Le pire bilan du FC Nantes sous l’ère Kita. Symbole paradoxal du passage de Luis Castro sur les rives de l’Erdre. Tant il devait marquer un changement dans le jeu du FCN moderne, ramener un semblant du Nantes d’antan. Moins de six mois plus tard et quinze matchs disputés, l’histoire se résume à deux victoires, treize buts inscrits et une dix-septième place au classement. Ou alors à huit défaites, vingt-quatre buts encaissés et aucun succès sur les six dernières rencontres. A retenir aussi, l’exploit du recueil des applaudissements d’une Beaujoire ravie du spectacle offert malgré une lourde défaite face à Monaco (5-3), fin octobre. Mais de l’autre côté, une méthode qui n’aura jamais réellement influé sur le jeu des Canaris. Des signes positifs lors des premières sorties, sans les résultats espérés. Puis plus grand chose, un contenu amorphe pour des matchs frustrants.
Un projet qui a fait pschitt
Dès les premières semaines, un discours qui séduit le public, de la conviction dans les paroles de l’entraîneur. Avant des reproches faits sur l’effectif à sa disposition, comme si le tacticien réalisait finalement qu’il ne pouvait pas y arriver et présentait déjà des excuses en guise d’explications, traduisant un désaveu. Castro avait ses idées en débarquant dans le 44 avec, dans son bagage, un passage réussi à Dunkerque. Peut-être s’est-il rendu compte que ces principes tactiques pouvaient difficilement fonctionner, dans un championnat plus relevé que celui de Ligue 2 ou des équipes jeunes du Portugal. Encore plus avec un collectif dépourvu de joueurs estampillés Ligue 1 et victimes de plusieurs départs de cadres et talents. Remplacés par des jeunes tantôt perdus dans la cour des grands, tantôt pas aidés par leurs médiocres partenaires et insignifiantes recrues.
Et voici donc que la direction a, pour la énième fois, décidé de changer d’entraîneur. Inutile de se demander si la décision fut la bonne, ni de se questionner sur le timing. Les Kita n’y croyaient manifestement plus, voilà tout. En revanche, le dossier des candidats à la succession de Castro, composé de Frédéric Antonetti, Will Still et Sabri Lamouchi, suscite le doute. Le nom du premier renvoie au foot français des années 2000, en opposition à celui du deuxième bien plus à la mode, quand celui du troisième revient à chaque liste de potentiels nouveaux entraîneurs. A finalement été élu Ahmed Kantari et son principal fait d’arme, un échec à Valenciennes (2023-2024). Avant celui d’adjoint d’Antoine Kombouaré en fin de saison dernière. Un choix apparemment motivé par sa proximité avec des cadres de l’époque, qui ont presque tous plié bagage cet été.
Case départ
Vous n’avez rien compris ? Nous non plus. On sait seulement qu’il pourrait être l’homme de la relégation. A moins que, comme à la suite de chaque première partie de saison manquée, Waldemar Kita ne finance une désespérante opération mercato. Bis repetita. Une stratégie globale qui n’a jamais fait ses preuves, ne menant les Jaune et Vert absolument nulle part. Ne pas savoir où ce club va, quelques mois seulement après avoir instillé de l’espoir chez les supporters à travers la volonté d’une révolution dans le jeu et l’utilisation des jeunes : c’est peut-être finalement ça, le pire bilan du FC Nantes sous la famille Kita.
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