mais ne remplacera pas la dépendance d’une Ribeyra sur le jeu offensif des Nantaises lors de la phase aller. Ainsi, c’est aux joueuses offensives de trouver les clés sur le terrain pour que leurs adversaires laissent des espaces. C’est aussi le rôle du staff et notamment du coach Mathieu Ricoul. Une approche tactique intéressante est de mettre le feu en début de match, marquer rapidement et se rendre la rencontre facile. Mais si les choses ne fonctionnent pas comme prévu, utiliser le banc pour faire rentrer du sang frais en attaque après l’heure de jeu pour pouvoir profiter de la fatigue de la défense adverse. L’entraîneur nantais va-t-il demander à ses joueuses de hausser le rythme dès le début du match contre Saint-Malo afin de s’éviter un résultat défavorable ?
 

Les autres rencontres

À 12h30 :
FC Vendenheim – RC Strasbourg Alsace

À 13h00 :
FC Metz – RC Lens
Lille OSC – Stade Brestois 29

À 14h30 :
ESOF La Roche-sur-Yon – VGA Saint-Maur
Le Havre AC – US Orléans Loiret

Dans la lutte pour la montée, le leader havrais et le quatrième lillois reçoivent une équipe de ventre mou, à l’image des Nantaises. À l’inverse, Metz reçoit Lens, l’équipe en forme du moment.

 

Allez Nantes !