Comme c’était à prévoir, les Canaris n’auront su faire jeu égal avec les Sang et Or. Surprenant leaders de Ligue 1, les hommes de Pierre Sage ont exposé leur impressionnante maîtrise collective au public de la Beaujoire. Fluides dans les déplacements, très bien coordonnés et capables d’intensité dans le pressing, les Artésiens ont étouffé les hommes de Luis Castro. Fidèle à son 4-3-3, l’entraîneur lusitanien n’a su trouver les solutions pour desserrer l’étau lensois.
Défaite sans appel
Aussi, les 30 premières minutes de la rencontre ont été sans appel. Thauvin a malmené de part et d’autre le milieu et la défense nantaise par sa liberté sur le terrain. Il a créé des espaces, et surtout ouvert de belles opportunités à ses coéquipiers pour se projeter. Quand un joueur pose tant de soucis, il faut davantage l’encadrer, le presser. Il n’aurait pas dû être aussi libre de mouvement car c’est ainsi qu’à la 34e minute il s’est retrouvé sur le côté gauche de la surface pour placer une tête dans les filets de Lopes. La rapidité et la précision dans l’exécution du centre d’Aguilar prenaient alors à défaut Amian et l’alignement de la défense nantaise.
Menés, les coéquipiers de Johann Lepenant ont bénéficié d’un penalty très rapidement après le but lensois. Cela aurait pu être l’élément déclencheur, celui qui produirait le sursaut collectif tant attendu. Mais le football, pourtant si simple, est parfois bien compliqué, notamment quand la mayonnaise ne prend pas.
Au centre !
Luis Castro aura sûrement fait des cauchemars dans la nuit de samedi à dimanche des centres expédiés magnifiquement par les latéraux lensois. En effet, Mathieu Udol et Ruben Aguilar sont à l’origine des deux buts inscrits par les Sang et Or. Ils excellent dans un système à 3 défenseurs centraux qui leur permet ainsi d’être hauts sur le terrain. Malheureusement pour le FC Nantes, trop souvent ils ont eu tout le temps de s’appliquer pour adresser des centres millimétrés à destination de leurs coéquipiers.
A l’inverse, les Canaris sont toujours bien à la peine en ce qui concerne ce domaine de jeu. 12 centres seulement ont été effectués ce soir, très peu voire aucun n’ont amené à des situations dangereuses. Le système de jeu n’aide pas. Amian et Cozza, à la différence de leurs adversaires, se cantonnent à un rôle presque exclusivement offensif. Pas avare d’effort, Cozza tend à se projeter vers l’avant et à dédoubler mais sa détermination ne compense malheureusement pas sa maladresse technique.
De ce fait, trop souvent les Jaune et Vert ne peuvent exploiter les côtés et se retrouvent ainsi bloqués à ne pas savoir quoi faire du ballon. Alors, ils repassent par l’arrière, font circuler le ballon à l’opposé puis tente un centre, une passe ou un geste technique désespéré. Tout comme l’apport des latéraux, celui des ailiers n’est que trop peu visible. A la seule exception d’Abline, capable de cette explosivité dont seule lui à la clé, l’ensemble de l’appareil offensif est à la rue. Aucune des recrues ou des jeunes talents ne parvient à être au niveau et à être aussi tranchant et décisif que pouvait l’être Moses Simon. Le départ de ce dernier a créé un vide immense. Il nous permet encore plus de réaliser à quel point ce joueur fut essentiel au maintien lors des dernières saisons. En cette saison 2025-2026, il n’est plus là pour nous protéger d’une éventuelle descente. Attention !
Bilan amer
Attention car 15 journées se sont déjà écoulées. Le FC Nantes n’a récolté que 11 points avec seulement 2 petites victoires, 5 matches nuls et 8 défaites. Un bilan effrayant et un écart qui risque de se creuser rapidement avec les autres concurrents au maintien.
Comme rappelé en avant-match, la rencontre face au SCO d’Angers s’annonce cruciale. Cruciale car la dernière avant la trêve hivernale et la Coupe d’Afrique des Nations. Si les Canaris venaient à s’imposer dans la cité des ducs de l’Anjou, alors ils solderaient cette première partie de saison avec une note légèrement moins amère. Surtout, ils auraient le mérite de vaincre une équipe angevine dont le jeu est salué par les cadors du championnat. Mais pour cela, il faudra y croire, savoir faire preuve d’intelligence tactique, et d’encore plus de solidarité, notamment offensive.
Ensuite, le feuilleton du mercato hivernal s’ouvrira. S’il est pressenti comme animé sur les bords de l’Erdre, cela n’a jamais été un gage de réussite du côté nantais. Mais l’infime espoir qui subsiste encore en nous, supporters et supportrices, se trouvent malgré tout un peu là.
Allez Nantes !
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