- Photo : Bruno Ignace Barbé
La nouvelle n’a pas surpris grand monde. Les médias avaient préparé le terrain, les éditorialistes de plateaux n’aimant rien tant que jouer les oracles tout en contribuant au savonnage des planches.
Patience et promesse
On avait pourtant cru qu’en dépit des résultats, Luis Castro échapperait au destin funeste de ses prédécesseurs. Il bénéficiait, à son arrivée, d’une très belle cote de sympathie en défendant l’idée que le FC Nantes devait développer un jeu ambitieux. Le public ne demandait que ça et avait même promis d’être patient, en sachant que le nouvel entraîneur ne disposait pas d’un effectif d’une grande qualité.
La crise aidant, la direction du club avait incité le coach à puiser dans ce que le club garde de plus précieux, son centre de formation. On en était même à imaginer un scénario plusieurs fois répété lors des grandes années du club, où l’entraîneur en place intégrait un fort contingent de jeunes et menait son équipe au succès sur la base d’un jeu collectif flamboyant et offensif.
Les résultats, au début de la saison 2025/2026, n’ont pas été encourageants et le jeu produit bien en deçà des espérances. Luis Castro avait certes un plan de jeu ambitieux, mais peut-être trop ambitieux pour des joueurs encore tendres pour les combats de la Ligue 1. Toutefois, l’entraîneur portugais bénéficiait bien de la patience promise de la part du public.
Tout reprendre à zéro
Mais tout le monde n’est pas doté du même niveau de patience. Six matchs sans victoire ont fragilisé l’entraîneur et une cruelle défaite à domicile contre Lens a scellé son destin. Si le club a annoncé qu’il gardait Castro jusqu’à la trêve, c’était avant tout pour se laisser le temps de lui trouver un remplaçant. Dès que l’option Ahmed Kantari s’est concrétisée, le coach portugais a été libéré sans délai.
Bien sûr, ce n’est pas la première fois qu’une telle décision est prise au sein du club. Depuis plus de vingt ans, le FC Nantes nous a habitués à ces coups de balai sans qu’aucun d’eux ne règle vraiment la situation. Le FC Nantes reste une équipe qui n’a pas le niveau de la Ligue 1 malgré le nombre impressionnant d’entraîneurs (et non des moindres) venus à son chevet.
Castro incarnait une promesse de continuité, de patience, de projet… Toutes ces bonnes résolutions que le club balaye une fois de plus au premier avis de tempête. Vingt ans que l’on change les entraîneurs, vingt ans que l’on change les joueurs, mais vingt ans que rien ne change. Peut-être faudrait-il dès lors changer ceux qui changent.
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