« C’est une belle histoire » chantait Michel Fugain, sûrement la bande-originale de la carrière de Thomas Henry. Pour son deuxième match avec le promu Venezia, il est impliqué sur les deux buts de son équipe. Pourtant, l’attaquant français a galéré avant d’atteindre ce niveau.  Arrivé sur les bords de l’Erdre en 2015, à 21 ans, en provenance de National, il n’y a joué que deux bouts de matchs avant de quitter le club en fin de saison. Ce n’est que trois ans plus tard, lorsqu’il signe en 2e division belge, que sa carrière va prendre un tournant radical. Le buteur empile les buts pour Tubize, tout d’abord, puis pour Louvain. Équipe avec laquelle il découvrira la Jupiler League. L’accession à l’échelon supérieur n’a pas freiné le natif d’Argenteuil. A tel point que l’an passé il a fini deuxième meilleur buteur du championnat. Ses performances attirent l’œil des grands championnats et, fin août, c’est le promu italien Venezia qui a raflé la mise pour 5,5M d’euros.

Après une première compliquée durant laquelle son club s’est incliné 3-0 contre l’Udinese, Henry a démontré toutes ses qualités samedi lors de la victoire des siens sur la pelouse d’Empoli (2-1). A la 13e minute, sur un superbe service d’Aramu il se jette et, du bout du pied, inscrit son premier but en Série A. Sur le second but des visiteurs, le numéro 14 se mue en passeur décisif même si le mérite revient surtout à David Okereke qui a traversé une moitié de terrain avant d’aller tromper le portier adverse (68’). Néanmoins, sur ce but, les supporters vénitiens ont pu apprécier les qualités de pivot de leur recrue qui rappellent celles d’Olivier Giroud. Ce n’est que le début pour Henry mais les conditions sont réunies pour qu’il démontre l’étendue de ses qualités en Vénétie et, à l’instar de Cyril Théréau, qu’il réussisse à se faire à nom dans ce championnat exigeant.

 

Crédit photo : Facebook Thomas HENRY