"Kombouaré-express" : double service en 5 minutes. De retour à la Maison Jaune, Antoine Kombouaré ne pouvait pas vraiment proposer beaucoup de variété dans la rotation des joueurs, tout comme Domenech ou Collot. L'ancien coach du PSG proposait néanmoins une paire Girotto-Castelleto, avec Corchia et Traoré en défense, et un duo Simon-Kolo, axé sur la vitesse, en attaque, soutenu par Ludovic Blas en meneur libre. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que si il y a un effet Kombouaré, on l’a vu dès la 4e minute ! Sur un coup franc angevin repoussé par la défense canarie, une contre-attaque soudainement rapide et bien gérée permet à Blas de se lancer à toute vitesse vers des angevins qui négocient mal leur retour. En surnombre, Blas sert Simon en profondeur, qui place un plat du pied impeccable ! 1-0 (4e).

Et là… double surprise, quelques secondes après la remise en jeu, voilà les nantais de nouveau dans la surface du SCO. Blas, encore lui, est mal contenu par la défense noire et blanc qui se force à la faute : pénalty ! Imran Louza place la balle aux onze mètres, et prend Bernardoni à contrepied : 2-0 (5e). Depuis combien de temps Nantes n’a pas mené 2-0 ? On vous laissera le luxe de chercher….

Alors, 2-0 après 5 minutes de jeu, on dirait que c’est tout bénef’ pour les canaris. Mais cette équipe doit désormais prouver qu’elle a un mental qui lui permettra de tenir cet avantage. Or, le mental, à Nantes, c’est pas ça. Et pourtant, la balle continue de tourner, vite, et bien, et Louza manque de peu d'eb mettre un troisième, alors que son centre à ras-de-terre est détourné par un talon angevin pas loin de prendre Bernardoni à contre-pied !

 

Nantes reprend l’habitude du but stupide

Alors que Nantes semble dominer la rencontre, c’est comme souvent le petit fait de jeu qui va remettre les canaris dans une situation plus complexe. Un angevin est crocheté par Abdoulaye Touré. C’est un pénalty. Boufal se présente et croise sa frappe, mais Lafont repousse ! Encore une fois, Alban Lafont se distingue dans cette catégorie. Mais voilà… Girotto est rentré trop vite dans la surface… il faut retirer. Frustration. Thomas Mangani se présente et manque de peu de se rater à son tour, heurtant la barre, mais la balle franchit la ligne : 2-1 (36e) et Lafont prend un jaune pour contestation… frustration et colère, notamment envers notre capitaine Girotto.

Kombouaré ne reste pas inactif, il prépare même déjà un changement avant la mi-temps, et prend le temps d’un arrêt de jeu pour échanger avec son groupe, avec énergie. Des détails, mais qui font du bien à voir. Batista Mendy remplace Abdoulaye Touré, mais la mi-temps arrive, et franchement, on a vu enfin un match du FCN qu’on a envie de regarder.


L'orage angevin s'abat sur les canaris

Au retour des vestiaires, Angers affiche des intentions bien plus menaçantes pour les canaris. Notamment Fulgini, qui a deux reprises, trouve Lafont sur son chemin pour contrer, ou intercepter son tir ou sa tête. Angers ne démord pas, et la fébrilité nantaise refait surface, à l’image de Boufal qui dribble un, puis deux, puis trois nantais dans la surface, avant de frapper sur la barre de Lafont ! Lafont, qui fait un match plus que sérieux, mais qui se blesse soudainement, sur une action anodine. La tuile ! Mais il reste sur le terrain, au contraire de Jimmy Cabot qui se blesse gravement et sort sur civière. L’orage angevin passe, mais rode encore, et Nantes n’est pas aussi entreprenant qu’en première mi-temps, même si quelques sorties de Kolo Muani et Bamba, entré en jeu à la place de Simon, méritaient mieux.

La partie devient petit à petit un enchaînement de tacles et de moments au sol. Attention aux arrêts de jeu qui vont approcher… mais on peut se féliciter de voir des canaris très hargneux défensivement. Et ça paye : alors qu'Angers presse, Nantes reprend une balle en milieu de terrain, et recherche... Ludovic Blas, encore lui ! Blas qui sert dans la profondeur Bamba, comme il avait lancé Simon en première mi-temps. Bamba termine Bernardoni et les espoirs du SCO : 3-1 ! (86e). À partir de là, le SCO est dans les cordes, Nantes a su gérer son match, Nantes a su trouver le mental. Les trois coups de sifflet raisonnent dans le stade Kopa en plein travaux, et pour la première fois depuis trois mois, Nantes revient au vestiaire avec une victoire. Et heureusement, car les rivaux directs des canaris se sont décidés à ne pas se laisser faire. Une défaite nantaise aurait été totalement meurtrière. 


Laisser sa chance, c'était l'idée du supporter nantais qui regardait ce match. Laisser une chance à Kombouaré et aux joueurs de nous faire croire que tout n'est pas perdu. Ce match, s'il ne résoud pas les soucis du club, ni dans l'immédiat, la situation dramatique, a été une vraie bouffée d'air en terme de maîtrise et de qualité de jeu, de vitesse, de rigueur défensive et de communication. On vit encore une période difficile à Nantes. Mais on a enfin, enfin, ENFIN, arrêté le cauchemar de cette série sans victoire. Nantes a gagné. ça fait du bien de le lire hein ? Alors on le redit pour le plaisir : Nantes a gagné, et c'était mérité. 


On a bien aimé

Gagner un match...ça nous ferai presque bizarre tellement ça fait longtemps.

Ludovic Blas : deux passes décisives, et l'obtention du pénalty. Impec' Ludo ! 

La paire défensive Castelleto-Girotto. On a tous beaucoup d’affection pour Nicolas Pallois, mais ses performances se sont gravement dégradées depuis quelques mois, alors que Castelleto a plutôt tendance à montrer des choses intéressantes.

La communication de Kombouaré. Avec les nombreux arrêts de jeu, on a vu un coach nantais rassembler les troupes pour pousser les gueulantes. Ça nous avait pas manqué un peu un coach qui braille, non ?

 

On aimerait bien

Que les diffuseurs de la ligue 1 nous disent clairement qu’ils s’en fichent de nos clubs : Manchester United vs West Bromwich était sur canal, RMC sport 1 et 6. Sur quelle chaîne était FCN-SCO déjà ?

Stop les buts bêtes : on pourrait vous faire un top 10 de buts encaissés dans des circonstances particulièrement évitables cette saison. Et le pénalty angevin en serait clairement un lauréat. Fort heureusement, celui-ci sera sans conséquence.