Pourquoi avoir choisi de faire ce déplacement et quelle était l'ambiance sur place entre supporters nantais ?...

Ce voyage à Athènes a été coché par moi dès le tirage au sort car l’Olympiakos sur le papier semblait être la plus belle équipe du groupe.  Et puis il y avait aussi la perspective de découvrir cette ville magnifique d'Athènes et  ce stade qui est relativement récent mais qui reste un haut lieu du football actuel.

Avec mes amis, nous sommes partis de l'aéroport d' Orly mercredi matin mais nous étions très vite dans l’ambiance car sur le vol il y avait une vingtaine de supporters nantais. Le soir dans la ville, c’était pareil car sans le vouloir nous étions amenés à croiser régulièrement d’autres supporters du club. 

Quelle était l'organisation sur place ?...

Les groupes de supporters avaient leur propre organisation. Pour ma part, j'ai fait le choix d'être indépendant et de pouvoir rester un peu plus longtemps sur place. Le lendemain matin, avec mes amis nous nous sommes réveillés tôt pour visiter l’Agora puis le Parthénon en bénéficiant d'une météo idéale (25°). Là encore, parmi les touristes les « nantais » étaient facilement repérables. C'était très agréable dans cette foule de touristes de retrouver sur place quelques têtes connues. Ensuite, après un bon repas l'objectif était de rejoindre dans Athènes le lieu du rassemblement de manière à récupérer nos places puis de prendre les bus. Un peu surpris de voir qu’il n'y avait pas sur place de force policière. L’ambiance était très détendue et j'avais un peu l’impression d’être en colonie de vacances. Ensuite, c’était l’heure de prendre les bus (12 au total) et de rejoindre le stade. Nous étions escortés par la police et le convoi à grillé tous les feux pour rejoindre le Port du Pirée en seulement une vingtaine de minutes. En temps normal, il faut au minimum deux fois plus de temps pour y parvenir.

Concernant l'accueil au stade, c'était comment ?...

A la sortie de l’autoroute, nous voyons des fumigènes allumés sur les bords de la route pour preuve que nous étions attendus, Un peu plus loin, quelques scooters nous escortent et nous balancent des fumigènes. Un peu de provocation mais rien de grave. On arrive devant le stade qui est assez impressionnant. En sortant du bus, on constate que des supporters grecs ont mis le feu à des poubelles à proximité.  Les forces de l’ordre équipées de boucliers et de casques nous imposent alors de rentrer rapidement dans le stade. Ils semblent un peu stressés. Ensuite, il y a la fouille mais je dois reconnaître qu’en tant que supporter indépendant je n’ai pas eu de problème particulier. Cette fouille a sans doute été plus difficile à vivre pour les groupes de supporters car dans le stade, il n’y avait plus le moindre drapeau.

Dans l'enceinte, est-ce que tu as été impressionné par l'ambiance ?...

Je pense que l’ambiance était particulière parce que l’équipe grecque n'était plus concerné par le classement. J'étais un peu déçu forcément car j'aurais aimé vivre la ferveur de ce public qui est habituellement très chaud. Par ailleurs, il faut reconnaître que la qualité du match n’avait rien d’exceptionnelle.  On se sentait un peu en danger sur certaines occasions mais Alban Lafont a fait le job. Heureusement, la partie bascule en fin de rencontre avec le  but de Mostafa Mohamed. Le joueur court alors vers le Kop et c’est vraiment un moment extraordinaire  à vivre que d’entendre l’explosion du parcage. Tout va très ensuite ensuite avec un second but de Ludovic Blas magnifique dans la construction. C’était vraiment l’apothéose... et là, en quelques instants, on comprend que l'on va gagner le match  et que l'on aussi une chance de se qualifier.

Comment avez-vous vécu cette fin de match ?...

 A la fin de la rencontre, il y a un moment de flottement parce que les joueurs ne viennent pas immédiatement vers le parcage. Evidemment, nous sommes tous au courant de l’égalisation du Qarabag et les joueurs sont comme nous avec leurs téléphones en train de suivre cette fin du match crispante. C’était interminable. La pression est palpable mais c’est enfin la délivrance. Les joueurs courent vers notre tribune pour célébrer cette qualification. La communion est totale. Dans la tribune, les supporters spéculent déjà sur les chances ou les risques de tirer un « gros client ». Certains évoquent le Barça, d’autres préfèrent l’Ajax d’Amsterdam ou Leverkusen. On espère juste ne pas tirer le Shakthar. Lors du prochain tirage, il y aura forcément parmi nous quelques déçus. En tous les cas, parmi nous l’idée de revivre une nouvelle aventure européenne fait totalement l’unanimité. Un peu après, les joueurs reviendront sur la pelouse pour faire un décrassage, et là encore les chants reprennent pour prolonger le bonheur d’être ensemble.  Maintenant, il nous reste plus qu'à attendre avec impatience le tirage au sort de lundi prochain et rêver à un nouvel exploit.