C’était la reprise pour la Première Ligue Arkéma après la trêve internationale et les vacances de la Toussaint. Les Nantaises recevaient Dijon ce samedi à Saupin pour la J7 où prenaient place un peu plus de 1000 spectateurs sous le doux soleil automnal. Et il ne fallait pas arriver en retard pour voir Léa Khélifi, à la suite d’un centre de Louise Fleury, ouvrir la marque dès la première minute lors de la première offensive.

Impuissance et résignation

L’entame était parfaite pour des Canaries qui voulaient effacer le cuisant 6-1 de leur dernière sortie chez les irrésistibles lyonnaises ! Les filles de Nicolas Chabot avaient l’opportunité d’aggraver la marque par L. Calba (17′) L. Khélifi (18′) M. Behti (21′) puis Maureen Cosson trouvait les gants de la gardienne bourguignonne qui déviait sur le poteau à la (30′).

Les Dijonnaises qui avaient gagné leurs deux rencontres face aux Nantaises lors de l’exercice précédent semblaient très en difficulté… Mais elles restaient malgré tout dans le match et commençaient à sortir de leur torpeur après cette demi-heure sous pression ! Ainsi Émily Burns s’employait pour préserver sa cage (32′ et 36′) et permettre aux locales d’atteindre la pause avec ce petit avantage.

Le second acte redémarrait avec une étonnante passivité des Canaries qui se mettaient dangereusement à reculer et à laisser l’initiative à leurs adversaires. Ces dernières prenaient de plus en plus confiance dans un jeu très collectif et de plus en plus huilé, utilisant parfaitement les offensives de chaque côté de l’attaque. Malgré une excellente Émily Burns qui veillait au grain, l’inquiétude grandissait dans la tribune qui redoutait ce qui ne tarda pas à arriver. Suite à une nouvelle pression collective aux abords de la surface nantaise Mériane Terchoun en profitait pour surgir et égaliser trop facilement !

Extinction des feux

Curieusement la réaction des jaune et verte ne fut pas le sursaut d’orgueil attendu mais au contraire un grand doute collectif proche d’une forme de résignation. Une nouvelle erreur défensive nantaise à la limite de la surface permettait à Léa Declerc sur coup franc de marquer au ras du poteau dans le petit filet 1-2 (63′) comme presque par fatalité !

Nicolas Chabot effectua plusieurs changements à des postes qui ne correspondaient pas aux joueuses ni au jeu. Cela ne modifia en rien la physionomie des rapports de force et les Dijonnaises contrôlaient parfaitement cette fin de match sans aucune inquiétude.

Le plus inquiétant est que cette équipe nantaise ne s’est procuré aucune occasion lors de second acte et a semblé renoncer au jeu !  Sans doute leur faudra-t-il réfléchir à cette phrase de Bertolt Brecht « Celui qui combat peut perdre mais celui qui ne combat pas a déjà perdu » .

Mais il faudra trouver une réponse rapidement et reprendre le fil des promesses qui tenait encore il y a si peu… Nicolas Chabot l’entraîneur des Canaries dira l’issue de la rencontre « Il ne faut pas s’endormir en dehors et pendant les matches ». Finalement il rejoint de près le dramaturge écrivain allemand !

FC NANTES. Burns – Da Cruz Rodrigues, Cosme, Cosson – Bethi (Araya 80e), Swierot (Pasquereau 64e), Fleury (Sarasola 84e), Rabanne (Eloissaint 46e), Khelifi (cap) – Calba (Paljevic 64e), Saoud.
Entraîneur : Nicolas Chabot