- Photo : Richard Coudrais
On peut se complaire dans une sorte de médiocrité abyssale qui a déjà entamée convictions et certitudes. On en a l’habitude, on sait faire. On saura gérer. De toute façon, on n’a pas les moyens de faire mieux parce que c’est ainsi. Pour le plaisir, on verra plus tard.
Des années de vaches maigres
Ou, au contraire, on a la critique facile, systématique, féroce. Sans solution, des années de vaches maigres nous attendent encore. Mais crier haro sur le baudet ne fera pas avancer le fragile bastingage.
Ou, on se fait l’avocat du diable. Kita est le grand argentier sans qui on ne serait rien, le sauveur suprême, le bienfaiteur, une sorte de messie. Faute de repreneur, point de salut, donc ! Sans lui, perdus dans les bas fonds du National on ferait la causette avec nos copains de Bordeaux, on se lamenterait sur les temps anciens où le maillot jaune était maillot jaune.
Nous nous retrouverions, goguenards, autour d’une table, à pleurer sur notre sort, la bouteille de muscadet à la main : “Tu te souviens de José Touré, Henri Michel, Eric Carrière, Max Bossis, Japhet N’Doram, Lolo Amisse, Marcel Desailly, Frédéric Da Rocha, Emiliano Sala ? C’était quand même mieux, à notre époque, hein. Le bon temps, non ? »
Une esquisse de solution
Il faut peut-être arrêter de taper sur l’ambulance, les médecins au chevet du malade ont abdiqué. Même si, il faut bien admettre qu’on fait toujours un peu facilement le même constat depuis 18 ans (et plus, cf. épisode Dassault et Cie) : Désolation devant le jeu proposé, recrutements et choix hasardeux, absence de colonne vertébrale sportive avec des éducateurs à leur place, et toute cette litanie habituelle de récriminations contre le Commandant en chef jusqu’aux manifestations sonores, bruyantes voire spectaculaires des tribunes.
Alors, me direz vous….
Et bien, une esquisse de solution où le guide suprême garderait ses prérogatives gestionnaires et décisionnaires déléguant entièrement, j’ai dit entièrement, la gâche sportive à une équipe plus aguerrie et chevronnée que le beau Franck. Pas compliquée comme idée…
Une cohabitation entre le grand manitou et une cellule bien huilée qui fonctionne en harmonie avec les éducateurs de Fenillat et les recruteurs du clubs qui s’échineraient à penser, avant tout, à la qualité et au style des joueurs suivis, en collaboration étroite avec le coach.
Bourrage de crâne
Enfin, autre sujet, il m’est permis de penser que le bourrage de crâne des journalistes et autres réseaux sociaux sur le manque de maturité de l’équipe (à la suite du match d’Angers) est insupportable et grotesque : l’équipe alignée contre Angers était composée essentiellement d’éléments plutôt matures. Seuls deux “jeunes” figuraient dans la composition initiale. Toujours trouver des prétextes, des excuses.
Avec tout ça, les jeunes alignés depuis le début de saison (Tati, Leroux, Deuff, Guirassy voire Benhattab ou Abline notamment) ne se trouvent pas dans les meilleures conditions pour briller et faire face à cette meute à leurs basques. Taper sur des gamins, pas fortiche. On a déjà perdu Zézé, Meupiyou (qui brille au Portugal) et les bruits de couloir tendent à nous laisser penser que certains d’entre eux ont des velléités de quitter le navire. Tiens, tiens…
Allez les jeunes, quittez l’embarcation avant le naufrage. Pour la psychologie de groupe, il faudra repasser.
Dis, Coco, quand reviendras-tu ?
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