Un règlement un peu complexe

Contrairement à la ligue 2 masculine, la deuxième division du championnat national ne fonctionne pas avec un simple système de montées et de descentes. D’autant plus que ce règlement a évolué depuis 2015. Au départ, 36 clubs étaient engagés dans trois poules de 12 équipes. Et les premiers de chaque groupe étaient promus en D1 tandis que  les deux derniers de chaque descendent. Depuis 2015, la Fédération française de football a décidé de resserrer le nombre d’équipes à 24, réparties dans deux poules de 12. A l’issue de la saison, les premières de chaque poule peuvent accéder à la D1.

Si elles refusent, elles ne pourront pas prétendre à l’accession la saison suivante. Quant aux deux dernières équipes de chaque groupe, elles sont reléguées dans les divisions inférieures. Sauf, s’il n’y a pas assez d’équipes pour arriver à 24, les équipes classées à partir de la 10e place dans chaque groupe sont départagés aux points obtenus face aux autres équipes classées dès la 10e place pour rester en D2. Ainsi, des équipes qui auraient dû être reléguées en Division Honneur peuvent rester en D2 s’il n’y a pas assez d’équipes pour composer le championnat. Capito ?

FC Vendenheim : le club historique

Ce n’est un secret pour personne, mais la plupart des clubs et sections féminines ne sont pas professionnelles. Ainsi, en D1 les clubs ont encore le statut amateur. De quoi souligner la performance du FC Vendenheim. Avec trois titres de champion de D2, c’est le club qui est le plus titré depuis 1982, c’est-à-dire, la création de la D2. Historiquement, c’est l’un des seize clubs créateurs de la D1 féminine en 1974. Malgré six années dans l’élite, le club connaît de mauvais résultats et descend dans les divisions de la ligue d’Alsace avant de revenir au niveau national en 2001. Au total, le club alsacien remporte trois titres de champion de France de deuxième division : en 2004, 2007 et le dernier en 2011. Si aujourd’hui l’équipe stagne en milieu de tableau de D2, il faut retenir le travail effectué par les dirigeants pour mettre le football féminin au cœur des préoccupations sportives.

Les joueuses passées par la D2

De nombreuses  joueuses ont évolué en D2. Et parmi elles, certaines que vous avez suivi avec attention avec l’équipe de France lors du mondial 2019. Quand la plupart d’entre elles ont évolué dans les centres de formation de clubs de D1 reconnus, d’autres ont fait leur classe dans les divisions inférieures. C’est le cas de Julie Debever, défenseuse centrale du FCF Hénin-Beaumont de 2002 à 2011 qui a connu trois sélections sous le maillot bleu depuis avril 2018. Mais aussi, Viviane Asseyi qui a débuté sa carrière professionnelle au FC Rouen avant de partir pour Montpellier. Avec 23 buts pour autant 25 matchs joués, l’attaquante a marqué la D2 lors de la saison 2008-2009. Valérie Gauvin est arrivée au centre de formation du Toulouse FC à l’âge de 12 ans. Club avec lequel elle fera ses débuts à haut niveau. Elle a même terminé meilleure buteuse de D2 avec 32 buts et meilleure joueuse de la saison 2013-2014.

Dernière habituée de l’équipe de France, Gaëtane Thiney, 162 sélections, a vécu la descente en division inférieure de l’US Compiègne. Ce qui ne l’a pas empêché de briller la saison suivante : elle a inscrit 20 buts en 18 matchs et terminé meilleure buteuse de son groupe. Enfin, parmi les dernières convoquées par Corinne Diacre fin août pour le match amical face à l’Espagne, Justine Lerond et Léa Khelifi ont fait bonne impression. Elles viennent de monter en D1 avec le FC Metz où elles ont été formées, et à 19 et 20 ans, elles pourraient bien incarner le futur de l’équipe de France féminine. Si la première est toujours dans le club lorrain, la seconde a pris la direction du Paris Saint-Germain.

3 clubs en D2 pour la première fois de leur histoire

Pour la saison 2019-2020, trois clubs feront leur début en division 2. La section féminine du FC Nantes et de l’OGC Nice, ainsi que le club féminin de Bergerac vont pour la première fois de leur histoire goûter au niveau supérieur. D’ailleurs, un match de la première journée opposera deux novices, et pas des moindres : Bergerac et Nantes. L’OGC Nice se déplacera au Havre, un club qui n’en est qu’à sa deuxième participation. Les objectifs de chaque équipe pour cette première année seront sensiblement les mêmes : le maintien. Début des hostilités ce week-end !