Photo : Canari Volant
Dans un match ouvert, les hommes de Luis Castro ont pris le dessus sur les promus parisiens, décrochant leur première victoire à l’extérieur. Malgré une deuxième mi-temps plus poussive mais toujours aussi solide défensivement, les Nantais ont sûrement proposé leur meilleur match de la saison.
Un départ canon
Il ne fallait pas être en retard, au stade Jean-Bouin… ou à la Beaujoire, tant une partie du public s’est levée sur l’ouverture du score de Youssef El-Arabi dès la deuxième minute de jeu. Après un beau mouvement entre Tabibou et Leroux sur le côté gauche, ce dernier servait le vétéran qui frappait d’en dehors de la surface, imparable pour Nkambadio. Les locaux ont bien cru égaliser dans les secondes qui ont suivi, mais c’était sans compter sur le léger hors-jeu de Jean-Philippe Krasso. Le premier d’une longue série : on en dénombrait neufs à la fin du match, la spéciale Castro. Dès la 15e minute de jeu, Chergui relançait les siens en égalisant à la suite d’un corner.
Le malheureux néo-papa, qui restait sur deux barres face à Lille la semaine passée, n’aura eu besoin que d’un tir – et quel tir – pour marquer. Si les bijoux de la couronne n’ont pas encore été retrouvés, il faudrait penser à chercher dans les crampons du jeune nantais. Sur un corner, la défense parisienne dégage le ballon directement sur Abline, qui contrôle et décoche de l’extérieur de la surface une volée somptueuse, et pas moins ambitieuse, qui termine au fond des filets. Juste avant la pause, les Canaris mènent 2-1, score qui restera inchangé jusqu’au coup de sifflet final.
La deuxième mi-temps restera anodine sur le plan offensif, avec un manque de justesse et de réussite criant sur les quelques contres ayant eu lieu jusqu’à la 100’, avec le temps additionnel, avec néanmoins une barre pour Guirassy a frappé qui avait déposé le gardien adverse sur une merveille de contre de Matthis Abline. Défensivement, la charnière était, comme à son habitude, d’une solidité infaillible. À noter que les visiteurs ont terminé la rencontre dans une défense à cinq avec Cozza et surtout le retour de Fabien Centonze qui n’avait toujours pas joué cette saison.
La jeunesse à l’assaut
Ils étaient cinq entre la 69’ et la 76’ minute de jeu, à sortir de la Jonelière, dont quatre étaient titulaires : Leroux, Tabibou, Guirassy, Tati et l’entrant Bahmed Deuff. C’est d’ailleurs ce dernier qui a lancé le chant dans le vestiaire en après-match. Une confiance accordée par Luis Castro envers la jeunesse nantaise qui s’est traduit par un très bon match de leur part : Tati toujours aussi solide en défense, Leroux et Tabibou qui s’entendaient sur leur couloir gauche, et des actions offensives comme défensives rarement vues la saison dernière, et un Herba Guirassy insaisissable par la défense adverse, mais qui a manqué de justesse dans le dernier geste notamment.
Une jeunesse performante et qui ne demande qu’à jouer. Bahmed Deuff profite des blessures de Coquelin et Lepenant pour s’imposer petit à petit et enchaîne une troisième entrée en jeu consécutive avec une nouvelle bonne performance. Le coach a salué la « démonstration du travail effectué à Nantes, dans l’académie » au micro de Ligue1+ en après-match.
Dans un stade pleinement acquis à la cause nantaise, avec des réponses des spectateurs aux chants lancés par le parcage et une animation toujours aussi impressionnante de la part de la Brigade Loire, le FC Nantes a ainsi pris une petite bouffée d’air, revenant à un petit point de leur adversaire du soir. Place désormais à une semaine à deux matchs, avec les réceptions de Monaco puis de Metz, respectivement 7e et 18e du classement de la Ligue 1, avant les autres matchs de la 9e journée.
4 Commentaires
ça tient quand même à un fil cette victoire , tant de contres gâchés en 2nde mi temps qui laissent l adversaire dans le match , faut que l on soit plus tueur .
Le travail effectué à l’entrainement sous les ordres de Castro commence enfin à payer en terme de points. Evidemment, en face, ce n’était que le PFC, un promu qui, même s’il dispose de plus de moyens que le FCN, doit lui aussi améliorer les automatismes sur le terrain d’un effectif partiellement renouvelé cet été pour viser au moins le maintien.
La réception de l’ASM, mercredi, constituera un vrai test pour nos Canaris car cette équipe dispose d’un effectif bien supérieur (individuellement) sur le papier à ceux du PFC et du FCN. Avec à sa tête, un coach fraichement recruté, c’est le moment de les affronter si on veut espérer prendre au moins un point. Pour autant, il ne faut pas oublier que cette équipe a tenu tête à Tottenham en Coupe d’Europe ; ce serait donc une grosse performance si nos jaune et vert déjouaient les pronostics en prenant les 3 points, même si de nombreux joueurs de la Principauté auront joué 3 matchs en 8 jours, donc un match de plus dans les jambes que leurs adversaires.
On a l’impression que Castro a redistribué les cartes dans le jeu d’échec KITAien.
L’église a été remise au milieu du village. Luis a fait ressortir du placard l’estampille de la formation qu’on croyait définitivement abandonnée et qui a fait la gloire d’un Nantes aimé.
Le PFC ne sera pas champion et du match d’hier ne nous restera peut être que le vague parfum d’une identité presqu’oubliée qu’on aura pensée un instant retrouver.
Vendredi, Monaco remettra sans doute les pendules à l’heure et nous ramènera à nos chères études, mais qu’importe. Le mal est fait. Cinq, six jeunes ont bousculé notre névrose chronique et nous ont fait espérer. « L’ennui » n’est donc pas un monde clos à jamais. La garde victorienne de Fenillat a frappé et posé sa patte.
On se satisfera des faiblesses de cette formation qui demande de la maturité, du temps, de la patience et d’un peu plus d’expérience(s) avec recrutement(s) à envisager !
Mais, mais … demain !
ET demain ?
Les « requins » qui nous attendent vont ressortir de leur léthargie. Les dollars, les fonds cachés des paradis fiscaux, subsides du Qatar ou de L’Arabie Saoudide, vont faire tourner les têtes de nos champions en devenir qu’on pensait plutôt enclins à remettre en haut de l’affiche, les couleurs « jaune et vert ».
Y a t’il un espoir, encore, quand tout va mal … ou presque ?
En réponse à A. Jarnoux :
Pour conserver ces jeunes qui nous redonnent le sourire et l’espoir ce début de saison, il faudrait effectivement que la situation économique du club soit plus prospère. Ou bien Kita accepte l’entrée de nouveaux capitaux via un investisseur fiable mais désintéressé par la présidence, ou bien il décide enfin de céder le club à un repreneur argenté mais soucieux de le hisser à nouveau au plus niveau, tout en conservant l’ADN de la formation nantaise et de la vision du football des Arribas, Suaudeau et Denoueix. On a le droit de rêver… sachant que le soutien indéfectible des supporters nantais que ce soit à la Beaujoire ou à l’extérieur, ne devrait pas laisser indifférent des investisseurs potentiels et finir de les convaincre qu’il y a un terreau fertile à exploiter dans notre région.